La misère, qui s’installe insidieusement dans notre Pays, atteint de plus en plus les « petits revenus », ou pire, les « petits salaires »,
Des « gens » comme vous et moi qui travaillons, avons, un Patron, et qui reçoivent en fin de mois une fiche de paie.
La mendicité, est à chaque coin de rue, et il n’est pas rare, depuis peu, de voir une main tendue, propre, souvent ridée, et lorsque vous levez les yeux vous rencontrez, un regard désespéré, rempli de honte, et là, vous entendez une voix à peine audible vous demander 1 euro pour acheter une baguette de pain !
C’est ce qui m’est arrivé ce matin, et c’est pourquoi je voudrai vous livrer un témoignage, que m’a envoyé depuis quelques mois déjà, un lecteur de notre site, à qui j’ai promis la diffusion, lorsque l’occasion se présenterait !
Ce témoignage, qui émane d’un ancien compagnon d’Emmaüs, n’a pas grand-chose à voir avec la gène que j’ai éprouvé, mais …. « A vous de juger » !!
"Quelle soit cérébrale ou matérielle, la Misère, est le fondement de la société de l'Argent"…
Ecrit par un ancien compagnon d’Emmaüs.
Emmaüs, la « misère Business »
Effectivement, les communautés d’Emmaüs sont un système dans lequel on entre très facilement, mais on l’on ne sort que très difficilement (pour ceux qui parviennent à s’en sortir)
Que dire de plus ?
J’aimerai vous parler des conditions de vie que j’ai eues pendant environ 5 ans à Emmaüs.
Ceci a commencé pour moi en 1995.
Sans diplôme, sortant de l’armée, après avoir servi mon pays pendant 5 ans, un peu paumé, ayant cherché et faits plusieurs petits boulots mal payés, j’ai fini par sombrer dans la misère qui touche souvent les personnes pleines de bonne volonté.
A Emmaüs, il n’y a pas comme le prétendent les médias : « des voleurs, des clochards, des ivrognes, des assassins, et j’en passe…
Mais bien des personnes qui pourraient être votre mari, votre enfant, votre voisin, qui sait peut-être vous-même un jour!
Quand on ne peut plus compter sur personne, que vous entendez ces phrases dans un pays riche comme le notre : « Désolé Monsieur, vous n’êtes pas prioritaire ! »
Vous êtes trop jeune, trop vieux, pas assez diplômé, ou trop diplômé ».
Vous n’entrez pas dans le moule de la société, en fin de compte.
Vous finissez par tout perdre, jusqu’à votre logement, et un jour vous dormez dehors avec toute cette jungle qui y règne.
Alors vous essayez de garder le moral, et vous cherchez, cherchez en vain une solution pour dormir et pour manger.
C’est un droit essentiel parait-il, mais pas pour tout le monde !
Un jour on vous parle d’Emmaüs.
Cette association loi 1901 à but non lucratif et humanitaire qui se vante d’aider les plus démunis.
Alors vous reprenez confiance. On ne vous demande rien. On vous offre un repas, un toit, un travail.
C’est formidable sur le moment !
Mais toute médaille a son revers.
Vous finissez par comprendre que l’on vous paie 45 euros par semaine, non pas pour 40 heures de travail harassant, mais bien plus !
On vous dira que c’est normal, on vous a sorti de la misère, on vous déduit l’hébergement et tout le reste !
Mais le reste qu’est-ce que c’est ??
Je suis resté vraiment surpris par les salaires des responsables dans les communautés d’Emmaüs
Ces salaires varient d’une communauté à l’autre. Cela commence à 2500 euros, jusqu’à 4000 euros par mois.
On ne compte pas les avantages comme la voiture de fonction, l’essence, l’appartement, les déplacements, le fait de pouvoir se servir dans les dépôts , de prendre ce que l’on veut, alors que les « gens » les donnent pour les plus démunis, (et cela sans avoir à se justifier)
Mais bon, là n’est pas vraiment le problème.
En travaillant autant et étant déclaré au minimum, vous touchez une retraite d’environ 600 euros par mois à la fin de votre vie, à peine plus que le RMI
J’ai donc cherché à m’inscrire à l’ANPE.
J’ai entamé des démarches pour trouver un vrai travail pour me sortir de ce système.
Mais là, il y a un réel problème. Vous n’avez pas le temps. On ne vous le donne pas. Vous n’y avez pas droit !
Si vous n’êtes pas content vous n’avez qu’à repartir à la rue.
Plus on reste à Emmaüs, plus on disparait, et plus on perd ses droits essentiels !
Imaginez-vous à 50 ou 60 ans dans ce cas !
Doucement vous comprenez que l’on ne vous aide pas, mais que l’on gagne beaucoup d’argent sur vous.
L’image que vous renvoyez au public : « la Misère »
Le business de la misère.
Une communauté Emmaüs, génère par vente de 5000 euros pour les petites associations jusqu’à 20 000 euros pour les plus grandes.
Sachant qu’il y a trois ventes par semaines, et 4 semaines dans le mois, cela nous donne à peu près 45 000 euros pour une petite communauté.
Il est important de savoir qu’en plus, les gens donnent énormément.
Des dons sous toutes les formes : Argent, Héritages, Maisons, Voitures, Appartements.
Vous n’imaginez pas ce que les Français sont prêts à donner pour endiguer ce fléau : « La Misère »
Mais bon là, on commence à se poser des questions.
Alors on commence à parler de choses qui gênent.
Un jour on vous fout à la porte pour une faute que vous ferez forcément.
Vous ne comprenez pas ! On ne peut pas mettre quelqu’un à la rue, sans ressources, ni droits, surtout l’Hiver !
Mais à Emmaüs, on le fait !
On peut virer les gens du jour au lendemain sans se justifier auprès de qui que ce soit
Intéressant le business de la Misère ? Non ?
Que faire alors quand on n’a plus de droits, plus d’argent, plus de logement ?
Pour ma part, j’ai pu quitter le système, grâce à une amie d’enfance que j’ai croisé par hasard, et qui m’a proposé de m’installer chez elle, le temps de me reconstruire.
Quelques années plus tard, après avoir repris mes études, je suis là ce soir pour vous raconter tout çà !
Difficile à comprendre me direz vous !
Difficile à imaginer dans un Pays comme la France.
