qui peut le croire un seul instant ?

 

 

Dominique Strauss-Kahn et Claire Chazal, dimanche soir, sur le plateau de TF1. Document Le Point.fr, © François Guillot / AP, Sipa

 

Support Wikipedia Bien sûr il a fait une faute morale, mais il a fait plus que ça. Il déshonoré les Français. Il nous représentait au FMI et il n’avait pas le droit de faire ce qu’il a fait. Et puis pourquoi TF1 et pas France 2 la chaîne nationale ? Combien-a-t-il touché pour cet interview regardé par 11 millions de téléspectateurs ?

 

DSK sur TF1.

 

http://www.youtube.com/watch?v=k645MQuNbG4

 

Cette vidéo n’est plus disponible suite a une réclamation aux droits d’auteur soumise par TF1. On voit de suite la liberté médiatique de censure instaurée par le pouvoir actuel et ainsi que l’intérêt de TF1 d’exploiter cette interview pour en tirer un bénéfice commercial. Mais le comble de ce fait, est que DSK s’y est prêté en allant sur TF1.

 

 

Il s’est excusé pour son épouse, pour sa famille, ses amis et aussi pour les Français, mais pas envers son parti politique dont certains lui trouvent encore des excuses au risque de condamner les socialistes qui comprennent que DSK n’est pas soutenable politiquement tels Ségolène Royal et Arnaud Montebourg.

 

http://www.dailymotion.com/video/xl6diw_dsk-reactions-de-segolene-royal-et-arnaud-montebourg_news

 

De même celle-ci que l’on peut visionner en cliquant sur le lien.

 

Nous sommes restés sur notre fin.

 

J’ai couvert cette affaire du début jusqu’à la décision d’abandon des poursuites pénales qui ne signifiaient pas une innocence mais seulement le fait que le procureur de New-York ne peut, en fonction des éléments qu’il possède conduire cette affaire jusqu’au jugement, ce que beaucoup contestent. Reportez-vous au dernier article «Peut-on-croire en l’innocence de DSK» qui regroupe tous ceux publiés et qui présente l’avis de l’avocat pénaliste Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard.

 

Mais enfin, réfléchissons, cette femme de chambre serait devenue d’un coup d’un seul amoureuse de DSK en pénétrant dans la suite 2806 pour faire une relation sexuelle non tarifée, et non violente, donc consentante avec lui ?

 

Qui peut croire cela ?

 

Tout le monde attendait que DSK présente ce qui s’est passé dans cette chambre 2806, il n’en fut rien. Nous savions tous qu’il y avait eu une relation «difficile» entre DSK et Nafissatou Diallo. Cette interview n’était donc que pour faire de l’argent !

 

Alors nous avons assisté à un show de DSK favorisé par Claire Chazal bien timorée ne posant des questions que pour la forme c’est à dire sans valeur journalistique comme bien souvent ces journalistes, et cette chaîne, le font pour mettre l’opinion sous leur influence. L’avocat de Nafissatou Diallo a qualifié de blague cette interview et s’est dit déterminé à faire aboutir la procédure civile en allant au besoin jusqu’à Paris pour y recueillir la déposition de DSK. «Ce n’était pas une interview, c’était un coup publicitaire. Tout était préparé, c’était une blague», a déclaré Maître Kenneth Thompson, qui défend la femme de chambre accusant l’ancien patron du FMI de viol. «Si Dominique Strauss-Kahn avait été un chauffeur de bus de Brooklyn, vous pensez qu’ils auraient abandonné après avoir obtenu une inculpation ? Non», a-t-il lancé.

 

S’il ne vient pas nous irons à Paris. Ce n’est donc pas terminé.

 

DSK pour crédibiliser ses propos s’est appuyé sur le rapport de 25 pages qu’il tenait en main disant ce n’est pas moi qui le dit mais le procureur. Nous n’avons rien vu ! Mais pour que vous puissiez juger vous avez le rapport en Français posté par Rue 89, ici.

 

Le procureur affirme qu’il n’y a eu aucune contrainte ou violence entre DSK et Nafissatou Diallo . Le procureur dit, «les preuves physiques et les autres preuves ne permettent pas d’établir un usage de la force ou d’absence de consentement». Il ne dit pas ce que DSK a déclaré, «ce qu’il s’est passé dans la chambre 2806 le 14 mai 2011, ne comprend ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux, c’est le procureur qui le dit, ça n’est pas moi». Je n’ai pas trouvé cette phrase après avoir lu et relu le rapport plusieurs fois.

 

Par contre il écrit, «les preuves physiques, médicales ou autres qui sont disponibles dans cette affaire ne sont pas de grande valeur sur la question clé de l’usage de la force et de l’absence de consentement. Elles établissent de façon concluante que l’accusé a eu des contacts sexuels avec la plaignante le 14 mai 2011. Elles ne prouvent cependant pas que ces contacts ont été imposés par la force ou étaient non-consentis, et elles ne corroborent pas certains aspects du récit, par la plaignante, des faits incriminés». Évidemment si l’on attend d’avoir des éléments absolument incontestables, il n’y a plus besoin de faire d’enquête, c’est donc une bonne raison d’abandonner les poursuites !

 

Concernant les traces de blessures, DSK dit, «dans le rapport du procureur, dans le rapport officiel, il n’y a rien, ni griffure, ni blessure, ni aucune trace de violence, ni sur elle, ni sur moi». «On a écrit qu’il y avait des traces matérielles d’agression, vous le rappeliez, le rapport du procureur dit qu’il n’y en a aucune». Ce n’est pas ce que dit le rapport.

