Après des années de luttes acharnées, riches en rebondissements, le groupe franco-européen s’incline devant son rival et pas de la meilleure façon.
Officiellement, l’offre étasunienne, plus avantageuse pour le Pentagone, a profité, parait-il largement, à BOEING, officieusement les choses ne sont pas si simples.
Après divers contacts locaux, nous apprenons que le groupe européen est confronté depuis quelques temps à un incontournable problème juridique.
Une loi fédérale (fédéral-act) interdit à toute société, ou ses dirigeants, poursuivis en justice, de soumissionner à un appel d’offre de marché public ou d’état.
Bien entendu les dirigeants du groupe et les autorités françaises ont éludé cet écueil.
L’affaire EADS, délits d’initiés, est lancée en 2006, puis vient le témoignage de Jean GALLI-DOUANI qui dépose aux enquêteurs un document compromettant (voir article La Tribune).
Quelques mois plus tard, il sera à nouveau entendu par le Procureur de Munich.
Dès lors une série de mise en examen est prononcée par la juge Xavière SIMEONI, concernant d’anciens dirigeants d’EADS. Puis récemment les juges Serge TOURNAIRE et Xavier BLANC annoncent la même sanction à l’encontre de Lagardère et Daimler. Ce dernier cherche dans l’urgence à se désister, l’allemand est très sensible.
Les américains, quant à eux, très diplomates, ne souhaitent pas mettre sur la place publique la faiblesse, voir les casseroles, du concurrent de BOEING.
Le malheureux constat de ce fiasco, est que l’ami du Président, impliqué dans ce scandale, ainsi que beaucoup d’autres responsables du fleuron de l’industrie aéronautique franco-européenne, privilégiant leurs intérêts personnels, ont fini par couler la boite.
Tout cela est le résultat de vaines animosités au sein du groupe, d’un clan à l’autre, annonciatrices d’un désastre économique et financier. (livre de l’auteur Jean GALLI-DOUANI :Clearstream-EADS-Karachi, le syndrome du sarkozysme).
La décision du Pentagone n’est aucunement liée à une infirmité concurrentielle, mais à un problème juridique incontournable dû à la primauté d’intérêts propres et de cessions de stocks-options.
Il est certain que les premières victimes de ce scandale financier seront les nombreux salariés du groupe EADS, futurs licenciés.
Les dirigeants de BOEING étaient effectivement certains de cette épilogue, Jean GALLI-DOUANI avait rencontré en 2008 les conseillers de l’ambassade des États-Unis à Paris qui l’informaient déjà de l’incidence juridique des poursuites à l’encontre d’EADS. En un mot les cartes étaient jetées. Il lui était suggéré de se rendre à Seattlle pour témoigner à nouveau, mais curieusement, pour des raisons douteuses, commandées par le ministère de l’Intérieur (MAM), il lui était interdit de quitter le territoire français.
Ainsi, par des manœuvres occultes, les intérêts de la nation sont précédés par des intérêts privés, laissant sur le carreau des milliers de salariés. Un grand classique!
Analyse tres pertinente; et non seulement ces dirigeants amis de NS ont fait couler EADS, mais la France trop impliquée dans son industrie d’armement, perd beaucoup d’argent qu’elle aurait pu investir dans des secteurs plus prometteurs et plus createurs d’emploi
Bravo pour l’info.
Tous ces gens qui nous enfument jouent contre leur camp, contre nous quoi !