Dans le sens où il est entendu ici, le dictionnaire définit le mot écrire comme rédiger, composer. Autant dire, une définition sommaire lorsque l’on sait ce qu’écrire renferme réellement.

Si certains écrivent pour le plaisir des mots, d’autres le font davantage par thérapie.

Idem pour celle-ci, que l’on définit comme un traitement attribué à une personne souffrant d’un problème de santé afin de la soulager. Le sens de l’écriture va parfois puiser plus loin. Beaucoup plus loin.

 

Mémoires, autobiographie

 

Se raconter, avec des mots sur papier, expressions, métaphores, à coups de souvenirs. En d’autres termes, rédiger ses mémoires, écrire son autobiographie. Se remémorer, remettre les évènements dans l’ordre, les replacer dans leur contexte…

Si vous souhaitez vous lancer dans votre autobiographie, quelques règles sont à respecter :

* Respecter votre chronologie : A savoir, si vous commencez à partir dans tous les sens dès le début de l’ouvrage, vous ne tiendrez personne de cette manière. Ce qui intéresse le lecteur, c’est d’où vous partez et où (et comment) vous vous rendez à l’autre bout de votre vie. Pensez itinéraire et organisez vos souvenirs.

* Structurer votre récit : Égrener des souvenirs, c’est beau, structurer l’ensemble et partir sur de bonnes bases, c’est fichtrement mieux. Et cela vous mâchera le travail de rédaction ! Cette étape est primordiale au bon déroulement de l’écriture. Vous ne pouvez pas vous permettre d’effleurer la surface de tout un stock de souvenirs. Il vous faut creuser, prendre des notes, établir un brouillon et préparer votre travail page par page.

Vous pouvez opter pour un plan arbitraire (par année, par tranches de vie…). Notez toutefois que celui-ci est neutre et adapté à toutes les autobiographies confondues. Si vous espérez un peu plus de style de ce côté, choisissez plutôt un plan personnalisé (résumé de votre vie, choisir les évènements les plus représentatifs parmi ceux répertoriés, ceux ayant fait de vous ce que vous êtes aujourd’hui (les ruptures de premier niveau)). Affinez ensuite et préparez vos chapitres.

N’hésitez jamais à vous poser des questions, à faire le tri. Souhaitez-vous vraiment TOUT raconter et absolument tout ? Ne serait-il pas mieux de cibler ? Pesez le pour et le contre. Notez aussi qu’une hiérarchie entre les évènements peut se montrer très utile, et consacrez un chapitre entier pour un épisode important. Et surtout, n’oubliez pas le style. Simple, efficace, votre texte doit refléter vos peines et vos joies, et doit contenir votre "patte" textuelle. Livrez des anecdotes, ne cherchez pas à susciter la pitié. Pensez émotion et qualité.

 

Autofiction

 

L’autofiction peut être considérée comme un champ d’investigation particulièrement intéressant. Une exploration de soi-même, une incursion dans son propre esprit… Et y ajouter sa part de fiction (d’où le néologisme).

Parmi les auteurs connus d’autofictions, citons Serge Doubrovsky, auteur du terme d’autofiction, qu’il attribue à son roman Fils, Camille Laurens, ou encore Chloé Delaume.

 

Autrement dit, écrire pour vivre mieux, supporter les maux, les douleurs, la maladie, c’est possible. Même si le but premier de votre oeuvre n’est pas lui trouver un lecteur mais de la garder pour vous.