Difficile enfin de réaliser qu’il y aura toujours des hommes pour détruire et profiter des autres.
Cordialement, un ancien compagnon.
Voilà le témoignage anonyme, que je voulais vous faire partager, dans une période, ou l’appauvrissement de la population française se fait sentir, avec violence, et sûrement durablement !!
Puissions-nous, n’avoir jamais à demander l’aumône pour subsister !!
Vous désirez témoigner ?, vous n’êtes pas d’accord avec cet ancien compagnon ? Votre Avis, nous intéresse. Les commentaires ci-dessous sont POUR VOUS !!
Vidéo : Brassens : chanson pour l’Auvergnat
{youtube}YQd0YPfQcNw{/youtube}
[b]MERCI GUÉNAN, pour votre témoignage qui s’ajoute à tous ceux qui ont eu le courage de venir nous mettre une partie de leurs expériences au sein d’Émmaüs.
N’hésitez pas à alimenter cette page, même si C4N, ne peut laisser à la vue de tous l’ensemble des commentaires (faute de place)
je pense que Georges a dû créer un document pour les recueillir.
Sophy[/b]
Bonjour,
du nouveau du côté de l’association Emmaüs à Paris
LA JUSTICE ET L’INSPECTION DU TRAVAIL DONNENT RAISON À LA SECTION CGT
[url]http://paris.indymedia.org/spip.php?article5739[/url]
Bonjour Inser 239
Je fais suivre sur Facebook et le groupe de défense créer pour les compagnons.
[b]MERCI LUDO !![/b]
Je suis un peu loin de vous tous jusqu’à fin Mars mais j’essaie de suivre…Du côté de l’asso Emmaüs parisienne, non seulement Latifa ne lâche rien mais en plus elle gagne… elle fait reculer le « Medef emmaüsien ». Je rêve d’une révolte pacifique des compagnons et salariés d’Emmaüs à la mode tunisienne.
Amitié
Georges
Je découvre tout ceci avec intérêt car,en tant que « cliente »occasionnelle,je suis révoltée par les pratiques d’emmaüs.Association à but non lucratif,je constate que tout y est pourtant de plus en plus cher et j’ai l’impression qu’il s’agit surtout de commerce;j’ai fait part de ces prix excessifs dans 2 communautés,il m’a été répondu respectivement »ici c’est comme chez leclerc! » et « demandez au boulanger de baisser ses prix! »…sans commentaires!alors si en plus les conditions des compagnons sont telles!moi je boycotte définitivement et j’en parle autour de moi!!
[b]Merci nellie,
Les compagnons ont besoin de toutes les bonnes volontés, parlez en autour de vous.
Ils sont exploités dans une Misère Business. [/b]
[b]le commentaire de Georges n’est pas passé !
Trop de liens ?
je vais le remettre [/b]
deuxième essai sans les liens :
[b]GEORGES A DIT :[/b]
Bonsoir Nellie et merci de venir nous rejoindre chez Sophy, sur le « Piège à pauvres »
Je ne pense pas que le boycot soit la solution idéale car les premiers à en souffrir seraient les compagnons, mes amis, mes pairs. Je pense, au contraire, qu’il faut toucher Emmaüs là où ça fait mal, en faisant circuler au maximum notre démarche sur le Web. Je pense que nous pouvons provoquer une révolution aussi nécessaire que pacifique chez Emmaüs à l’image de celle que les jeunes tunisiens et égyptiens ont réalisé dans leurs pays, toute proportion gardée, bien entendu… Mais le principe est exactement le même car il s’agit de faire bouger une conscience collective.
Merci de faire tourner les liens ci-après à tout votre réseau et de leur demander de les faire tourner à leur tour :
[b]Georges, C4N n’a pas voulu enregistrer les divers liens de votre commentaire ?
je ne sais pas pourquoi !![/b]
Ce n’est pas grave chère Sophy, il suffira que Nellie communique celui du « Piège à Pauvre »
Et merci encore
Bonjour,
Le hasard de mes recherches sur le mouvement Emmaüs m’a conduit sur votre site.
Comme un très grand nombre de mes concitoyens, je connais depuis longtemps l’existence d’Emmaüs mais je n’ai jamais cherché à connaître son fonctionnement, que je pensais exemplaire.
C’est pourquoi j’ai lu avec grand intérêt ce témoignage et les commentaires, un témoignage qui expose certains aspects négatifs de cette association, ignorés du « grand public ».
Quelques questions, spontanées, me viennent à l’esprit :
– Si Emmaüs est un « piège à pauvres », est-ce que les bénévoles, acheteurs, donateurs etc doivent orienter leurs actions de solidarité vers d’autres associations ?
– Si l’on peut être compagnon pendant de très nombreuses années et même à vie, comment les communautés peuvent-elles en accueillir d’autres ?
– Est-il possible de faire disparaître ou de minimiser les aspects négatifs dévoilés par ce témoignage ? Que préconisez-vous ?
Cordialement
Bienvenue Sylvain,
Moi même ne suis pas compagnon, mais je fais de mon mieux pour soutenir leur cause que je me suis appropriée tellement elle est injuste et indigne d’un pays comme la France qui se dit défenseur des droits de l’Homme.
Bien sûr que de l’extérieur on ne se pose pas la question sur son fonctionnement puisque les apparences n’incitent guère à des recherches.
C’est pourquoi SOPHY a écrit cet article le 11/11/2008, pour dénoncer ce « piège à pauvres », et nous avons la chance d’avoir ce site pour nous exprimer sans être sous le coup d’une censure.
Cet article force quelque part le hasard qui a fait que vous nous avez trouvé; Et vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre et vous en remercions.
Pour vos question, je laisse le soin aux compagnons de vous répondre. Ils savent mieux que moi, et ils auront cette pudeur qui ne fera qu’ajouter à,la réalité des faits.
