Nous l’annoncions dans notre billet du 3 août, Augmentation des factures EDF et GDF en vue, ça se confirme : "Le gouvernement est favorable à une hausse de 2% des tarifs de l’électricité et de 5% de ceux du gaz naturel pour les particuliers, selon un communiqué des ministères de l’Économie et de l’Écologie publié mercredi", nous apprend une dépêche AFP. "Un nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat des Français, en pleine période estivale", dénonce le PS : "Cette hausse des tarifs intervient alors que le gouvernement a annoncé le possible désengagement de l’État de la fixation du prix du gaz, alignant celui-ci sur le cours du pétrole qui a augmenté de 100% sur la seule année 2008. Il est à craindre que ce ne soit qu’un premier pas vers une libéralisation des tarifs gaziers. Le gouvernement porte l’entière responsabilité de l’augmentation du prix du gaz et de l’électricité, et n’est réellement contraint d’y procéder ni du fait de la hausse du coût du pétrole, ni en raison de la santé financière de Gaz de France-Suez et d’EDF, qui est excellente. Concernant les tarifs du gaz, une telle augmentation trouve avant tout son fondement dans la priorité donnée à la satisfaction des actionnaires du nouveau groupe Gaz de France-Suez, et constitue donc la première conséquence négative de cette fusion".

Rappelons que Nicolas Sarkozy avait promis, juré, craché : "Y compris en cas d’augmentation de capital, l’État ne pourra pas descendre en dessous de 70%", en 2004, à la tribune de l’Assemblée nationale. Alors ministre de l’Économie, il avait même inscrit cet amendement dans la loi du 29 août. Depuis la fusion avec Suez, la part de l’État n’atteint désormais plus que 35%. Du simple au double. Fin du service public, place à l’actionnariat. Mais le PDG de GDF, Jean-François Cirelli, nous assurait que les tarifs n’augmenteraient pas jusqu’en 2010. Menteur ! Signalons enfin l’insupportable hypocrisie du communiqué gouvernemental : "Pour l’électricité, le ministère de l’Écologie (…) et le ministère de l’Économie (…) ont proposé que la revalorisation soit limitée à 2% pour les particuliers. Pour le gaz naturel, la hausse sera limitée à 0,237 centimes d’euro le kilowatt/heure, soit 5% en moyenne pour les particuliers chauffés au gaz naturel". La meilleure limitation eût été de ne pas augmenter les tarifs du tout ! Mais ce qui ne connaît pas de limite, c’est bien la tartufferie de l’État UMP.

PS : lire sur le même sujet Pourquoi la hausse du gaz est scandaleuse.

Jean-François Cirelli : "Sérieux, vous m’aviez cru ?"