Education, les mauvais comptes du président.

 

Période préélectorale oblige, Nicolas Sarkozy annonce un gel des fermetures de classes pour la rentrée 2012. Sera-t-il encore président en septembre 2012 ? C’est une décision qui ne lui coûte pas cher.

 

Comme d’habitude, il s’agit d’une mesure en trompe-l’œil. Il est bien question de fermetures de classes, pas de suppressions de postes. Comment est-ce possible de supprimer des postes sans fermer de classes ? C’est là qu’est l’astuce et la tromperie sur la marchandise. Il suffit de supprimer les postes d’enseignants qui ne sont pas devant une classe, et il y en a beaucoup. Il y a longtemps que les ministres de l’éducation successifs essaient de diminuer le nombre de personnels qui ne sont pas directement devant les élèves comme les conseillers pédagogiques, les conseillers TICE, les membres des RASED et autres enseignants détachés pour des missions comme l’enseignement des langues, la sécurité etc… Quelques-uns de ces agents, il faut être honnête, ne sont pas très utiles et, j’ose le dire, sont ce qu’on appelle des « planqués ». Si on les supprime, ça ne se verra pas le jour de la rentrée et les parents d’élèves sont satisfaits. Mais ce n’est qu’un leurre.

 

Les jeunes enseignants ont besoin de conseillers qui les suivent toute l’année.  Déjà que la formation des maîtres est devenue quasiment nulle, si on ne les conseille pas en début de carrière, la qualité de l’enseignement risque d’en pâtir. On se croirait revenus dans les années cinquante.

 

Ce qui est beaucoup plus grave, c’est que l’on va diminuer le nombre de remplaçants, ce qui aura forcément un impact sur la régularité de l’enseignement. On peut dire qu’à l’école primaire – qui est prioritaire, c’est le président qui l’a dit – le système des remplacements ne fonctionne pas trop mal. Mais là, ça va être le coup de grâce. Attendez-vous à voir la classe de votre enfant sans maître plusieurs fois dans l’année.

 

En 5 ans, ce gouvernement aura réussi à mettre à terre notre école et ça, les parents d’élèves s’en sont rendu compte.