Plongée dans le coma depuis 1992 suite à un accident de la route, un état végétatif jugé irréversible par les médecins, l’italienne Eluana Englaro est devenue en Italie le symbole de la lutte pour le droit de mourir. Voila près de dix ans que son père, Beppino Englaro lutte face au gouvernement italien et au Vatican entraînant ainsi une vaste polémique et un débat enflammé qui divise toute l’Italie.

 

Le 13 novembre dernier, la famille d’Eluana a obtenue de la Cour de cassation italienne le droit d’interrompre l’alimentation et l’hydratation artificielle de leur fille et pensé leur combat enfin terminé.

Malgré  les pressions du gouvernement de Silvio Berlusconi et de l’Eglise catholique, une clinique privée d’Udine (nord-est de l’Italie) a accepté d’admettre Eluana dans ses services pour couper progressivement son alimentation.

Le transfère en début de semaine d’Eluana dans cet établissement et le début du processus le vendredi 6 février  a déclanché de vives réactions au gouvernement. Si bien que S. Berlusconi a décidé d’adopter un "décret d’urgence" pour "sauver Eluana" interdisant son euthanasie.

Un bras de fer politique est maintenant engager entre le gouvernement et le président italien Giorgio Napolitano qui a refusé de signer ce décret, le jugeant contraire à la constitution.

La réponse de gouvernement ne s’est pas faite attendre :

"Si le chef de l'Etat devait décider de ne pas signer ce décret-loi, nous convoquerions sur le champ le Parlement pour faire adopter cette loi en l'espace de 2-3 jours".

Si le parlement adopte ce décret, le président italien peut demander un deuxième examen. S’il est encore approuvé, il deviendra de faite une loi.

L’avocat de la famille d’Eluana, a annoncé que le processus de fin progressif de l’alimentation et de l’hydratation se poursuivrait malgré les mesures en cours du gouvernement…

 

Voila une affaire qui soulève encore le difficile débat de l’euthanasie entre les militants "pro-vie", la religion et les lois face à la douleur d’une famille brisée par un drame…