Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, a provoqué la colère de nombreux élus en affirmant dans une interview au Monde qu’il était "prêt à créer une taxe professionnelle unique" dans le cadre du Grand-Paris, mais qu’il n’était "pas d’accord pour payer pour la Seine-Saint-Denis".

Etrange conception du Grand-Paris ou d’une communauté urbaine. Patrick Devedjian est d’accord pour partager les recettes mais il refuse que le Grand-Paris permette de corriger les déséquilibres. Or, il semble que si les visions du Grand-Paris divergent selon les élus et leurs propres intérêts, ils sont tous d’accord pour que celui-ci soit l’instrument de lutte contre les inégalites au sein de l’agglomération.

Sur le fait qu’il y ait eu une différence de gestion entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, je suis d’accord. Mais, il faudrait qu’il avoue que cela arrangeait bien à l’époque RPR et PCF. Si les Hauts-de-Seine ont La Défense, la Seine-Saint-Denis a les aéroports de Roissy et du Bourget. Aussi, à la création des deux départements, il y avait déjà des différences sociales.

Pour ma part, le Grand-Paris doit avoir les moyens pour agir concrètement sur ses missions. Pour cela, il me semble qu’aux côtés d’une taxe professionnelle unique, les droits de mutations lui soient également transférés.

L’idée d’un STIF élargi aux infrastructures routières me paraît intéressante. Mais, il me semble inadmissible que l’Etat en reprenne le contrôle sous quelque forme que ce soit. On a vu ce que l’intervention de l’Etat a produit avec le passage en force pour le CDG Express alors que les moyens auraient du servir en priorité aux RER.

Aussi, je profite de ce billet pour dire que je trouve choquant que la hausse du prix de la RATP soit aussi inégale. Pourquoi les habitants de la périphérie éloignée voient une hausse plus élevée que les Parisiens intra-muros ?

Le sujet du Grand-Paris devient pour les têtes d’affiche de l’UMP francilienne l’occasion d’un pitoyable combat de coq avant les élections régionales de 2010. Malheureusement, aucun d’entre eux ne propose quelque chose de convenable. Dès lors, je reste favorable aux propositions de Philippe Dallier.

Jérôme Charré

Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, a provoqué la colère de nombreux élus en affirmant dans une interview au Monde qu’il était "prêt à créer une taxe professionnelle unique" dans le cadre du Grand-Paris, mais qu’il n’était "pas d’accord pour payer pour la Seine-Saint-Denis".

Etrange conception du Grand-Paris ou d’une communauté urbaine. Patrick Devedjian est d’accord pour partager les recettes mais il refuse que le Grand-Paris permette de corriger les déséquilibres. Or, il semble que si les visions du Grand-Paris divergent selon les élus et leurs propres intérêts, ils sont tous d’accord pour que celui-ci soit l’instrument de lutte contre les inégalites au sein de l’agglomération.

Sur le fait qu’il y ait eu une différence de gestion entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, je suis d’accord. Mais, il faudrait qu’il avoue que cela arrangeait bien à l’époque RPR et PCF. Si les Hauts-de-Seine ont La Défense, la Seine-Saint-Denis a les aéroports de Roissy et du Bourget. Aussi, à la création des deux départements, il y avait déjà des différences sociales.

Pour ma part, le Grand-Paris doit avoir les moyens pour agir concrètement sur ses missions. Pour cela, il me semble qu’aux côtés d’une taxe professionnelle unique, les droits de mutations lui soient également transférés.

L’idée d’un STIF élargi aux infrastructures routières me paraît intéressante. Mais, il me semble inadmissible que l’Etat en reprenne le contrôle sous quelque forme que ce soit. On a vu ce que l’intervention de l’Etat a produit avec le passage en force pour le CDG Express alors que les moyens auraient du servir en priorité aux RER.

Aussi, je profite de ce billet pour dire que je trouve choquant que la hausse du prix de la RATP soit aussi inégale. Pourquoi les habitants de la périphérie éloignée voient une hausse plus élevée que les Parisiens intra-muros ?

Le sujet du Grand-Paris devient pour les têtes d’affiche de l’UMP francilienne l’occasion d’un pitoyable combat de coq avant les élections régionales de 2010. Malheureusement, aucun d’entre eux ne propose quelque chose de convenable. Dès lors, je reste favorable aux propositions de Philippe Dallier.

Jérôme Charré

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