Échec des négociations entre Tibétains et Chinois

dalailama.jpg

 Tout le monde campant sur ses positions, les différentes rencontres entre les envoyés du Dalaï-lama et ceux de Pékin ont malheureusement échoué.

Zhu Weiqun, le vice-ministre du Département du Front Uni du Travail, a indiqué que le gouvernement de Pékin ne fera jamais de concession sur le statut social du Tibet et que Pékin n'acceptera jamais une sécession du Tibet, même sur base d'une autonomie "ethnique " comme la réclame les Tibétains.

Les rencontres avec les représentants du Dalaï-Lama n'ont pas avancé, mais uniquement par la faute de nos interlocuteurs a affirmé l'envoyé de Pékin. Cependant, a poursuivi le dirigeant communiste, nous sommes toujours ouverts au dialogue et attendons que les négociateurs tibétains reviennent avec des propositions plus réalistes.

Ainsi, les envoyés du dirigeant bouddhiste tibétain sont repartis bredouilles, mais il fallait s’y attendre, car Pékin semble toujours aussi inflexible et n'a aucune envie de négocier, sauf bien entendu si les Tibétains s'engagent à abandonner tous leurs droits.

Le Dalaï-lama, prix Nobel de la paix qui vit en exil depuis 1959 — date de l'invasion chinoise —, et qui a annoncé qu'il allait bientôt se retirer de la vie publique et politique, ne rentrera probablement jamais chez lui.

Il faut se rappeler que Tenzin Gyatso, l'actuel Dalaï-lama qui est devenu chef d'État et du gouvernement tibétain en 1950, à l’âge de quinze ans, a passé les neuf premières années de son règne à la recherche d’une solution pacifique à la crise avec la Chine, avant d’être contraint de fuir en Inde, où il a établi un gouvernement tibétain en exil.

Bientôt 50 ans que le Tibet vit sous le joug chinois, mais hélas les Jeux olympiques sont terminés, les gens sont préoccupés par la crise financière, et les yeux du monde se sont tournés vers l'autre côté du Pacifique pour suivre l'ascension du nouveau président des États-Unis.

10 réflexions sur « Échec des négociations entre Tibétains et Chinois »

  1. la Chine menace la France!
    La Chine a averti jeudi la France que les relations commerciales bilatérales pourraient être affectées par la rencontre prévue samedi entre le président français Nicolas Sarkozy et le dalaï lama.

    « Position erronée de la France »
    « Nous attachons une grande importance à notre partenariat stratégique avec la France aussi bien qu’avec nos liens commerciaux, ces deux points sont liés », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Liu Jianchao, lors d’un point de presse. « C’est seulement s’il y a de bonnes relations bilatérales que nous pouvons créer une bonne atmosphère pour nos relations commerciales », a-t-il ajouté.

    L’annonce de la rencontre avait suscité une réaction très virulente de la Chine. Dans un geste inédit, Pékin a reporté un sommet annuel prévu le 1er décembre avec l’Union européenne, dont M. Sarkozy est président en exercice. Ce dernier doit voir le dalaï lama à Gdansk (nord de la Pologne) à l’occasion des cérémonies du 25e anniversaire du Nobel de la Paix à Lech Walesa. « En raison de la position erronée de la France, le peuple chinois est mécontent. Nous espérons que la France prendra une position correcte et fera le bon choix », a dit jeudi M. Liu.

    Appels au boycott des produits français
    « Par ailleurs, nous espérons que le public chinois restera calme », a poursuivi le porte-parole, alors que des appels au boycottage de produits français et des pétitions anti-Sarkozy ont commencé à circuler sur l’internet chinois. Les relations entre Paris et Pékin avaient déjà connu un coup de froid en mars après les émeutes au Tibet et le distributeur français Carrefour, très présent en Chine, avait été la cible d’une campagne de boycottage de plusieurs semaines.

    Puis, la situation s’était apaisée, car M. Sarkozy avait finalement décidé de se rendre à Pékin pour la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques, à la suite de la reprise du dialogue entre les Chinois et les représentants du dalaï lama, finalement qualifiée par ces derniers d' »échec ». Lors du passage en France du dalaï lama, cet été, M. Sarkozy avait préféré ne pas mettre en péril ses bonnes relations retrouvées avec Pékin en renonçant à rencontrer à cette occasion le chef spirituel tibétain.