Cordialement
Ludo
Bonsoir Sylvain,
Pour ce qui est du changement d’orientation des dons et du bénévolat, je ne crois pas que ce soit la meilleure solution car cela pénaliserait d’abord les personnes accueillies.Je pense, au contraire qu’il faut continuer de donner à EmmaÜs, du bénvolat, du matériel ou même de l’argent mais en étant un peu plus curieux sur l’usage qui en est fait, sur les conditions de travail, de vie et et d’accompagnement des compagnons et sur leurs droits… Je pense qu’il vaut mieux interroger les consciences en faisant circuler le « piège à pauvres » sur le Net et que c’est la meilleure façon de peser sur Emmaüs France pour qu’il respecte et fasse respecter le decret du 14 Juillet 2010 par toutes ses communautés (associations 1901) affiliées, sans exception. . Que les exclusions sauvages des compagnons cessent immmédiatement, que les « associations barbares » qui les pratiquent soient exclus d’Emmaüs et ne puissent plus se prévaloir des marques déposées Emmaüs et Abbé Pierre. Que les pratiques associatives soient conformes aux textes en vigueur et enfin qu’un vrai statut de droit commun du compagnon soit mis en place dans les plus brefs délais avec, à la clef, un contrat de travail adapté.
Pour l’accueill des nouveaux compagnons votre question est très pertinente, en effet, le rôle des communautés est d’abord d’accueillir les personnes en difficultés pour les aider à se reconstruire, à se remettre debout selon la formule de l’abbé Pierre. Emmaüs devrait ensuite les aider et les accompagner à aller vers leur autonomie sociale.Mais les effets pervers du système communautaire emmaüsien produisent plutôt l’effet contraire et c’est d’ailleurs pourquoi le compagnon qui est à l’origine de ce blog lui a donné pour titre « Le piège à pauvres »…En fait, il y a très peu de place dans les communautés pour les « nouveaux » car la plupart des compagnons tournent dans les 120 communautés françaises du mouvement. La solution serait de réserver les communautés à l’accueil d’urgence et à la reconstruction des personnes et confier leur (ré)insertion à d’autres structures spécialisées emmaüsienne ou pas. Mais tout cela ne convient guère à bon nombre de « responsables » car cela sonnerait le glas de leur pouvoir absolu sur ces êtres en situation de fragilité, presque sans droits et souvent sans familles que sont les compagnons.
Cordialement,
Georges, Compagnon d’Emmaüs
Merci, Georges, pour votre réponse rapide et détaillée.
J’ai fait part à mon entourage de « Piège à Pauvres ? », un éclairage qui a beaucoup surpris et suscité des réactions très diverses.
Pour ce qui est du bénévolat et des dons, ma question était, sans aucune agressivité, un peu provocatrice et je partage votre avis : « jeter le bébé avec l’eau du bain » n’est pas une solution ; mais l’ampleur prise par le mouvement Emmaüs ne permet plus, à mon avis, d’appliquer les principes originels et « artisanaux » de l’Abbé Pierre : cultiver un potager familial et exercer la profession de maraîcher à grande échelle n’est pas comparable.
Plusieurs décrets sont datés du 14 juillet 2010 : auquel faites-vous référence ? Quel point doit être respecté ?
Vous qualifiez de « sauvages » certaines exclusions : qui les prononce ? Existe-t-il une procédure de type « prud’hommes » ? Que deviennent les compagnons exclus ?
La solution, dites-vous, serait de réserver les communautés à l’accueil d’urgence, à la reconstruction des personnes et de confier leur (ré)insertion à d’autres structures : soit, mais qui s’occuperait alors des ramassages, de la remise en état, de la vente ?
Comment devient-on responsable ? Vous en brossez un portrait bien peu flatteur et, selon vous, un grand nombre d’entre eux seraient tyranniques : s’agit-il d’une vision personnelle et locale ou avez-vous des témoignages concordants de nombreuses communautés ?
Bien à vous.
P.S. Cette page met beaucoup de temps avant de s’afficher.
Bonjour SylvainL,
Pour la lenteur de l’affichage des commentaires, pas d’inquiétudes.
Tous les commentaires passent par la modération avant publication.
Mais sur C4N, il n’y a pas de langue de bois, ni de censure.
il arrive parfois que le site soit très lent, quand la page est visitée souvent.
Je pense que Georges sera à même de vous répondre sur Emmaüs avec plus d’à propos que moi.
Je reste fière que cet espace de partage et de discussions soit encore visible par tous.
Plus les commentaires seront nombreux, plus les VOTES (que l’on n’oublie pas), seront eux aussi nombreux, et plus le sort des compagnons est visibles sur Internet.
Ce qui, en définitive est le but recherché.
Qui ne dit rien consent.
Ici nous sommes à l’opposé de ce proverbe.
ps : je précise que je ne suis pas payée, ni aux commentaire reçu, ni au nombre de votes. (sourire)
Bonsoir,
Mon commentaire est trop long aussi vais-je le scinder en deux ou trois morceaux :
Les principes originels et artisanaux, bien sûr que non, il faut bien vivre avec son temps mais de là à faire dans le « charity business » et le « charity marketing » à outrance, il y a une sacré différence. Il faut garder certaines valeurs de base, garder l’homme au centre des préoccupations, servir en premier le plus souffrant, le plus démunis et surtout ne pas oublier la règle sinequanon qui consiste à lutter certes contre les effets de l’exclusion mais si et seulement si on lutte simultanément contre les causes.
Le décret est le N° 2009-863 du 14 juillet 2009 et non 2010 comme je l’ai mentionné par erreur et il apporte de nombreuses améliorations pour les droits de compagnons même si ils retent encore inférieurs et de beaucoup aux droits des autres citoyens ordinaires de notre pays. Ce décret n’est toujours pas appliqué par un grand nombre de communautés notamment par rapport au respect des valeurs républicaines, au soutient personnel et à l’accompagnement social des compagnons, au droit de recours en cas de conflit, au droit de représentation des compagnons, etc.. en fait ce décret à surtout permi aux associations 1901 qui gèrent les communautés de faire en toute légalité ce qu’elles faisaient depuis 40 ans en toute illégalité..
Pour ce qui est des exclusions, c’est presque un rituel dans de nombreuses communautés et cela s’appelle « faire son sac » ou « le sac ». C’est le responsable (directeur salarié) de communauté qui les prononce la plupart du temps, sans avoir besoin de se justifier, sans préavis ni recours, sur un simple claquement de doigt. C’est quelque chose d’ assez « barbare ».
Le compagnon exclu retourne à la rue avec son sac, il perd d’un seul coup son toit, son travail, ses amis, etc… Et il doit refaire toutes ses formalités administratives car on lui a demandé ( il n’a pas le choix ) d’abandonner tous ses droits ( chômage,RSA, etc) pour pouvoir rester dans la communauté. toutes les communautés ne sont pas aussi inhumaines et certaines aident les compagnons exclus à trouver une place dans une autre communauté mais la pratique du sac est quasiment généralisée.