 

Il est écrit, «le seul constat physique que l’examinatrice a relevé est une «rougeur» qui a été observée lors de l’examen gynécologique. L’examinatrice n’a pas pu affirmer avec un degré raisonnable de certitude médicale que cette «rougeur» était une conséquence directe des faits incriminés, ni même que c’était une blessure ou un hématome. L’examinatrice a déclaré que cette rougeur pouvait être la conséquence des faits décrits par la plaignante, mais pouvait également être liée à une série d’autres causes».

 

Un second expert médical, hautement expérimenté sur les questions liées aux agressions sexuelles, a examiné le dossier médical de la plaignante postérieur au 14 mai 2011 et a abouti aux mêmes conclusions que l’experte certifiée Safe, «à avoir que la coloration rouge était un élément non-spécifique, qui pouvait être attribué à de nombreuses causes autres qu’un traumatisme, friction, irritation, ou inflammation de la zone».

 

«Cet expert a confirmé qu’on ne pouvait exclure que la rougeur ait été causée par la façon dont la plaignante affirme avoir été saisie, mais c’est selon lui peu probable». Manifestement on nie l’importance de ce que l’on constate, on l’attribue sans rien prouver à d’autre cause, il y a là un déni de justice.

 

Blessure à l’épaule, la plaignante a d’abord évoqué une douleur à son épaule gauche, qu’elle évaluait à 5 sur 10 sur l’échelle de la douleur. Comme il est rapporté dans son dossier médical, la douleur a clairement diminué lors des heures passées aux urgences. L’examen médical de la plaignante n’a pas révélé de luxation, et «il n’a pas été effectué de radio». «Une déchirure musculaire et une contusion ont été diagnostiquées», bien qu’aucun bleu ni gonflement n’aient été observés sur son épaule. Après avoir constaté d’autres symptômes, parmi lesquels engourdissement et picotements dans ses doigts, la plaignante a vu un deuxième médecin pour une évaluation de sa colonne vertébrale. «A notre connaissance, ce médecin n’a pas dressé de diagnostic». On est dans le flou le plus absolu !

 

«Par la voix de son avocat, la plaignante a lors assuré au procureur que sa blessure à l’épaule (choc type 2) résultait de sa rencontre avec le défendant. Elle n’a pas fourni aux services du procureur le document permettant d’avoir accès à son dossier médical antérieur aux faits, ce qui aurait permis de savoir s’il existait une blessure à l’épaule». Comme si on va faire un examen médical avant d’entrer dans une chambre pour prouver éventuellement que l’on est vierge !

 

Un imminent expert orthopédique a été mandaté, il a conclu qu’avec un degré de certitude médicale raisonnable, cette blessure, «s’il s’agit bien d’une blessure, était plutôt causée par un usage répété à la verticale de son avant-bras lors de gestes rotatifs et vifs», «comme ceux que peut effectuer un sportif lorsqu’il lance un poids en hauteur». On est en plein folklore.

 

L’expert en conclut donc que dans le cas où la blessure révélée par l’IRM aurait été causée lors d’un seul traumatisme, tel qu’elle l’a décrit, il aurait dû être accompagné, «d’une douleur importante, pas seulement au cours des douze premières heures, mais également lors des jours suivants». A la lumière de ces différents facteurs liés à la déclaration d’une blessure physique, et plus remarquablement suite aux conclusions de l’expert, «la blessure à l’épaule ne vient pas corroborer l’accusation d’agression sexuelle».

 

La plaignante a affirmé pour la première fois qu’en conséquence du fait que l’accusé ait violemment saisi son sexe, «elle avait souffert de douleurs en urinant lors des premiers jours suivant l’incident. Les rapports médicaux ne font pas état d’une plainte de cet ordre, la plaignante ne l’ayant pas non plus rapporté aux procureurs avant le 27 juillet».

 

Pour Dominique Strauss-Kahn, le procureur considérait la plaignante comme une menteuse absolue. DSK a dit,

le rapport dit, «Nafissatou Diallo a menti sur tout». Ce rapport dit, «elle a présenté tellement de versions différentes de ce qu’il s’est passé que je ne peux plus en croire un mot». Le rapport dit «dans pratiquement chaque entretien que nous avons eu avec elle, elle nous a menti». Il n’est dit dans le rapport à aucun endroit que Nafissatou Diallo est une menteuse, mais qu’elle a menti perdant ainsi toute crédibilité !

 

«Le témoignage de la plaignante au procès ne peut compter pour établir une preuve au-delà d’un doute raisonnable».

 

Au cours de nombreux entretiens, la plaignante a donné des versions incompatibles avec ce qu’il s’est passé immédiatement après sa rencontre avec l’accusé, «ce qui ne nous permet pas d’établir ce qui s’est réellement passé ni de se reposer sur l’honnêteté du témoignage de la plaignante à cet égard». «Elle a également fait plusieurs fausses déclarations, que ce soit aux procureurs ou dans le passé. Certaines de ces déclarations ont été faites sous serment ou peine de parjure, ce qui constitue pour certaines d’entre elles des actes frauduleux».

 

Parce que nous ne pouvons pas donner du crédit au témoignage de la plaignante au-delà d’un doute raisonnable, «nous ne pouvons demander à un jury de faire de même. Les preuves restantes sont insuffisantes pour justifier les poursuites criminelles. Nous sommes par conséquent obligés, au regard de questions aussi bien légales qu’éthiques, de nous diriger vers le non-lieu».

 

On peut en penser ce que l’on veut, mais DSK a «arrangé» sur TF1 pour être présentables à son profit les décisions du rapport. On sent malgré tout que la juridiction de l’État de New-York, n’a pas vraiment voulu prendre en compte les faits, et de ce fait, les considère insuffisants. Il est logique de penser qu’un autre que DSK aurait vu l’accusation aller au procès.

 

Le prochain article sera Martine Aubry remplaçante de DSK,