La semaine de quatre jours ne semble plus être d’actualité même si actuellement 95 % des écoles la pratiquent régulièrement. Elle semble être remise en cause par les instances nationales pour la rentrée 2011. Seules les villes qui s’étaient précédemment organisées sur un rythme de classe hebdomadaire à cinq jours fonctionnent autrement.

Le Ministère de l’Education le précise dans sa circulaire de rentrée 2011 que  les projets d’école qui prendront explicitement en compte l’aménagement du temps scolaire pour en améliorer l’efficience dans le respect des rythmes de l’enfant avec une organisation de la semaine en neuf demi-journées, du lundi au vendredi en incluant le mercredi matin sont à  encourager Les avis sont divergents dans ce domaine, si les deux principales fédérations de parents d’élèves, la FCPE et la PEEP sont pour le retour au rythme des 5 jours, le syndicat des écoles quant à lui est contre et reste très mécontent de ce retour en arrière.

 

Les avantages de la semaine de 5 jours.

 

Pour les fédérations de parents d’élèves, le rythme de travail sur cinq jours permet d’alléger des journées de cours qui sont trop chargées pour les enfants ;  24 heures de cours sur quatre jours avec pour certains élèves deux heures de soutien supplémentaire fatiguent considérablement les enfants. La cadence de travail est beaucoup plus dense avec un programme condensé sur moins de journées d’école ; les enfants doivent être davantage concentrés toute la journée sans véritable temps de relâche. .

Certains reprochent à la semaine de 4 jours de raccourcir les vacances et  de faire une rentrée anticipée qui ne cadre pas avec l’activité touristique. Pour d’autres, cela  laisse trop de liberté aux enfants et lorsque les parents travaillent ils sont trop souvent livrés à eux-mêmes. Enfin, très souvent ce temps scolaire de 4 jours limite les possibilités de rencontre entre parents et enseignants.

 

Les avantages de la semaine de 4 jours.

 Le système de la semaine traditionnelle sur 5 jours, entraine  souvent des absences ponctuelles en fonction des contraintes familiales, surtout dans le cadre des familles recomposées, alors q ue la semaine de 4 jours laisse apparaître un taux d’absentéisme en baisse. Les vacances étant raccourcies de quelques jours, les  parents rencontrent moins de problèmes pour faire garder  leurs enfants et sont satisfaits de voir leurs enfants moins désœuvrés.Certains mettent aussi en évidence que l’enfant se repose davantage grâce à un temps de repos plus long et ont la possibilité de faire davantage d’activités extrascolaires.

 

 L’Académie de médecine a de son côté rendu un rapport accablant sur les rythmes scolaires aberrants, journées trop longues, vacances mal réparties La semaine de 4 jours, mise en place à l’école primaire il y a environ deux ans n’est plus en théorie  obligatoire. L’académie a clairement dénoncé les effets néfastes sur la santé des jeunes enfants. Elle précise que c’est incompatible avec le rythme biologique des enfants et  recommande d’étaler les semaines d’école sur quatre jours et demi voire sur 5 jours, avec des journées de 5 h et une heure d’étude en fin de journée. Pour cette institution, l’année scolaire pourrait s’étaler sur  une période de 180 à 200 jours de classe ce qui entrainerait une réduction des grandes vacances.

 

 Enfin, il est à noter que la décision concernant le rythme scolaire dans l’enseignement primaire, appartient aux conseils d’école, composés du directeur de l’école, du maire de la commune ou de son représentant, des enseignants et de représentants parents. Il est sûr  qu’en laissant aux conseils d’école la responsabilité du choix du temps scolaire, le Ministère de l’éducation n’assume pas son rôle en matière d’aménagement du temps scolaire et des conséquences que cela peut avoir sur les rythmes biologiques et sur la formation.   Compte tenu de toutes les divergences dans ce domaine il parait nécessaire de trouver un compromis, qui prenne à la fois en compte, les variations de l’attention des élèves au cours de la journée ainsi que des activités péri et extrascolaires qui sont nécessaires aux enfants et qui doivent pouvoir s’intégrer au mieux dans la semaine grâce à  une réduction du temps de classe journalier et hebdomadaire. Il est temps que les parties prenantes trouvent un consensus qui perdure et qui ne soit pas systématiquement remis en cause au fil des années.