TUNIS – La Tunisie et l’Algérie devraient garantir l’éducation pour tous en 2015 selon un objectif de l’Onu, le Maroc est à la traîne et la Mauritanie détient le record régional de l’analphabétisme. Ce bilan contrasté ressort d’une réunion régionale d’évaluation des politiques et programmes appliqués dans les pays du Maghreb en prélude à un forum panarabe prévu le 19 février à Doha (Qatar). « La Tunisie a des chances d’arriver, l’Algérie aussi, le Maroc doit opérer un changement radical de sa politique« , a indiqué mercredi à l’AFP Sobhi Tawil, responsable régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco).

L’Unesco parraine la réunion de Tunis dans le cadre de la mise en oeuvre de sa stratégie « éducation pour tous » lancée en 1990 et relancée par le Forum mondial sur l’éducation en 2000 à à Dakar. Ce programme fixe notamment pour objectifs d’ici 2015, une scolarisation obligatoire pour tous les enfants, une réduction de moitié des taux d’analphabétisme, une meilleure qualité de l’enseignement et l’égalité des sexes dans l’éducation.

Pour rattraper son retard, le Maroc a adopté un « plan d’urgence » pour la période 2008-2011, a ajouté M. Tawil dans un entretien en marge de la réunion. Selon lui, la Mauritanie ne pourra pas satisfaire aux critères de l’éducation pour tous, ce pays ayant le taux d’analphabétisme le plus élevé de la région, 50% de ses 3 millions d’habitants. La Libye, 5e Etat de l’Union du Maghreb arabe (UMA), affiche quant à elle un taux de 15% d’analphabètes, mais ce chiffre est sujet à caution à défaut de données fiables.

Globalement les pays du Maghreb ont « réalisé des progrès importants » avec une « quasi-généralisation » de l’enseignement primaire (plus de 90%) et de bons scores en termes de parité, les filles formant actuellement plus de la moitié des étudiants en Tunisie et en Algérie.

Une « faible qualité des compétences » révélée par les enquêtes nationales et internationales constitue une « préoccupation majeure« , selon les experts. Des défauts de gestion pédagogique, la dépréciation du métier d’enseignant, l’absence de motivation et la pertinence des programmes sont incriminés. Le Maghreb est aussi handicapé par des « choix pas toujours cohérents » en matière d’enseignement des langues, a-t-il dit, la Mauritanie revenant à l’enseignement bilingue (arabe-français) après l’avoir abandonné.(AFP / 23 janvier 2008)

TUNIS – La Tunisie et l’Algérie devraient garantir l’éducation pour tous en 2015 selon un objectif de l’Onu, le Maroc est à la traîne et la Mauritanie détient le record régional de l’analphabétisme. Ce bilan contrasté ressort d’une réunion régionale d’évaluation des politiques et programmes appliqués dans les pays du Maghreb en prélude à un forum panarabe prévu le 19 février à Doha (Qatar). « La Tunisie a des chances d’arriver, l’Algérie aussi, le Maroc doit opérer un changement radical de sa politique« , a indiqué mercredi à l’AFP Sobhi Tawil, responsable régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco).

L’Unesco parraine la réunion de Tunis dans le cadre de la mise en oeuvre de sa stratégie « éducation pour tous » lancée en 1990 et relancée par le Forum mondial sur l’éducation en 2000 à à Dakar. Ce programme fixe notamment pour objectifs d’ici 2015, une scolarisation obligatoire pour tous les enfants, une réduction de moitié des taux d’analphabétisme, une meilleure qualité de l’enseignement et l’égalité des sexes dans l’éducation.

Pour rattraper son retard, le Maroc a adopté un « plan d’urgence » pour la période 2008-2011, a ajouté M. Tawil dans un entretien en marge de la réunion. Selon lui, la Mauritanie ne pourra pas satisfaire aux critères de l’éducation pour tous, ce pays ayant le taux d’analphabétisme le plus élevé de la région, 50% de ses 3 millions d’habitants. La Libye, 5e Etat de l’Union du Maghreb arabe (UMA), affiche quant à elle un taux de 15% d’analphabètes, mais ce chiffre est sujet à caution à défaut de données fiables.

Globalement les pays du Maghreb ont « réalisé des progrès importants » avec une « quasi-généralisation » de l’enseignement primaire (plus de 90%) et de bons scores en termes de parité, les filles formant actuellement plus de la moitié des étudiants en Tunisie et en Algérie.

Une « faible qualité des compétences » révélée par les enquêtes nationales et internationales constitue une « préoccupation majeure« , selon les experts. Des défauts de gestion pédagogique, la dépréciation du métier d’enseignant, l’absence de motivation et la pertinence des programmes sont incriminés. Le Maghreb est aussi handicapé par des « choix pas toujours cohérents » en matière d’enseignement des langues, a-t-il dit, la Mauritanie revenant à l’enseignement bilingue (arabe-français) après l’avoir abandonné.(AFP / 23 janvier 2008)

Lire la suite sur: http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/01/24/education-tunisie-et-algerie-bons-eleves-maroc-et-mauritanie.html.