Pour ce qui est des Prudhommes, le compagnon est inexistant car un vielle jurisprudence de la chambre sociale de la Cour de Cassation du 9 mai 2001 ( arrêt Miralles-Baron) consacre l’absence de « lien de subordination » nécessaire à l’établissement d »un contrat de travail. Ce qui est un scandale quand on voit la professionalisation des communautés. Merci d’aller sur le lien suivant prendre connaissance d’une question écrite d’une sénatrice restée sans réponse depuis plus de A 1 an : http://www.senat.fr/questions/base/2009/qSEQ090709516.html
Mais aussi : http://www.lesocial.fr/forums/read.php?f=3&i=175916&t=175916.
Oui je pense que les communautés peuvent être de formidables outil à remettre des cabossés de la vie et des exclus debouts. Par le travail actuel des communautés, bien évidemment, le principe est bon et ensuite pour la (ré) insertion par des structures comme il en existe dans la branche insertion d’Emmaüs comme le Relais par exemple mais cela peut se faire aussi à travers des partenariats avec des entreprises classiques.
Tous les « responsables » ne sont pas tyranniques, loin de la mais disons que le mouvement compte quelques mammouths, autocrates, « roitelets » voire « gourous » qui font à peu près ce qu’ils veulent et c’est assez facile quand vous employez des êtres humains fragilisés et isolés par l’exclusion sociale, presque sans droits et quand Emmaüs France se voile la face par peur du scandale…J’avais, au départ, une vision disons régionale du problème mais aujourd’hui grace au Web et notamment à C4N je peux affirmer que nous avons une vision plus générale y compris dans les centres d’accueil d’urgence parisiens qui sont managés un peu à la France Télécom… Nous sommes très loin de l’Abbé Pierre, beaucoup trop loin.
Amitié à toutes et à tous
Georges
[b]MERCI « Précieux » Georges, pour la cause d’Emmaüs.
Les compagnons ont la chance de vous avoir comme interlocuteur !!!
@mitiés
Sophy[/b]
Bonjour,
les compagnons d’Emmaüs ne sont pas des cabossés. Ce sont des personnes qui, un moment de leur vie, vivent une période difficile et qui s’en remettent vite quand ils intègrent une structure d’hébergement.
Toute personne connaît dans sa vie des moments difficiles. L’existence pour un grand nombre d’entre nous n’est pas un long fleuve tranquille. Nous ne sommes pas pour autant un peuple de cabossés.
Mais Emmaüs aime bien affubler les compagnons de stigmates. Une façon de marquer « le bétail au fer rouge ». Dans les reportages Emmaüs on s’ingénie à présenter à la caméra l‘exemple même de l’individu sauvé par le système. C’est une manipulation des sentiments.
Les Communautés fonctionnent avec beaucoup de jeunes et qui quelque fois s’en sortent par eux-mêmes. Ce ne sont pas des paumés incapables perdus et …cabossés.
Si les anciens gardent en eux le problème « alcool » c’est simplement qu’à aucun moment on a fait regresser leur nombre en les encadrant et en asseyant de les insérer hors de la structure. Ils forment des groupes et entretiennent leurs problèmes.
Les communautés Emmaüs, mais plutôt les commerces Emmaüs, fonctionnent grâce à la sédentarisation du personnel. Tous ces commerces qui envahissent le territoire n’auraient jamais pu fonctionner correctement avec des personnes n’y résidant que le temps d’une prise en charge suivi d’une réinsertion hors communauté.
Ce qui prime à Emmaüs n’est donc pas la réinsertion mais bien le chiffre d’affaire.
Les chantiers d’insertion Emmaüs ne sont que des pompes à subventions d’Etat qui font tourner et espérer les personnes peu qualifiées. Là aussi on pourrait réinsérer et en plus directement dans le chantier en fournissant des contrats à durées indéterminées. Ce n’est pas le cas, et pour cause ; on ne veut pas se priver de l’argent facile.
Je reste persuadé que les communautés Emmaüs ne sont pas une nécessité et que leur rôle devrait être uniquement l’accueil d’urgence et la réinsertion sans business commercial. Mais là il faudrait une prise de conscience généralisée de la nation, et en on est loin.
A Sylvain,
A votre question :
Qui s’occuperait des ramassages, de le remise en état, de la vente sans Emmaüs.
Réponse : en Allemagne il n’y a pratiquement pas Emmaüs et les centres qui portent ce nom s’activent dans la réinsertion. Les rues en Allemagne ne sont pas engorgés de biens usés ou abîmés à reparer. Je pense que les allemands ont le réflexe de détruite le défectueux et non de le bricoler pour le revendre. Ils sont peut-être aussi plus solidaires entre eux et ne font moins appel à des associations intermédiaires. Ce sont aussi des consommateurs avisés qui privilégient les produits nationaux.
Je ne sais pas si des consommateurs allemands même pauvres feraient la queue devant un bric-à-brac le samedi matin pour à l’ouverture se précipiter sur une machine à laver sans garantie constructeur qui a 10 ou 15 ans d’âge, et qui ne soit pas de marque allemande en plus.
[url]http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/10/28/04016-20101028ARTFIG00760-l-allemagne-modele-industriel-pour-l-europe.php[/url]
[b]A Vous aussi, Inser239, les compagnons et tous ceux qui passent par ici, peuvent dire MERCI
Vous avez été avec Lalouve les premier à alimenter les commentaires de vos témoignages, en tant que salarié d’Emmaüs, et je sais Inser, qu’à fois que vous découvrez un lien parlant du sort des compagnons, il sera indiqué ici
Vous aussi êtes un homme précieux…
@mitiés
Sophy[/b]
Merci de ton renfort insert239, difficile, en effet, de développer la problématique Emmaüs en quelques lignes. Tu as raison de préciser que les compagnons ne sont pas des cabossés au sens étroit du terme et de dénoncer le recours systématique au paupérisme dans la communication emmaüsienne, à l’exhibition des « gueules ravagées » par la misère et l’alcool à des fins de « marketing ». Je voulais plutôt parler d’accidentés de la vie, comme je le fus, moi même, après la dégringolade qui suivit ma rencontre avec le chômage des séniors (trop ceci ou pas assez cela)suivie d’une rupture familiale, etc, etc. Un classique du genre. C’est Emmaüs qui m’a permi de ne pas « pêter les plombs » et qui sait, me réfugier dans l’alcool ou la drogue.. je me suis jeté là dedans comme un fou pour mettre ma machine à penser en panne, me sentir utile et, retrouver peu à peu un peu plus de respect pour ma propre personne. Voilà ce que mon « cabossé » signifiait car j’ai trop de respect pour mes pairs et excuses moi si il t’a heurté.
