Rien de changé dans notre douce France, les vieilles habitudes politiciennes perdurent en toute impunité. Relaxe général dans le procès Chirac : il n’y avait pas d’emplois fictifs à la mairie de Paris ! On comprend que Bernard Delanoë ait préféré accepter l’argent, « prends l’oseille et tire-toi ! »

Il connait la musique et a préféré tenir que de se lancer dans un procès perdu d’avance. Il n’a pas tout perdu, c’est la justice qui a une nouvelle fois perdu car l’accusation s’est, selon les observateurs, livré à un concours de tartufferie rare. La défense n’a vraiment plus rien à faire. « Réquisitoire fictif » estime le nouvel observateur ; « Les deux substituts ont parfois suscité des rires dans la salle » pour20minutes.fr. Maître Georges Kiejman, un des avocats de Jacques Chirac, a demandé une copie du réquisitoire. Va-t-il s’en inspirer ? Il ne manque pas d’humour. Si Chirac et ses coaccusés n’ont rien fait, on se demande pourquoi Alain Juppé a été condamné pour les mêmes faits en 2004 et pourquoi Jacques Chirac et l’UMP ont indemnisé la mairie de Paris. Heureusement ces abus n’auront plus lieu, les partis politiques étant payés par le contribuable. Aujourd’hui, on nomme des amis ou des anciens collaborateurs pour les récompenser de leur fidélité à des postes prestigieux et rémunérateurs. Quitte à passer en force, comme on le voit avec la nomination de  Cécile Fontaine, conseillère du président, à la cour des comptes, directement au grade de conseiller-maître, malgré l’avis défavorable du président de la cour des comptes. C’est tout à fait légal mais moralement inacceptable. Qu’est-ce qui est le plus indécent : faire travailler en douce des collaborateurs sur des emplois fictifs ou nommer ses amis à des postes clé en récompense de leurs loyaux services et en espérant qu’ils en rendent encore à l’endroit où ils sont ? Il avait promis une république irréprochable, il n’a pas fait mieux ni pire que ses devanciers. Rien de nouveau sous le soleil.