Or donc, Nafissatou Diallo risque d’obtenir gain de cause ou de se planter au civil avant l’éventuel, voire improbable procès au pénal qui ne se tiendrait au mieux que fin août (après la comparution « technique » reportée du premier au 23 pour Dominique Strauss-Kahn). On risque d’avoir des témoins de moralité de part et d’autre, et pour DSK, l’Hispano-Congolaise Marie-Victorine M., ex-amante de l’ancien maire de Sarcelles.

Dans le clan des ex de DSK qui l’ont ouvert, nous avions une veuve italienne (de mémoire, je ne vais pas me plonger dans mes archives : auteure ou quelque chose comme cela), pour témoin de moralité.

En face, d’autres, dont des accompagnatrices (escorts), s’étant dites prises à la hussarde.
Certaines apprécient, d’autres pas. Certaines s’emm… au-delà de dix minutes si elles n’ont pas joui, comme l’aurait chanté Brassens, d’autres ââdooorent les préliminaires, la cascade d’orgasmes, &c.

Pour Télé 2 semaines, « Cameron Diaz répond à tout ! ».
Même pas lu. Ficelée et suspendue au plafond, avec des pinces à linge en couronne autour des appendices mammaires ?
Grand bien lui fasse.

Marie-Victorine M., 38 ans au moment de se confier à visage découvert à L’Illustré, n’allait pas révéler des détails très intimes à Arnaud Bédat. Elle aurait rencontré DSK à Sarcelles en février 1997. Voici 14 ans environ, ben, elle était plus jeune d’autant.

Juriste sorbonnarde, passée par l’Onu à Genève, puis la CPI de La Haye, vivant à Los Angeles, mais « réfugiée » à Paris depuis « l’affaire », elle dit « il est ce qu’il est. ». Fortes paroles. Un homme ayant « un gros appétit sexuel ». « J’étais une jeune fille âgée de 23 ans, il en avait 47. Lors de ce premier rendez-vous, on est restés longuement au lit. Il a quitté l’hôtel vers 19 h 15, me laissant toute seule dans la chambre. ». Sympa, le gars.
Eh, que voulez-vous, une escapade, d’accord, mais on a d’autres rendez-vous, pas le temps d’inviter à dîner.

Alors, heureuse ? Total comblée…

Rencontres dans un appartement qui pourrait celui qu’a pu connaître Tristane Banon, mais aussi, déjà, le Sofitel de Paris : DSK et Marie-Victorine se revoient. Jusqu’à ce que, peu après Yom Kippour, il devienne ministre. Mais elle était très amoureuse, il savait – aussi – se montrer prévenant. Peut-être aussi parce qu’il aurait pu se retrouver papa d’une mignonne ou d’un mignon quarteron (histoire de faire la nique au prince Albert de Monaco ; mais bon…).

Marie-Victorine témoignera ou non s’il y a procès à New-York, mais estime que son témoignage servira davantage la défense de DSK que l’accusation.

L’essentiel : « s’il est innocent, alors qu’il utilise tout l’argent de sa femme pour se défendre. C’est la juriste que je suis qui vous parle. Il n’y a que lui, Nafissatou et Dieu qui savent. ».

Ramata, c’est toi ?

Forts, les faits-diversiers du Suisse L’Illustré. Ils ont aussi retrouvé « Ramata » qui serait la « sœur » de Naffissatou Diallo. Elle est aussi une Guinéenne, et conversait avec Nafi via Skype. Pas si cruche, Nafi, qui gérait elle-même sa page Facebook (ou avec l’aide de sa fille). « Il faut savoir que, dans la culture peule, faire le ménage dans un hôtel est un travail déshonorant. Donc, on ne le dit pas, on n’en parle pas. ». Cachottière, va ! Elle est « fan de Top Models ». Ouh, là, c’est du lourd, cela…

« Je suis étonnée que Nafissatou ait porté plainte, on a dû la pousser à le faire. Moi, je n’aurais rien dit, par honte. Un viol, c’est trop honteux dans la culture peule. ». Tada-tada-tadadam ! C’est envisageable, mais l’argument selon lequel Nafissatou aurait été promue au vingt-huitième étage est tombé. En revanche, DSK a été « surclassé ». Pour qu’il se retrouve en tête à queue avec Nafi ? Mm’oui. Envisageable. Ou fortuit.

Johnny, fais-moi mal !

Étienne, Étienne, tiens bien ! (Guesh Patti). Te voilà bizarrement habillé pour l’automne, « mon » DSK. La Nafi pourra-t-elle te faire du mal au civil avant ou après une éventuelle comparution au pénal ? On ne sait plus qui, des avocats de Nafissatou Diallo ou de ceux de DSK font le plus de tort à leur client·e.

Cela les grattouille ou cela les chatouille ?

Nafissatou Diallo a été entendue voici peu par le parquet de New York. Photos ! Elle entre par la grande porte. Photos, micros, caméras !

« Ils ont l’ADN et des éléments à charge solides, mais une victime peu fiable et un avocat au civil qui veut de l’argent, ils veulent absolument ralentir la machine pour prendre la bonne décision », estime Simon Bradley, avocat, pour Le Figaro.

Ce qui fait un peu mal à la réputation de Strauss-Kahn, c’est qu’on ne peut s’empêcher de penser que si la partenaire sexuelle est un tant soit peu bien insérée socialement, il prend des « gants » (non, pas des préservatifs), et que si ce n’est pas le cas, c’est « viens poulette que je te casse tes petites pattes de derrière et estime-toi heureuse, je ne vais pas en plus te filer un autographe. ». Galant.

C’était d’ailleurs un peu la même chose avec les militantes et militants socialistes ? Selon qu’elles et ils pouvaient lui servir d’une manière… ou d’une autre ?

Allez savoir.

C’est instinctif, pas raisonné, un petit air me trotte dans la tête : « Ici c’est chacun pour sa gueule (…) ton blues à toi tout le monde s’en fout. ». (Regarde les riches, de Patricia Kaas). Et là, franchement, tout à coup, le spleen de DSK, je m’en contrefous.