Eloise et Théo poursuivent leur scolarité. Que les vacances de février surviennent au meilleur des moments tant les enfants étaient fatigués de ces semaines de travail. Alors que la classe politique se déchire sur l’aménagement des rythmes scolaires, Eloïse ,elle,  a tranché….les vacances c’est chouette.

 

 

 

Les vacances restent un moment où le temps s’arrête. Eloïse n’a plus alors , chaque matin, à passer aux rituels déjà expliqués précédemment. Plus de dates à mémoriser, plus de jours à compter,…c’est sans compter sur l’attention de Papa et Maman qui veillent à ce que le relâchement ne soit pas total, comme quoi nous sommes tous conditionnés.

 

C’est dans ces instants, que l’on prend pleinement conscience de l’importance de la maternelle même si on entend souvent des remises en cause de cette belle exception française.  Car la Maternelle n’est pas un lieu, où les enfants ne font que passer bien au contraire. Aux termes des textes en vigueur, la grande section de celle-ci est même rattachée au cycle 2 de la scolarité de l’école primaire. Ainsi jusqu’à la moyenne section, l’école maternelle permet d’accéder aux apprentissages premiers (Je vous en ai déjà parlé mais il s’agit d’apprentissages qui nous paraissent évidents et pourtant : nommer un objet, s’exprimer, respecter les autres, découverte de la vie en société,…) alors que la dernière année de maternelle et les 3 premières de l’école élémentaire Cours préparatoire, Cours Élémentaire 1 et 2)   sont consacrés aux apprentissages fondamentaux. Les cours Moyens (1 et 2) sont quant à eux consacrés aux approfondissements.

 

Comme quoi toute la scolarité est ainsi décortiquée. Aussi lorsqu’Eloïse entend parler d’aménagement des rythmes scolaires, elle rigole en cachette. Car se lever 4 fois ou 5 fois par semaine pour elle, cela change tout et notamment son rythme biologique. On a beau lui expliquer que des chrono biologistes (le terme est dans les approfondissements des approfondissements) spécialisés dans le rythme des enfants (si si c’est aussi un métier Eloïse) s’accordent à dire que c’est mieux, elle s’en moque. Pour elle le mercredi matin, c’est dessins animés et puis c’est tout. Ah sacré Eloise aucun effort….

 
 

Eloïse se repose donc de cette première période de l’année 2013 en espérant encore apprendre plein de choses au cours des quelques mois qui la séparent des grandes vacances…Lorsqu’elle a entendu qu’on voulait aussi réduire la durée de ces vacances scolaires d’été, elle a vu rouge….

 

Pendant ce temps au collège,

 

Dans le même temps, le grand frère d’Eloïse, Théo se remet aussi d’un rythme soutenu depuis le début de l’année (oui je sais, l’auteur aime l’humour et l’ironie). Maths, Education musicale, Français,…là aussi tout est prévu, programmé, codifié…avec des spécialistes de « je ne sais quoi ». L’autre jour, je lis les cours de Théo et l’aide à réviser son histoire avec une leçon sur les abbayes en France et la religion (chouette me suis-je dit un des sujets de prédilection). Théo devait, comme tous ses camarades, commenter et expliquer une illustration à savoir le tympan d’une abbaye. Le Jugement dernier, le Purgatoire, le Bien, le Mal, les Anges, les Saints, les Apôtres,…beaucoup de notion à lui expliquer d’autant plus que le cours (sur le livre) est plus que laconique. L’abbaye est dans le siècle et permet le développement des villes lit-on dans le manuel. Par définition, mais je ne veux pas prétendre instruire les spécialistes des maisons d’édition, le clergé régulier est hors du monde, hors du siècle contrairement au clergé séculier (qui lui accompagne le croyant).

J’essaie donc tant bien que mal de simplifier pour expliquer à Théo l’importance du monachisme au Moyen Age. Avec beaucoup de difficultés bien évidemment car les notions sont nombreuses. Je simplifie (même trop à mon goût) mais enfin Théo comprend et décrit donc cette image. Le lendemain, je l’interroge pour savoir (j’étais vraiment curieux) ce qu’il ressort de la correction du professeur.

 

Donc ce tympan richement détaillé est facile à comprendre selon les cours d’histoire de notre époque, puisque le Christ au centre est au-dessus des Enfers (sic !) mais en dessous du Paradis (resic !)  Les enfants auront-ils vraiment besoin de connaître toutes les notions ignorées par une telle analyse ? Je n’en suis pas persuadé. Mais je comprends aussi qu’un gamin découvrant le tympan de telle ou telle abbaye ne s’émerveille pas devant tous les détails que les artistes ont voulu faire passer. Qu’on ne s’étonne pas ensuite que nos monuments disparaissent ?

Attention pour ne pas finir sur une note pessimiste, je n’accuse en rien le Professeur qui (je ne le sais pas mais en suis persuadé) ne fait que reproduire un programme décidé tyranniquement par des spécialistes éminents de la même veine que les chrono biologistes…

Laissons le mot de la fin à un spécialiste de la philosophie universelle : Eloise, 4 ans : « Papa c’est génial les vacances »