Mais tu as aussi raison,le système communautariste « made in France » d’Emmaüs n’est pas forcément la meilleure formule car j’aurais pu faire la même chose au Secours Populaire ou bien chez Emmaüs en Espagne où les communautés ne sont pas des « pièges à pauvres ».. Voir thèse Ambroisine sur le lien suivant :
http://gree.univ-nancy2.fr/digitalAssets/50980_Art_J_AMBROISINE…pdf
Amitié
Georges
Georges, tu n’as pas à t’excuser de l’emploi du mot « cabossé » dans tes propos car je sais fort bien qu’il n’a pas la même valeur pour toi que l’usage qu’en fait Emmaüs pour dévaluer les Compagnons.
Bonne soirée à toi et à bientôt.
Inser.
Quels sont les rapports, (existent-t-ils ?), entre, je dirai le compagnon, l’adjoint, le responsable dans une communauté « basique », et les Bureaucrates ‘EMMAÜSIENS’ Parisiens, installés dans des bureaux…
Lorsque j’en vois débarquer un, (qui d’ailleurs ne prend pas la peine de se présenter au compagnon), j’ai comme un goût de ‘déjà-vu’… Tout du moins, c’est l’image que je retiens des spécimens aventuriers. Un goût de déjà-vu, parce que malheureusement à EMMAÜS, comme pour toute entité gérant ou disposant d’un pouvoir sur une majorité de têtes, (pensantes aussi), tout est cloisonné.
Près de chez nous, dans les pays NORDIQUES, il n’existe pas de tels degrés hiérarchiques, entre le sommet et sa base… En 1789, y’a eue parait-il une Révolution, en fait le Français crois que c’est le peuple de Paris qui a mené la Chienlit !
Ca me gène tout de même, en y pensant ! Après tout, c’est bien la base EMMAÜSIENNE, la compagne, le compagnon, la et le bénévole, qui apportent de quoi faire bouillir la marmite, le chaudron PARISIEN ? Pourquoi ce mépris à peine déguisé ? D’accord, il y a bien des journaux internes qui circulent, en beaux papiers glacés…Je ne comprends pas ou je suis, ben oui stupide, et dans tout ce gâchis, je m’aperçois qu’il n’y a aucune cohésion entre personnes à la base ! Exemple flagornant, aux obsèques du pater, à Notre-Dame de PARIS, qui a-t-on vu sur les TV, sur les photos dans les canards nationaux ou locaux ? Les élus, le gratin, quel qu’il soit et puis nos braves affranchis EMMAÜSSIENS, peignés et poudrés, pour la circonstance, (tout juste si ils et elles n’affichaient un visage dissimulé derrière des carreaux noirs), comme l’intelligentsia socialiste, (artistes et preneurs de têtes toujours interviewés…), ‘rapprochement chiant, d’ailleurs’. Et puis, alors, le défilé commenté, des limousines sur le parvis de Notre-Dame !
J’ai eu une révélation, une de plus oui, y’avait tout les personnages d’HUGO réunis ce jour-là !
FROLOT, ESMÉRALDA, QUASIMODO, CAUSETTE et manquait hélas JEAN-VALJEAN…absent pour cause d’indigestion !
Que faudrait-il changer, à la base, avant qu’il n’y ait, je ne sais pas moi, Une révolution ?
Mais ça c’est comme le système hiérarchique, dont je discourais au début !
Je crois, que le confort endort, ( !).
[img][/img][quote][/quote][url][/url]
Bonsoir,
Un « piège à pauvres » de type Emmaüs à Lyon dans un foyer qui exploite des sans abris sans contrat de travail en les payant 2,5 de l’heure.
[url]http://www.tribunedelyon.fr/index.php?actus/societe/25850-lyon-:-comment-le-foyer-notre-dame-exploite-des-sans-abri[/url]
Extrait :
[i] »Selon nos informations, l’association humanitaire Notre-Dame des sans-abri priverait de 200 000 euros par an d’anciens SDF qu’elle emploie dans un centre de tri de vêtements à Lyon. Des travailleurs sans contrat de travail et rémunérés 2,5 € de l’heure. Au mépris des conventions signées avec l’État….Contacté quelques jours plus tard, Alexandre Frédéricq, le directeur du Foyer, assure que « cela est tout a fait légal », évoquant une loi de 1978 sur l’insertion. « C’est exactement le même système que les Compagnons d’Emmaüs, c’est un statut dérogatoire au droit du travail. Mais nous n’avons pas signé de convention de ce type avec la préfecture du Rhône, parce qu’il n’y a pas besoin d’en signer une. Nous proposons simplement à des personnes difficilement réinsérables, si elles le souhaitent, un contrat d’employé en insertion dans l’un de nos ateliers ». »
[/i]
A bientôt
Georges
Ancien compagnon: j’aurai certaines choses à dire…
Un peu tardivement, mais « mieux vaut tard que jamais » :
morani, ICI, sous ce texte, vous pouvez témoigner sans crainte.
L’article est fait pour cela.
Plus il y a d’eau apportée au « Moulin », plus les revendications, et autres doléances, ont des chances d’être prises en compte par nos Gouvernants.
Georges, qui a pris le relais sous l’article, ne me contredira pas, j’en suis sûre.
SOPHY
je voudrais réellement m’investir dans cette cause. Pourriez vous me conatcter ?
[b]lafaby :
pour vous contacter, donnez nous vos coordonnées, sinon nous ne pouvons pas vous joindre.
A moins qu’elles apparaissent plus haut dans les commentaires.
