Comme c’est amusant.  A propos de l’Eglise catholique ;  à propos de la saga contre Benoît XVI ;  et à propos des clercs bavards qui fichent la bazar ;  à propos de tout cela,  aurais-je vu juste ?  –  Un article de Michel Garroté  –  Je viens de tomber sur un article de Patrick de Plunkett,  article daté du jeudi 12 mars 2009.  Or,  Patrick de Plunkett écrit – en quelques lignes le 12 mars – un certain nombre de choses que j’écris régulièrement depuis très exactement le 10 janvier ;  soit régulièrement depuis 60 jours.

Je n’ai pas dit que Patrick de Plunkett copie mes articles ou qu’il est en retard sur moi (1).  En revanche,  je constate – avec une légère satisfaction pour nos amis et un brin d’ironie pour les autres – que Patrick de Plunkett,  excellent connaisseur de l’Eglise catholique,  et excellent journaliste (2),  confirme,  le 12 mars,  un syndrome,  que j’analyse régulièrement depuis le 10 janvier ;  soit depuis 60 jours.  C’est cela que je dis et rien d’autre.  Vous consultez le présent blog ?  Alors continuez de le consulter et faites-le connaître autour de vous.  C’est votre part du travail.

Ainsi donc,  jeudi 12 mars 2009,  sur plunkett.hautetfort,  on peut lire (début de l’article de Patrick de Plunkett) :  « Lors de l’affaire Williamson,  les media ont clamé (en gros) :  ‘C’est parce que Rome croit en une vérité qu’elle se gouverne mal’.  Depuis l’affaire de Recife (1),  ils clament :  ‘C’est parce que le catholicisme rejette l’avortement,  que l’évêque Sobrinho et le cardinal Re manquent d’humanité’.  Dans les deux cas,  le dysfonctionnement de certains secteurs du Vatican a permis aux cathophobes de marquer un point (redoutable) auprès des foules.  Dans les deux cas,  un même personnage – le cardinal Re – est la cause du désastre (1).  Ses mobiles sont inconnus et ne regardent que sa conscience ».

« Une seule chose est sûre :  son brio et sa culture,  qui sont grands,  ne sont pas en cause.  Mais passons.  Pourquoi dire cela ?  Parce que le devoir d’un catholique – surtout si son métier est l’information – est d’établir les faits.  Le pape Benoît XVI,  esprit d’une envergure exceptionnelle et grande âme pleine d’amour du prochain,  est livré sans défense aux attaques des chiens de garde de la société matérialiste mercantile.  Par qui leur est-il livré,  et sous quels prétextes ?  Par les déficiences étranges de ‘collaborateurs du Vatican’ (dixit le cardinal Schönborn) qui accumulent les ‘fautes’ à un point suspect.  Commettre autant de maladresses dépasse le seuil du vraisemblable.  Faire autant de cadeaux aux polémistes cathophobes,  n’est pas normal non plus ».

« Tout se passe comme s’il s’agissait d’amonceler les erreurs ‘conservatrices’ afin de préparer dans l’avenir,  par réaction,  un ‘conclave d’ouverture’ – selon la formule des amis du cardinal Martini.  Au point où nous en sommes,  d’affaire Williamson en affaire de Recife (1),  Le Monde peut titrer (12 mars) sur ‘le trouble des catholiques’,  et en donner pour exemple cette phrase du Pr Levillain,  historien notoirement catholique :  ‘Le pontificat de Benoît XVI est en train de devenir le pontificat tragique de l’incompréhension’.  Comment le pontificat de Josef Ratzinger,  remarquable pédagogue – clair, simple, nuancé, profond – peut-il être rendu ‘incompréhensible’,  alors que cet homme explique si bien lorsqu’il a la parole ? ».

« Parce que cette parole est brouillée par les actes confus de personnages de Curie,  et maintenant par l’acte aberrant d’un évêque local (sauf son respect).  Ce brouillage menace aussi de paralyser et de décrédibiliser la nouvelle évangélisation.  Pour les catholiques,  la première urgence est de garder confiance dans les ressources surnaturelles de leur Eglise.  La seconde urgence est de voir clairement la situation,  sans se cacher la gravité et la réalité des problèmes.  Se mettre la tête dans le sable ne résoudrait rien,  et ne répondrait pas aux questions que nos contemporains nous posent.  Nous devons y répondre,  même quand elles sont agressives.  Et nous devons y répondre franchement,  nettement,  sans chercher à minimiser les torts ni à justifier l’injustifiable.  L’espérance du croyant est dans les promesses de Jésus-Christ :  elle ne saurait être décontenancée par la bourde de Mgr X ou les machiavèleries du cardinal Y » (fin de l’article de Patrick de Plunkett).

Les « maladresses » de l’évêque Sobrinho et du cardinal Re sont,  en effet,  pour le moins suspectes.  A ces « maladresses » hautement suspectes,  viennent s’ajouter,  tantôt les déconcertantes manigances,  et tantôt les déclarations – parfois – hallucinantes,  du père Lombardi,  du cardinal Renato Martino,  du cardinal Walter Kasper,  du cardinal Achille Silvestrini,  du cardinal Tarcisio Bertone et de Mgr Franco pour ne citer que ceux-là (3).  Affaires à suivre.

© 2009 Michel Garroté http://monde-info.blogspot.com

(1)     La sombre affaire de Recife(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_de_Plunkett

(3) Quand l'Eglise catholique "communique"