DSK : Un an déjà !

Une année qui vient de s’écouler depuis la mise en accusation de Dominique Strauss-Khan  (DSK) pour le chef d’agression sexuelle sur la personne de Nafissatou Diallo.

Rappel des faits : Alors qu’il se trouvait dans sa suite, ce dernier aurait eût un comportement inapproprié envers  cette femme de chambre de l’hôtel  Sofitel de Manhattan alors qu’elle exécutait les missions pour lesquelles elle était engagée.

DSK sera arrêté "in extremis" à l’aéroport international John-F.-Kennedy de New-York alors que le vol d’Air  France à destination de Paris allait décoller.

Le Monde pourra dès son arrestation être le témoin de sa déchéance publique. En effet, il subira de manière ininterrompue, les assauts de la presse, les crépitements des flashs sembleront même donner la mesure à ses pas…

 

 

Nous pouvons alors sentir que les Etats Unis ont un message à passer :

« Oui, Dominique Strauss Kahn est le directeur général du FMI,

 Oui, il s’agit d’une personne importante susceptible d’échapper à notre justice grâce à ses moyens financiers, mais nous lui aurons donné une leçon !!! » 

Au plan juridique, la nouvelle tombe : Madame Melissa Carow Jackson qui exerce la fonction de juge du tribunal pénal de la ville de New York présidera l’instance.

DSK  ainsi que ses avocats auraient pu prétendre à une procédure à « semi huis clos », cette dernière n’ayant jamais accepté la présence d’équipe de journalistes et pourtant elle décida de rendre sa salle d’instance accessible à un grand nombre de journaliste. Certains journalistes ont même pu « twitter » à chaque moment clé.

Ce fameux 16 mai 2011, Madame Melissa Carow Jackson lui signifie les sept chefs d’accusation retenus contre lui et refuse sa mise en liberté sous caution.

Elle demandera également son maintien en détention provisoire à la prison de Rikers Island.

Un grand jury  l’inculpe formellement le 19 mai 2011.

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http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/ll-y-a-un-an-debutait-la-premiere-affaire-dsk-13-05-2012-1997933.php

 

"Collage" disponible sur Le Parisien.fr

Le 8 août 2011, Nafissatou Diallo porte plainte au civil contre DSK à New York pour «agression violente et sadique» et demande des dommages et intérêts.

Le 23 août 2011, le procureur qui avait des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie décida d’abandonner la procédure pénale. Le procureur reconnaît néanmoins que DSK et la femme de chambre ont eu une brève relation sexuelle. DSK rentre en France. Sa femme Anne Sinclair, sa plus fidèle alliée dans la tourmente, est à ses côtés.

De retour en France, DSK est bien décidé à s’expliquer sur ses agissements outre-Atlantique. Alors invité du 20 h de Laurence Ferrari de TF1 il reconnait l’existence d’une relation sexuelle et la qualifie d’ « inappropriée » il ira jusqu’à qualifier cette relation de « faute morale ».

Durant l’interview il nous offrira des réponses scrupuleusement choisies et préparées qui lui permettront de nier l’existence de toute violence, contrainte, agression ou acte délictueux.

Plus récemment, le 28 avril dernier, il fit grand bruit dans la campagne de François HOLLANDE, Julien DRAY qui avait convié notamment Anne SINCLAIR à son anniversaire eût la « surprise » de la voir accompagnée par DSK. Selon un article du site le Parisien.fr des invités auraient « twitté »des photos de DSK avec des personnalités importantes du Parti Socialiste.

 Autre intervention : alors que nous connaissions l’identité des 2 candidats présents pour le second tour de l’élection présidentielle française de 2012, Dominique Strauss-Kahn décida de faire une seconde apparition dans les médias. Son cheval de Bataille : La théorie du complot dans l’affaire l’opposant à Naffissatou Diallo.

Dans un entretien publié par un journal anglais, DSK défend une théorie dont les principaux commanditaires seraient ses adversaires politiques. Par quel moyen ? Ils auraient utilisé l’affaire du Sofitel pour faire échouer sa candidature à l’élection.

Hier soir l’émission présentée par Melissa THEURIAU, «Zone interdite» avait comme thème principal la vie de DSK.

Alors que la première partie concernait l’enfance ainsi que l’époustouflante ascension carriériste du professeur agrégé en économie, une surprenante interview menée par un journaliste face à Madame Melissa Carow Jackson nous fût présentée. Cette dernière émettait le regret d’avoir autorisé, pour la première fois, les caméras à rentrer dans sa salle d’audience.

Les propos qu’elle tint fût les suivants : «Il y avait une telle pression que je me suis laissée convaincre, mais je n’aurai jamais dû laisser rentrer tant de photographes».

Sa peur de voir DSK s’échapper aurait été un élément majeur dans sa prise de sa décision.

De nombreux intervenants de l’émission « Zone interdite » considéraient que les agissements sexuels de DSK avaient souvent soulevé quelques rumeurs, bruits mais que personne ne parlait car la devise en politique est de respecter la vie privée des hommes qui l’animent.

Après avoir vu plusieurs reportages incluant de nombreux intervenants ayant côtoyé de près (famille) ou de loin (collègues de travail) Dominique Strauss Kahn, je ne peux m’empêcher de me demander comment un homme si brillant et vif d’esprit, animé par un désir de réussite illimité a-t-il pu tout au long de sa vie être ainsi rattrapé et déchu par ses pulsions sexuelles ? De plus que ses performances intellectuelles l’ont souvent sorti d’impasses ?

Je pense à toutes ces personnes victimes de ce genre d’êtres à « double visage »  possédant quelconque autorité capable d’accomplir des gestes inacceptables envers les femmes et les hommes (encore peu avoués par les victimes masculines) et afficher en public une aisance exacerbée.

L’abrogation de la loi pénale relative au harcèlement sexuel par le Conseil Constitutionnel ce 4 mai 2012 est une « double peine » pour les victimes.

Les associations féministes parviendront-elles à faire réagir le prochain gouvernement de M. HOLLANDE ?

Pouvons-nous espérer une solution à ce vide juridique ?

Sources : Le Parisien.fr/ Wikipédia/AFP