Un petti rappel s’avère nécessaire
SOPHY[/b]
Bonjour à tous,
Je reviens sur la scéance plénière du Conseil national de Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale qui examinait la demande d’agrément de l’association Emmaüs au titre du décret du 14 juillet 2009 relatif à l’agrément des organismes d’accueil communautaire et d’activités solidaires :
-[url] http://www.cnle.gouv.fr/IMG/pdf/CR_final_CNLE_21_01_10.pdf%5B/url%5D
Et notamment l’intervention de Mme Maestracci de la FNARS ( Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale ) qui vient confirmer la légitimité de notre combat pour le respect des droits des compagnons d’Emmaüs.
« [b]Nicole Maestracci (FNARS)[/b] : [i]Les compagnons bénéficient désormais d’un statut mais il s’agit d’un statut dérogatoire au droit commun. Et, dans le cadre fixé par la loi, nous resterons donc très vigilants sur ses conditions d’application. Ce débat, que nous avons déjà eu à plusieurs reprises au sein de la Fnars, ne concerne pas seulement Emmaüs mais d’autres de nos adhérents et non adhérents. Je rappelle qu’il y a 30 ans beaucoup d’associations de solidarité, avec les meilleures intentions du monde, accueillaient au sein des centres d’hébergement et de réinsertion sociale des ateliers ou chantiers dans lesquels les personnes étaient rémunérées avec un pécule, totalement en dehors des règles du droit du travail. Nous nous sommes battus pour que l’on mette fin à ce type de pratiques et pour que les personnes accueillies bénéficient de l’accès au droit commun. Or, le système actuel permet, si on n’y prend pas garde, de revenir à une situation qui avait été unanimement condamnée. C’est pour éviter d’éventuelles dérives que nous sommes aussi vigilants.
Certes, Emmaüs a des principes et des valeurs que nous partageons. Il n’y a aucune discussion sur ce point. Mais nous savons bien qu’il ne suffit pas d’affirmer des principes et des valeurs pour que cela corresponde à une réalité sur le terrain, pour que notamment les personnes aient accès à leurs droits, qu’elles bénéficient des protections prévues par la loi ou qu’elles puissent bénéficier des voies de recours prévues. Nous craignons aussi qu’une brèche ne soit ouverte qui autorise à déroger au droit du travail, jugé par certains trop embarrassant ou trop rigide, dans des situations de plus en plus fréquentes. Pour toutes ces raisons, il est essentiel de s’entourer de toutes les précautions avant de délivrer l’agrément prévu par la loi.[/i] » (…) à suivre…
Mme Nicole Maestracci ( FNARS ) suite et fin :
» [i][b]Trois points d’évolution et de réflexion :[/b]
• les personnes accueillies dans les communautés Emmaüs n’ont pas vocation à y rester toute leur vie : comment va s’organiser la sortie, la transition vers le droit commun ? Comment sera-t-il tenu compte de l’activité exercée à Emmaüs dans la suite du parcours professionnel ?
• la question des recours : comment garantir que les compagnons bénéficieront des droits et des recours qui sont prévus par les lois de protection sociale ? De ce point de vue, les recours internes ne peuvent suffire. Et il ne suffira pas non plus de dire que les compagnons ont renoncé volontairement à un droit, par exemple le RSA, pour justifier à terme qu’ils en soient privés.
• Je regrette que l’on n’ait pas examiné ou investigué d’autres pistes pour
garantir la pérennité des communautés. Je souhaite qu’à l’occasion de l’évaluation, on puisse réfléchir aux différents scénarios possibles et aux évolutions législatives ou/et réglementaires qui pourraient répondre aux préoccupations d’Emmaüs tout en rapprochant le plus possible les personnes du droit commun.
Encore une fois, ces observations dépassent largement la situation d’Emmaüs. Nous savons que d’autres associations vont déposer des dossiers dans les prochaines semaines. Il faut se souvenir qu’historiquement presque toutes les dérogations aux législations de protection sociale ont reposé sur de bonnes intentions. [/i] »
Deux années plus tard on s’aperçoit que la FNARS pourrait se poser les mêmes questions et avoir les mêmes inquiétudes aujourd’hui car rien n’a bougé dans bon nombre de « communautés ». On peut aussi se rendre compte que cet agrément ministériel était une formalité pour Emmaüs qui allait enfin pouvoir continuer à vivre selon ses propres lois mais en toute légalité.
[b]Il manque un commentaire à cet article.
Je viens de le recevoir dans ma boite mail, je ne comprend pas pourquoi il ne figure pas ici.
Je n’ai bien sûr pas le nom de son auteur.
Il est possible qu’avec l’obligation de s’inscrire sur C4N, qui a été « votée » il y a peu, cette personne, ne s’étant pas inscrit son commentaire n’est pas passé.
Je vais vous le remettre en copier coller ci dessous.
MAIS, je suis incapable de dire qui l’a écrit ..[/b]
[b]Commentaire:
Bonjour à tous,
Je reviens sur la scéance plénière du Conseil national de Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale qui examinait la demande d’agrément de l’association Emmaüs au titre du décret du 14 juillet 2009 relatif à l’agrément des organismes d’accueil communautaire et d’activités solidaires :
[url]http://www.cnle.gouv.fr/IMG/pdf/CR_final_CNLE_21_01_10.pdf[/url]
Et notamment l’intervention de Mme Maestracci de la FNARS ( Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale ) qui vient confirmer la légitimité de notre combat pour le respect des droits des compagnons d’Emmaüs.
« [b]Nicole Maestracci (FNARS)[/b] : [i]Les compagnons bénéficient désormais d’un statut mais il s’agit d’un statut dérogatoire au droit commun. Et, dans le cadre fixé par la loi, nous resterons donc très vigilants sur ses conditions d’application. Ce débat, que nous avons déjà eu à plusieurs reprises au sein de la Fnars, ne concerne pas seulement Emmaüs mais d’autres de nos adhérents et non adhérents. Je rappelle qu’il y a 30 ans beaucoup d’associations de solidarité, avec les meilleures intentions du monde, accueillaient au sein des centres d’hébergement et de réinsertion sociale des ateliers ou chantiers dans lesquels les personnes étaient rémunérées avec un pécule, totalement en dehors des règles du droit du travail. Nous nous sommes battus pour que l’on mette fin à ce type de pratiques et pour que les personnes accueillies bénéficient de l’accès au droit commun. Or, le système actuel permet, si on n’y prend pas garde, de revenir à
une situation qui avait été unanimement condamnée. C’est pour éviter d’éventuelles dérives que nous sommes aussi vigilants.
