Faut-il instaurer des quotas d’émission de CO2 dans les industries Française et Européenne ? Bruxelles répond OUI à cette question en définissant une sorte de pacte écologique.
Les quotas de crédit de CO2 que Bruxelles va accorder aux industriels Français est un très large débat.
Ces crédits de CO2 sont accordés en fonction de la pollution dégagée par les principaux pays Européens. Ils sont donc distribués par Bruxelles pour encourager les usines les plus vieilles à se moderniser et les autres à changer de combustible ou à filtrer leurs émissions de gaz.
Bref, plus on pollue, plus on reçoit de l’argent parce que ces crédits de CO2 peuvent ensuite se négocier et devenir une très bonne affaire !
Un exemple : En France, l’électricité ne pollue pratiquement pas puisque les ¾ de notre électricité est produit sans CO2 grâce au nucléaire. Alors qu’en Allemagne, on emploie encore du charbon ou du fuel pour faire de l’électricité, et ceci, aux prix d’énormes émissions de CO2.
Parce qu’elle n’a pas fait le choix du nucléaire (qui est non polluant), parce qu’elle n’a pas été aussi volontaire que la France, l’Allemagne va donc recevoir trois fois plus de crédits que nous. Cela veut dire que pour la mise en place de ces centrales non polluantes, Bruxelles « nous récompense » en nous attribuant moins de crédits de CO2 que la plupart de nos voisins.
Où est la logique dans tout cela ? La commission est-elle injuste avec nous ?
Tout le monde doit faire des efforts. En France on parle de 130 à 150 millions de tonnes de CO2, en Allemagne c’est plutôt 450 à 460 millions de tonnes. Ces chiffres montrent que la France est vertueuse en matière d’émission de CO2 et a pris les mesures qu’il fallait assez tôt.
En France, l’effort doit tout de même être poursuivi dans le secteur de l’industrie, qui a déjà réduit ses émissions de 21% depuis 1990, mais aussi sur le reste de la société (mode de transport, mode de chauffage à notre domicile, …).
Les émissions du secteur résidentiel ont crû depuis 1990 de 16% et celles des véhicules particuliers ont augmenté de 17%. Un grand effort de pédagogie doit également être réalisé ….