La NASA et l'Université de Standforf viennent de rendre public les résultats des mesures effectués Gravity Probe B la sonde lancée en avril 2004 dont le but est de vérifier les prédictions dictées par la théorie du célèbre physicien allemand.
Les premiers résultats sont en accord avec elles, mais tout n'est pas gagné et le risque de l'échec plane sur la physique moderne…
Cela fait trois ans que Gravity Probe B tourne autour de la Terre pour tenter de déceler les effets de la gravitation. A l'intérieur de la sonde, quatre sphères de quartz de la taille d'une balle de ping-pong recouvertes d'une couche de niobium. Ces boules ont été fabriqués de telle façon qu'elles sont les sphères les plus parfaites jamais réalisées par l'homme (des défauts inférieurs à une épaisseur de 40 atomes).
Pour objectif le test de deux effets induit par la gravitation :
– ce que l'on appelle l'effet Einstein-De Sitter prédisait que sous l'effet de la rotation de la Terre et de la courbure de l'espace-temps ( selon la théorie de la relativité générale, tout objet massif déforme l'espace-temps et le courbe), l'axe de rotation des sphères se verrait légèrement modifié. C'est cet effet qui a été confirmé aujourd'hui par la sonde.
– mais l'objectif de la sonde ne s'arrête pas là. En effet elle a aussi pour mission de mesurer l'effet Lense-Turing. Je vous passe les explications de celui-ci, nous entrerions dans des explications assez complexes, ce qui aurait comme conséquence de nous écarter de l'information principale ( en gros la sonde va encore tenter de détecter une modification dans le mouvement des sphères). Seulement cet effet Lense-Turing n'agit significativement que sur de longues périodes, d'où le prolongement de la mission à décembre 2007.
Les scientifiques attendent avec impatience les résultats de la deuxième expérience, en effet de nombreuses théories alternatives prédises pour cet effet des résultats qui diffèrent de la théorie d'Einstein. Rappelons qu'en science une théorie n'est vrai que jusqu'à ce que nous en ayons une meilleure, mais s'il arrivait que la relativité générale trébuche, ce serait un siècle de recherche à remettre en cause.