J’avais déjà  sur  ce même site dans l’un de mes articles déploré les difficultés auxquelles font face les africains  dans les transactions commerciales sur internet. Des difficultés qui viennent du fait que le taux de bancarisation reste encore  très faible ici. Plus grave encore, les banques locales tardent à s’arrimer à la donne mondiale. Ainsi, les produits tels que les cartes bancaires, les comptes virtuels sur internet, les transferts d’argent par téléphone portable… constituent encore une curiosité sans nulle autre pareille.

Face à cette situation, effectuer une opération  du genre vente ou  achat des produits ou  services sur internet  constitue pour l’africain un véritable parcours du combattant. Ceci, parce que les structures de transfert d’argent telles que Western Union, Money Gram très en vogue ici,  s’avèrent peu fiables, et totalement désuètes dans les pays développés. Jusqu’ici, pour réussir une telle transaction, chaque africain devrait donc s’arranger à trouver dans le pays concerné un correspondant qui se chargera de le faire  pour lui. Une opération hautement risquée et extrêmement couteuse.

Heureusement, depuis quelques mois, un jeune informaticien camerounais a mis sur pied une structure qui à moindre coût permet aux africains d’effectuer eux-aussi et en toute sécurité leurs opérations financières sur internet. www.camerounboutique.com est un site internet qui se propose de vendre ou d’acheter des biens et services pour toute personne vivant en Afrique centrale avec des outils tels que Master Card, Visas, et Paypal. Egalement, sur ce même site, une personne qui désire se rendre au Cameroun peut déjà à partir de son pays se réserver une chambre d’hôtel, une voiture ou même s’acheter une maison.

En seulement quelques mois de vie, la structure a déjà réalisé plusieurs milliers de transactions, en ce sens qu’elle est pratiquement la seule en Afrique subsaharienne à proposer un tel « business ». Et pour son jeune promoteur âgé de seulement d’une trentaine d’années, le « meilleur reste à venir ».

Dans un environnement où le chômage est devenu presque un sport national, une telle initiative mérite d’être saluée à sa juste valeur.