    Cette tâche avait finalement incombé à son épouse. Carla Bruni-Sarkozy, accompagnée du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, avait rencontré le dalaï lama dans l’Hérault (sud) pour l’inauguration d’un temple. Fin novembre 2007, lors du premier voyage de M. Sarkozy en Chine, Pékin et Paris avaient signé pour environ 20 milliards d’euros de contrats commerciaux. Le président français était retourné en Chine, pour la troisième fois depuis son élection, fin octobre pour le sommet Europe/Asie. (afp/th)
    04/12/08 11h05

  2. l’hypocrisie du Dalai-Lama qui s’autoproclame le champion des droits de l’homme et le défenseur de la liberté religieuse, est manifeste alors qu’il commet des abus considérables en ce qui concerne les droits de l’homme au sein de son propre peuple, interférant avec la liberté religieuse de milliers et de milliers de personnes dans le monde.

  3. Le gourou
    « Bouddhisme. « Qui est vraiment « Sa Sainteté le dalaï-lama » ?
    Le dalaï-lama est effectue depuis le début de la semaine une visite de douze jours en France qui se dit à caractère religieux. Elle s’inscrit dans une campagne politique sur la crise tibétaine.

    Chef spirituel et temporel du peuple tibétain, le 14e dalaï-lama, réincarnation du 13e et remontant le fil du temps, incarnation physique du bodhisattva de la compassion, c’est-à-dire le bouddha en devenir, s’impose en référence médiatique internationale incontournable. En ce début du XXIe siècle, n’est-on pas tenté de saluer là un net progrès de l’intelligence humaine ?

    Depuis qu’il parcourt le monde, l’hôte aujourd’hui de la France pour une douzaine de jours a su mener sa barque. Mais son nom ne signifie-t-il pas « océan de sagesse », vaste profondeur dans laquelle il puise et façonne des déferlantes d’ambiguïtés sous un visage de vieux gourou sympathique et volontiers railleur.
    Quand le dalaï-lama flirtait avec la CIA

    Selon la doctrine bouddhiste tibétaine, chaque être se réincarne après sa mort. À l’âge de trois ans, Tenzin Gyatso est reconnu, grâce à une série de signes, comme la réincarnation de ses treize prédécesseurs. Le 22 février 1940, il est intronisé dalaï-lama à Lhassa, la capitale du Tibet.

    Il a alors quatre ans. « On me demande souvent si je crois réellement cela, disait-il en 1991. Il n’y a pas de réponse simple à cette question. Mais (…) considérant mon expérience dans cette vie et mes croyances bouddhistes, je n’ai aucune difficulté à accepter que j’ai un lien spirituel avec les treize précédents dalaï-lamas (…) et avec le Bouddha lui-même. » Voilà pour la filiation. Côté fréquentations, elles sont tout aussi complexes.

    Il est vrai qu’enfant, le saint homme a reçu un nazi autrichien comme précepteur. L’un de ces alpinistes qui attaquaient l’Eiger pour, au retour, avoir le plaisir d’être décoré par Hitler. Le dalaï-lama n’a jamais renié ce maître, auteur de Sept Ans au Tibet, auquel il a rendu visite jusqu’à sa mort. Il eut par la suite d’autres liaisons dangereuses comme le gourou japonais de la secte Aum, Shoko Asahara, qui, en 1995, s’illustra en empoisonnant par gaz les passagers d’un métro de Tokyo, entraînant la mort de plusieurs dizaines de personnes et la contamination de 5 500 autres. Selon une enquête du magazine allemand Stern, les deux hommes se seraient rencontrés à cinq reprises à partir de 1987. Le journaliste Christopher Hitchens, auteur de l’ouvrage His Material Highness, estime que le gourou aurait en outre contribué à hauteur de 1,2 million de dollars à la « cause tibétaine ».

    Entre-temps, dans les années soixante, c’est avec la CIA que flirtait le dalaï-lama à raison d’une aide financière et de l’entraînement de groupes armés tibétains renvoyés sur le Toit du monde pour tenter le coup de main contre l’armée chinoise. Les faits sont connus, révélés et confirmés par les agents américains eux-mêmes. Mais l’image médiatique du prix Nobel de la paix en 1989 est telle que personne n’ose vraiment s’en émouvoir !

