Décidément le sort se sera acharné sur Dominique Strauss Khan en l’humiliant jusqu’à l’extrême, effritant sa belle carrière qui n’est plus qu’un souvenir et étalant sa vie privée aux regards réprobateurs de la société.

Sa vie est digne d’un film de fiction : le cinéma ou la télé réalité seront les seuls domaines où désormais il pourra espérer avoir du succès. Et pour affoler les chiffres en salle, il pourra donner son histoire à filmer sous les titres du genre «  l’étrange destin de DSK » ou encore « le mystérieux destin de DSK ». L’homme dont le fantasme des femmes semble t-il, est de l’accuser de viol. Après donc s’être sorti des manigances de la belle et blonde africaine Nafissatou Diallo, et alors qu’il pensait pouvoir trouver  enfin un moment de répit, son septième jour à lui digne de celui que le maître de l’univers a eu après la création de la femme, DSK replonge encore dans l’enfer des femmes violentées.

Cette fois-ci, c’est une compatriote, artiste écrivain de surcroît, qui sait manier à la perfection les lettres et les mots pour ne pas se dire et se dédire face à un jury. Tristane Banon, c’est son nom affirme mordicus- et elle a déjà porté plainte – que l’ex directeur du FMI a tenté de la violer en 2003. L’histoire d’un courage que lui a insufflé les turpitudes de l’employée d’hôtel de New York.

Cette bataille s’annonce sérieuse et DSK n’entend pas se laisser faire en clamant son innocence à coût de millions de dollar de caution, d’assignation à résidence et de bâillonnement par un bracelet électronique. Surtout ne pas  risquer de perdre sa femme et sa fille qui se sentent de plus en plus humiliées par ces histoires à n’en point finir, et ses sympathisants qui commencent à se lasser de s’accrocher à la thèse du complot. Ainsi, pour joindre l’acte à la volonté, il porte plainte lui aussi pour dénonciation calomnieuse, niant de la sorte  mordicus et avec la même énergie mise à l’accuser, tous les actes que cette journaliste lui reproche.

S’engage alors la guerre des plaintes et de nouvelles tracasseries avec la justice. Cette fois, ceux qui avaient espéré qu’il pourrait revenir dans la course aux primaires socialistes décroissent fortement en nombre car la réputation de leur champion en pâtit sérieusement, et DSK lui-même sait que tout est fichu même si Tristane a menti. Il mettra tout pour se défendre en prouvant dans un exercice juridique périlleux que sa nouvelle accusatrice le diffame, mais il ne s’en sortira plus. Son sort se scelle ainsi définitivement et la seule chose qu’il peut et doit sauver pendant qu’il est encore temps, c’est sa famille. Sa femme Anne Sinclair la mortifiée, la résignation et le silence personnifiés. Elle qui n’a jamais rien dit depuis le début de cet horrible cauchemar sans fin. Cette femme qui sans doute mérite plus que tout, que tout cela  s’arrête afin qu’elle puisse retrouver sa vie d’antan.

DSK devra en outre se battre pour retrouver l’estime de certaines personnes qui sans doute le verront autrement, lui témoignant cette hypocrisie encore plus dangereuse que d’être accusé à tort. Et pour sortir de ce bourbier, la seule stratégie qu’il a, c’est de contrer Tristane en opposant sa parole à celle de la femme.

Bonne chance DSK !