EDF Energy, la filiale d’EDF en Grande-Bretagne, a obtenu le 13 décembre la certification des autorités britanniques pour construire un réacteur nucléaire EPR. Cette décision était attendue depuis plusieurs semaines car EDF Energy souhaite commencer le plus tôt possible les travaux d’une centrale à Hinkley Point, près de Bristol. Après la Chine, la France et la Finlande, la Grande-Bretagne sera donc le 4ème pays au monde à construire un EPR.
L’Office de réglementation nucléaire et l’Agence de l’environnement ont estimé que le réacteur répondait aux critères indispensables en termes de sécurité et d’impact environnemental. Selon un communiqué, « le Bureau de régulation nucléaire et l’Agence de l’environnement sont satisfaits car ces réacteurs, conçus par EDF Energy et Areva, sont en conformité avec les attentes des régulateurs au niveau de la sûreté, de la sécurité, et de l’impact environnemental. Il reste des spécificités propres à chaque site qui doivent êtres prises en compte avant que nous acceptions la construction d’un site ».
Colin Patchett, inspecteur en chef des installations nucléaires a précisé : « nous sommes convaincus du fait que ce réacteur est apte à être construit au Royaume-Uni. Ceci constitue une étape significative et assure que ce réacteur répond aux normes élevées sur lesquelles nous insistons ».
Les autorités doivent encore donner leur feu vert avant que la construction d’une nouvelle centrale puisse débuter mais cela semble en bonne voie. EDF Energy s’est félicité de cette réussite et a dit espérer avoir tous les éléments en main dans les prochaines semaines pour décider ou non d’investir dans une nouvelle centrale à Hinkley Point. EDF projette de construire en tout quatre réacteurs de type EPR au Royaume-Uni : deux sur le site de Hinkley Point et deux sur celui de Sizewell, dans le Suffolk.
La construction de ces centrales nucléaires fait partie du plan de transition énergétique de Grande-Bretagne qui comprend le développement d’énergies faiblement émettrices de CO2, comme le nucléaire et les énergies renouvelables. Le Parlement discute en ce moment d’un mécanisme financier qui permettrait le développement des projets nucléaires, éoliens et solaires.
On se demande bien le pourquoi de ce titre aussi absurde qu’imprudent : l’EPR est certifié en GB, ok, mais il reste un tout petit « détail » : malgré les aides incommensurables débloquées par Cameron (à la suite de Blaire et Brown) en faveur de nouveaux réacteurs, ces derniers restent trop chers et déficitaires.
Bien que lourdement subventionné (les ultra-libéraux savent faire des exception… pour les pires projets !), le nucléaire reste totalement non rentable.
Bien d’accord avec le commentaire ci-dessous.
Et ce n’est pas gagné !
Le Figaro 3/12: EDF: la facture de l’EPR s’envole de 2 milliards
Le Monde 14/12: Il faut encore que le Royaume-Uni fixe le prix minimum de l’électricité qu’elle est prête à garantir à EDF.
jf.