La campagne de diabolisation de Nicolas Sarkozy, orchestrée par la candidate socialiste et le candidat centriste, affaiblit bien évidemment le favori des sondages. Mais si cette campagne, qualifiée d'une grossièreté et d’une violence extraordinaire par Simone Veil, n'avait d'autre conséquence que de partager en deux parts égales l’électorat de François Bayrou, la différence dans la dernière ligne droite se fera grâce à ceux dont on ne voulait plus.

C’est ainsi que le dirigeant d'extrême droite, qui a recueilli 10,44 % au premier tour, et qui donnera ses consignes de vote le 1er mai, se réinvite dans le débat.

En conclusion, si Ségolène Royal arrive à récupérer une partie de l'électorat centriste, le futur président de la République française, qu’il soit de droite ou de gauche, sera peut-être élu grâce aux électeurs de l'extrême droite.