Certes, Emmaüs a des principes et des valeurs que nous partageons. Il n’y a aucune discussion sur ce point. Mais nous savons bien qu’il ne suffit pas d’affirmer des principes et des valeurs pour que cela corresponde à une réalité sur le terrain, pour que notamment les personnes aient accès à leurs droits, qu’elles bénéficient des protections prévues par la loi ou qu’elles puissent bénéficier des voies de recours prévues. Nous craignons aussi qu’une brèche ne soit ouverte qui autorise à déroger au droit du travail, jugé par certains trop embarrassant ou trop rigide, dans des situations de plus en plus fréquentes. Pour toutes ces raisons, il est essentiel de s’entourer de toutes les précautions avant de délivrer l’agrément prévu par la loi.[/i] » (…) à suivre…[/b]
[b]Je suis également membre de la FNARS (Nord-Pas-De-Calais)
En tant qu’administratrice de l’Association « La Pose » qui s’occupe d’hébergement de personnes en difficultés, de réinsertion par le travail (atelier de couture), et des Femmes battues (soutenu par la Fondation de France)
La FNARS est un organisme crédible qui reste un excellent médiateur auprès de Pouvoirs Publics.
SOPHY-C4N[/b]
Bonjour Sophy,
Votre « post » semble concerner mon précédent commentaire qui est pourtant bien passé…Je suis en train de rassembler et trier toutes les « infos »concernant Emmaüs à des fins de synthèse et je suis tombé sur ce document officiel concernant l’agrément ministériel des communautés Emmaüs de 2009. Il m’ a semblé intéressant de le partager immédiatement avec les acteurs et lecteurs du « Piège à pauvres » car il émane d’une source officielle qui légitime notre combat en faisant ressortir que :
– le « statut » du compagnon voté en 2009 est bien dérogatoire du droit commun (ce que nous dénonçons sans relâche )..
– les pratiques consistant à employer des personnes en situation d’exclusion en dehors du droit du travail avait été unanimement condamné par les acteurs sociaux dans le passé ( ce qui n’a pas empêché Emmaüs de continuer dans cette voie en toute impunité et avec les dérives que l’on sait ).
– il ne suffit pas d’affirmer des principes et des valeurs ( les beaux discours) pour que cela corresponde à une réalité sur le terrain. (Les expulsions arbitraires de compagnons sans préavis ni recours sont toujours d’actualité dans bon nombre de communautés, les sanctions pécuniaires aussi, etc..).
– il ne suffit pas de dire que les compagnons ont renoncé volontairement à un droit pour justifier à terme qu’ils en soient privés. ( exemple: le RSA ).
– etc…
Mais le plus intéressant est dans cette phrase :
[i] »Je regrette que l’on n’ait pas examiné d’autres pistes pour garantir la pérennité des communautés. Je souhaite qu’à l’occasion de l’évaluation, on puisse réfléchir aux différents scénarios possibles et aux évolutions législatives ou/et réglementaires.. »[/i].
Elle démontre en effet que le législateur n’a fait que légaliser l’existant sans se poser la moindre question sous la pression du lobby Emmaüs / Hirsch à moins qu’il n’ait pas voulu faire tout simplement son « méa culpa » après tant d’année d’un laxisme complice.
C’est comparable au « silence assourdissant » qui fait suite à la demande du Sénateur Mathon Poinat à propos du statut du compagnon dans une question écrite au gouvernement qui date de près de deux ans (09.07.2009)…
[url]http://www.senat.fr/questions/base/2009/qSEQ090709516.html[/url]
[b]Bonjour Georges,
Quand j’ai remis « votre commentaire », il n’était pas sous l’article.
Je me doutais un peu que c’était vous qui l’aviez déposé, mais je regrettais de ne pas l’y voir.
Il a dû être remis dans la soirée d’hier ou tôt ce matin.
C’est tant mieux.
Guy,Ludo a fait le relais sur Facebook, et lui non plus ne voyait pas votre commentaire.
Merci Georges de continuer votre « sacerdoce », en défendant la cause « Emmaüs »
@micalement
Sophy[/b]
Bonjour à toutes et à tous,
Emmaüs ( missionnée par la ville de Paris) qui est la plus importante des organisations présentes et qui a le plus de moyens à sa disposition, en ferait le moins ?
Une mission du coeur ….. à contrecœur ?
Etre là dans l’attente de percevoir des fonds et se faire de la publicité, c’est bien digne d’Emmaüs.
[url]http://www.youphil.com/fr/article/03852-le-casse-tete-de-l-aide-aux-refugies-tunisiens?ypcli=ano[/url]
Bonne lecture.
Inser
L’Emmaüs « action » de l’abbé Pierre est bien mort avec lui.. Aujourd’hui,il est devenu en une officine patentée de l'[i]économie sociale et solidaire[/i] agréée par l’état, un spécialiste de la [i] »misère business »[/i] missionné par la mairie de Paris pour gérer la crise humanitaire provoquée par l’arrivée des réfugiés tunisiens..
Alors pendant que ceux-ci souffrent dans des conditions indignes et pendant que d’autres moins puissants se démènent sans compter pour les aider…. Emmaüs fait dans le [i] »repérage »[/i], la [i] »réflexion »[/i] [b]mais sans oublier, surtout, de communiquer à outrance[/b]. La misère attendra que la solidarité se calcule et ne parlons pas surtout de la fraternité car il y a bien longtemps qu’elle a disparue !
Nous sommes bel et bien dans le « social business » et il suffit de voir les récents mouvements sociaux qui ont secoué les association parisiennes d’Emmaüs pour se rendre compte qu’il peut être tout aussi impitoyable que n’importe quel autre « business »
– [url]http://www.youphil.com/fr/article/03223-malaise-social-chez-emmaus?ypcli=log-1813#comment-401[/url]
– [url]http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112584#forum425748[/url]
Etc…
Nous ne sommes plus, en tous cas, dans l’économie sociale et solidaire et c’est Martin HIRSCH (ex président Emmaüs France) qui l’affirme dans un article du Monde :
– http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/05/04/martin-hirsch-l-economie-sociale-ne-peut-pas-etre-un-gadget_1516935_3234.html
Bonne journée à toutes et à tous
Georges
Je viens de lire l’article et je suis écoeurée que l’on puisse aussi profiter de cette Association pour faire du profit. Dénonçons vous avez raison il n’y a que le silence qui tue son prochain……..
