Une nouvelle qui est passée inaperçue : l’ Arctique  est le nouvel eldorado des pétroliers. Un article sur le magasine Politis du  9 septembre explique qu’« avec l’épuisement des réserves conventionnelles, la compétition entre pétroliers s’aiguise. »
C’est-à-dire que de nouvelles voies maritimes sont ouvertes, dans des régions de la planète qui étaient restées vierges jusqu’à présent.

Concrètement, cela signifie quoi?

De mon point de vue, rien de positif ne peut se dégager de telles politiques. Elles ne sont que la matérialisation de besoins exigeants et pressants et elles prouvent à quel point nos dirigeants n’ont aucune envie de stopper l’hémorragie qui nous amènera vers une inéluctable destruction.
En premier lieu, l’arctique recèle « 30% des réserves mondiales de gaz naturel, et 13% de celles de pétroles ». Ce n’est pas un scoop pour les pétroliers, qui ne se sont pas installés là-bas auparavant simplement parce que les conditions climatiques y sont extrêmes, et ne réservaient pas de bonnes conditions d’exploitation. L’article explique que « Le Minerals Management Service  estimait en 1997 que certaines concessions pétrolières arctiques avaient une chance sur cinq de connaitre une marée noire importante pendant la durée de leur exploitation. »

Avec celle déclenchée par  BP il y a quelques mois, nous savons tous que c’est du domaine du possible.
L’article précise les dangers du climat dans cette région, et ils ne sont pas à prendre à la légère, le froid intense ayant des répercussions négatives sur les outils et les hommes.

En outre, il existe d’autres problèmes, qui deviendront extrêmement préoccupants dans un futur proche. Avant tout, cette ruée vers l’or noir affirme un but, celui d’assurer l’utilisation à court terme de ces réserves. Nous savons que nous allons vers un épuisement des ressources, or cette politique sert à éviter une crise boursière malvenue dans un contexte déjà tendu. En France par exemple, le réseau « gaz » est en plein développement, avec des investissements lourds, et assure des dividendes de plus en plus élevés allant directement dans les poches de quelques patrons-actionnaires.
 
Enfin, il y a un coût écologique et humain. L’arctique  est un territoire préservé, qui recèle une grande diversité biologique, pourtant déjà mise à mal par le réchauffement climatique. Une population fragile y subsiste depuis des centaines d‘années. Je n’aurais pas la naïveté de croire que les Etats qui se ruent vers la course aux énergies feront tout pour préserver ce qui reste de vivant dans ce coin perdu du monde. Je suis même certaine que ces aspects ne rentreront pas en considération, et qu’ils seront prêts à tout pour obtenir la liberté de s’approprier les ressources convoitées. Déjà, Le Canada, la Russie, Les Etats-Unis, La Norvège et le Danemark (qui possède le Groenland) « ont entamé des manœuvres pour faire valoir leurs droits sur des eaux territoriales aux contours parfois mal définis » indique l’article de Politis.

Greenpeace ne s’y est pas trompé, puisque l’association a déjà mis en place des actions pour protester contre le forage d’une compagnie écossaise. C’est la guerre entre les industriels, et ce n’est pas nos vies, ni nos doléances qui les feront plier, nous ne somme rien face à l’argent qui est en jeu.
La solution serait de nous rendre compte et d’accepter le fait que notre consommation a un impact sur l’extinction de la biodiversité (végétale, animale et humaine) et d’adapter notre consommation pour ne pas avoir à regretter ce qui arrivera irrémédiablement. 

 

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