Elle recherche sa bienfaitrice…

 

Certains disent que l’altruisme a disparu !

Et pourtant, ce matin dans le courrier des lecteurs de mon quotidien, je lis une lettre qui m’a tiré une larme !

Et oui, donner juste comme ça, sans rien demander en retour, ça existe, lisez vous-même :

«Elle recherche sa bienfaitrice»
Mme Pascale Neveux, de Prades, lance un appel.
Gare de Perpignan, le 4 septembre, vers 11h30. Après quelques jours de vacances à Canet, ma mère et son petit-fils attendent patiemment l’heure du départ. Au moment de composter leurs billets, ma mère découvre, stupéfaite, que son sac à main a disparu, volé! Cet accessoire contient, principalement pour le vacancier, son nécessaire de survie, c’est sa bouée de sauvetage. La voyant désemparée «d’avoir tout perdu» et envahie par un désespoir bien légitime, une personne qui assistait à la scène lui a offert, dans un geste aussi généreux qu’inattendu, une somme d’argent… avant de s’éclipser rapidement à l’annonce de son train, laissant ma mère surprise et surtout désolée de n’avoir reçu pour seule information de sa bienfaitrice, que son lieu de résidence: Perpignan. C’est donc par cette lettre dans L’Indépendant que ma mère adresse à cette dame ses plus vifs remerciements et souhaite la contacter afin de lui témoigner de vive voix toute sa reconnaissance.

L’indépendant du 2 novembre 2010 en page 2

***J’ai tout de suite pensé  à vous faire part de ce geste en véhiculant l’information pour qu’elle atteigne de bouche à oreille son destinataire !***

La femme qui a écrit aurait pu se taire, elle aurait pu garder ce geste sous silence, décider que sa mère avait reçu un don, et ne devait rien en retour à cette personne ! Mais non, elle veut la remercier de vive voix.

C’est un geste rare mais qui reste encore vivant.

Ca me rappelle une époque à laquelle je travaillais à deux endroits à la fois, de 7h à 17h dans une entreprise fabricant des instruments médicaux (Stents) et de 21h à 2h du matin dans un bar à vin.

Malgré ces 2 emplois, je n’avais pas de quoi manger, je n’avais que des petits pains au lait trempés dans du café pendant 2 mois !

L’argent, j’en gagnais bien sûr, mais je l’envoyais pour mes 2 enfants, ma mère me les gardait le temps que je m’établisse en Suisse. Je lui envoyais donc 1500 francs suisses par mois pour les nourrir et compenser la perte d’emploi de ma mère.

Je payais mon crédit voiture et le loyer de mon studio.

J’étais tombé à 48kg pour 173cm, avec le manque de sommeil et les 2 boulots, je ressemblais plus à un zombie qu’à une jeune femme de 23 ans en pleine forme !

Un homme qui venait souvent au bar, m’a un jour demandé mes clefs de voiture, je pensais qu’il était dans la panade, je les lui ai prêtées sans rien demander !

Il me les a ramené 10mn plus tard !

Au moment de reprendre mon véhicule, j’avais un mot sur le volant, « regarde dans ton coffre » Il avait rempli le coffre de nourriture, des fruits, de la viande, des yaourts !

Pendant 1 mois, il m’a fait le plein  1 fois par semaine, sans rien demander en retour !

Il était le neveu de la patronne du bar, mais ça, je l’ai appris bien après que j’ai quitté les lieux !

C’était juste pour m’aider, rien d’autre, de toute façon, il était gay, donc, ce n’était pas pour le sexe !

Mon premier copain gay, car par la suite on s’est beaucoup revus ! Une super rencontre !

J’en profite pour remercier tous ceux qui donnent juste comme ça, sur le coup de l’émotion, sur le moment, sans réfléchir, sans rien demander en retour!