émeutes à Copenhague

La police danoise craignait de nouvelles émeutes vendredi à Copenhague après l'expulsion la veille des occupants d'une maison de jeunes à Noerrebro, symbole depuis de 25 ans de la culture "underground", qui a entraîné émeutes et manifestations d'une rare violence.

A l'origine de ces affrontements, l'évacuation d'Ungdomshuset, maison de quatre étages, qui a accueilli des talents de la musique "underground" ainsi que des vedettes pop comme l'islandaise Björk.

Mise à la disposition des jeunes depuis plus de vingt ans par la mairie de Copenhague, elle a été vendue à Faderhuset (La maison du Père), une communauté chrétienne libre, jugée fondamentaliste et non reconnue par l'Eglise officielle. Cette dernière avait obtenu l'été dernier une ordonnance d'expulsion des occupants.

En dépit d'un calme apparent vendredi matin, les forces de l'ordre appréhendaient de nouveaux troubles dans les heures et jours à venir.

La plupart des hommes politiques, Premier ministre en tête, ont condamné ces violences.

Les émeutes de jeudi se sont poursuivies tard dans la nuit dans le quartier de Noerrebro, théatre principal des affrontements, où une centaine de jeunes ont occupé une école abandonnée avant d'en être délogés par la police après de nouveaux combats de rue et des arrestations.

Elles se sont ensuite étendues à d'autres quartiers comme Christianshavn, près de la communauté de Christiania, un repaire de marginaux.

Des manifestants ont incendié des voitures, érigé des barricades et jeté pavés et cocktail Molotov sur les forces de l'ordre. Un policier a été brûlé légèrement par l'explosion d'un engin incendiaire.

Des manifestations de protestation ont eu lieu devant les représentations diplomatiques danoises à Oslo, Stockholm, Göteborg, Berlin, Hambourg, Hanovre, Flensbourg et Vienne, selon le ministère danois des Affaires étrangères.