[b]Merci lydiapoeme d’être passée sous l’article de Sophy et ces compagnons.
Parmi certains commentaires, tu trouveras des liens qui renvoient à des blogs criant de vérité.[/b]
ça y est !… la « réflexion » doit être terminé du côté d’Emmaüs Paris maintenant qu’il y a 300.000 euros à « gratter »..
[url]http://www.mosaiquefm.net/index/a/ActuDetail/Element/14340-Migrants-tunisiens–La-mairie–de-paris-débloque-300-000-euros-les-sans-papiers-posent-leurs-conditions.html
[/url]
Mais il y a beaucoup mieux avec Emmaüs le Puy en Velay qui vole au secours du Ministre des affaires européennes ( Wauquiez) … Vous savez, celui qui accusait les plus pauvres d’être des assistés responsables de la baisse du pouvoir d’achat des moins pauvres et qui s’est renié depuis…
[url]http://www.zoomdici.fr/actualite/RSA-l-ex-President-d-Emmaus-43-a-la-rescousse-de-Laurent-Wauquiez-id108055.html?PHPSESSID=97d1b70d6691175a68ebf5912cb68cef#[/url]
Ce n’est guère étonnant venant d’Emmaüs où l’on a tendance à catégoriser les pauvres avec les méritants qui bossent d’un côté et de l’autre, les autres… Et plus encore car même dans les pauvres méritants on trouve encore deux catégories: ceux qui ont un statut dérogatoire au droit commun, les 4000 compagnons d’Emmaüs et puis les autres…
Alors, bien sûr, cet ex-président d’Emmaüs 43 peut claironner qu’Emmaüs « ça marche » !…
Mais quelle entreprise ne marcherait pas sous le « régime d’exception » des communautés d’Emmaüs avec des travailleurs quasiment sans charge et sans droit ( pour faire court ) ???… Même la Chine est battue à plate couture !..
Oui, Laurent Wauquiez et cet ex ponte d’Emmaüs ont raison, il faut vite restaurer l’esclavage et reconstruire la Bastille !..
Amitié
Georges
[b]Cher Georges,
Je vais mettre en ligne une ALERTE de l’URIOPPSS, reçue hier, et provenant de l’Assocaition dont je suis administratrice.
Emmaüs est également cité dans toutes les associations qui aident les « Sans travail » à se réinsérer dans la Société.
Je n’en dit pas plus, mais viendrai mettre le lien de cet article
L’Uriopss, a pignon sur rue dans toutes les Régions de France, vous avez certainement dû la recevoir également.
A bientôt
@mitiés
SOPHY[/b]
[i] »Emmaüs, c’est une espèce de laboratoire; une fabrique de carburant social à base de récupération d’hommes broyés. Hommes que la vie avaient frappés, qui individuellement et isolés n’étaient plus qu’une poussière d’homme. Que pouvaient ils ? »[/i]
Voilà le genre de « paupérisme théâtral » que l’on peut trouver sur le site d’Emmaüs France : – [url]http://www.emmaus-france.org/ [/url] (plaquette de présentation).
Tout cela pour nous dire qu’Emmaüs est un laboratoire où l’on fait des expériences sociales avec des « poussières ou des broyas d’hommes », la belle excuse !..
Mais dans l’ édito du [b]rapport d’activité 2010[/b] ( à lire absolument ), le Président Deltombe fait encore mieux en affirmant qu’Emmaüs est un acteur majeur dans la lutte contre la précarité [b]alors qu’il n’y a pas plus précaire que le statut dérogatoire du droit commun de ses 4000 « compagnons » !?!?.. .[/b]
Idem pour [b] »l’accueil inconditionnel » [/b]des communautés qui est systématiquement mis en avant par les excellents « communicateurs emmaüssiens »….Bien sûr que l’accueil est le plus souvent inconditionnel pour le compagnon mais il en est de même pour son renvoi disciplinaire de la communauté en cas de « problème » ou de disgrâce car son « fameux » statut le livre pieds et poings liés à l’arbitraire.. il peut en effet être sommé de « faire son sac » (c’est l’appellation rituelle) sans préavis, ni droit de défense, ni recours. [b]Inconditionnellement exclu !!!…[/b]
C’est totalement inacceptable, inconcevable …
Et je suis sûr que les défenseurs du droit et de la justice ne peuvent pas ne pas être d’accord avec moi.
[b]Bonjour Georges :
Ne les oublions pas !!
Les compagnons, plus pauvres que les smicards, même s’ils ont le gîte et le couvert, mais qui n’ont « pas d’heures pour « trimer ».
La Misère Business a encore de beaux jours devant elle.
Restrictions budgétaires pour les Associations ?
Et si on commençait par réduire les salaires des « P’tits Chef », et des grands bien entendu.
Un espoir le Défenseur du Droit Dominique Baudis vient d’être nommé tout nouvellement
Sera-t-il plus à l’écoute de la condition des compagnons ?
A relayer sur facebook, si LUDO, lit votre commentaire Georges.
@mitiés
SOPHY[/b]
[b]Je viens de Tweeter on verra si cela fera naître des réactions ![/b]
[b]C’est fait Sophy![/b]
[b]MERCI LUDO, d’être passé par ici.
GBQCTF[/b]
Un article sympa, mais moins bien que le mien, qui explique de manière assidue comment une femme de 63 ans a failli se suicider en sautant du quatrième étage de sa résidence secondaire…à cause du jeu Koh-lanta.
Réagissez, mes amis , je me bats comme une lionne acharnée pour vous faire connaitre la vérité sur cette émission minable :
http://www.come4news.com/kho-lanta-2010-une-imposture-368317
Joëlle Bourlier
Votre commentaire est hors sujet, et il ne s’agit pas ici de télé réalité mais de la vraie vie de personnes qui sont lâchées et exploitées que l’on appelle habituellement « les compagnons d’Emmaüs »
Par respect pour elles et pour eux, vous auriez pu vous dispenser de mettre votre protestation ici, quelle soit justifiée ou non.
A votre avis combien de gens dans la misères se suicident. Vous voulez un petit échantillonnage?
Paysans 400 / en 2010
Personnes retraitées 12500 / an (suicides ou « se laissant mourrir »)
Et combien meurent faute de toit et de nourriture?