    « Vouloir comprendre la « question tibétaine » à partir des déclarations du dalaï-lama et de ses disciples serait comme vouloir reconstruire la Révolution française en se fiant aux « analyses » de la réaction des nobles réfugiés à l’étranger, et qui tendaient à placer tous leurs espoirs dans les baïonnettes des puissances contre-révolutionnaires », écrit un spécialiste de la région.

    Interviewé par le Nouvel Observateur en juin dernier, le chef tibétain ne confiait-il pas que, avant 1959, le Tibet était « fondamentalement » « une société heureuse, une humanité heureuse, paisible en général ». En fait, un régime théocratique des plus arriérés.

    Sous son règne, aristocrates et religieux possédaient 95 % du territoire. Les paysans étaient dans leur majorité réduits au servage. Et dans le registre des « lois », les codes 13 et 16 donnaient le moyen de calculer le juste prix du manant que le seigneur souhaitait vendre ou acheter. Une sorte de charia tibétaine donnait le droit à l’autorité de mutiler pour punir.
    L’obligation politico-religieuse

    Que revendique aujourd’hui celui qui se considère comme « le porte-parole libre du peuple tibétain » ? Officiellement, le dalaï-lama se présente comme un modéré, partisan de la ligne médiane. Face aux indépendantistes, il ne réclame « que l’autonomie du Tibet ». Mais sur son étendue dite historique qui engloberait les provinces du Gansu, du Qinhaï, une partie du Sichuan et du Yunnan, où vivent des petites minorités tibétaines, soit près du tiers de la Chine. Quant au régime politique envisagé, il fleure bon un retour à la théocratie, bien que le principal intéressé s’en défende. Pourtant, la séparation entre sphère politique et sphère religieuse est bien absente.

    La « Constitution » établie par le gouvernement en exil se conclut avec une « résolution spéciale », approuvée en 1991, dans laquelle on proclame l’obligation politico-religieuse de la « foi » et de l’« allégeance » à l’égard de « Sa Sainteté le dalaï-lama », appelé à « rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel ».

    Dominique Bari
    (paru dans l’Humanité du 12 août 2008) »

  4. BADEN-BADEN (Allemagne), 11 fév 2009 (AFP) – Le dalaï lama a déclaré mercredi que la situation était « très tendue » au Tibet et que « des débordements peuvent arriver à tout moment », lors d’un entretien avec des journalistes à Baden-Baden (Allemagne), à l’approche du 50e anniversaire du soulèvement au Tibet.

  5. C4N, serait aussi « triste » à lire que vous reveniez sur des articles datant du 12 Novembre 2008 ????
    Penchez vous sur les articles des nouveaux, certains sont très intéressants, soyez curieux!
    Sophy

  6. Chine : le Tibet fermé aux étrangers

    (24/02/2009)

    La Chine va fermer le Tibet aux touristes étrangers avant le 10 mars, jour du 50e anniversaire de l’insurrection tibétaine qui avait été suivie de la fuite en Inde du dalaï lama

    LHASSA La Chine va fermer le Tibet aux touristes étrangers avant le 10 mars, jour du 50e anniversaire de l’insurrection tibétaine qui avait été suivie de la fuite en Inde du dalaï lama.

    « Les autorités ont demandé aux agences de tourisme de cesser d’organiser des voyages pour les étrangers jusqu’au 1er avril », a indiqué à Lhassa une employée d’une agence officielle, sous le couvert de l’anonymat.

    Cette interdiction pour les étrangers de se rendre sur le « Toit du monde » a été confirmée par un hôtel de Lhassa, la capitale tibétaine, et trois agences de voyage de la ville de Chengdu, dans la province voisine du Sichuan, qui organisent habituellement des excursions au Tibet. La sécurité a été renforcée dans la Région autonome du Tibet et dans les provinces limitrophes à population tibétaine, selon des sources concordantes.

    Pékin redoute la célébration, le 10 mars, du 50e anniversaire de l’insurrection tibétaine qui avait été suivie de la fuite en Inde du dalaï lama, le chef des bouddhistes tibétains, et celle, le 14 mars, des émeutes de l’an dernier.

    © La Dernière Heure 2009

Les commentaires sont fermés.