Il l’air d’un OVNI. Il se déplace comme un ovni. Apparait furtivement quand on ne l’attend pas. Et disparaît en catimini quand on le cherche. Mais ce n’est pas un ovni.
Il arrive tout droit de la planète Terre.

L’engin d’observation et de combat rhombique X 47 B, 12 m de long, 19 m d’envergure alaire, a l’air d’un gros jouet. Ou d’une maquette pour film de science fiction.
Il a fait ses premiers vols d’essai il y a 2 ans, mais c’est le 14 mai 2013 qu’il a montré ses réelles qualités opérationnelles. Lancé du porte-avions George Bush au milieu de l’Atlantique, après avoir simulé une mission basique, il a apponté fictivement sur la piste de Patuxent River dans le Maryland. Une piste courte avec crochet et câble d’accrochage comme sur un vrai porte-avions.

Car on préfère, pour le moment, éviter une fausse manoeuvre qui lui ferait prendre un bain fatal. Vu les frais d’étude, de conception et de fabrication du prototype autour d’un petit milliard de dollars. Une somme très raisonnable imposée par les restrictions budgétaires dans les crédits de l’armement. Car aussi onéreux que soit un tel engin, son prix est dérisoire comparé à celui de jets conventionnels.
Sans parler de l’aspect psychologique de l’opinion publique qui veut bien qu’on gagne des guerres, mais sans risquer la vie des boys en opérations.

 

Construit par la société Northrop Grumman, cet avion à réation sans pilote a une autonomie de l’ordre de 4000 Km. Mais premier du genre à posséder la capacité de se ravitailler en vol, 2 ou 3 appareils refuelant à la frontière permettraient d’occuper un ciel ennemi 24H/24.
Volant invisible à 40.000 feet (12 km) sa trace sonore extrêmement réduite est indétectable.
Quant aux radars, ils ne l’accrochent pas. Il a moins de trainée qu’un moineau.
Construit en matériaux composites, avec des formes inspirées des fameux bombardiers furtifs B2, il se déplace normalement en subsonique ce qui est préférable tant pour la discrétion du vol que pour le ciblage de ses objectifs. Mais s’il doit dégager en urgence, sa voilure et sa puissance lui permettraient de filer en transsonique.

Son pilote opère via satellite indifféremment depuis un bunker, une structure légère genre Algeco, ou une base mobile comme un camion, un sousmarin, un navire de surface ou un gros avion. Des écrans lui permettent d’avoir en temps réel une vision des paramètres de vol et des données de l’environnement comme s’il était dans le cockpit, et il manoeuvre les gouvernes et l’armement grâce à un joystick. Comme dans un jeu vidéo hyper-réaliste de catégorie "kill’em all". A la guerre comme à la guerre !
Amélioration non négligeable par rapport aux drones des générations précédentes, le X 47 B dispose d’un plan de vol préprogrammé lui permettant de rentrer tout seul à la base si nécessaire.

 

Porteur de 2 tonnes de charge utile, la miniaturisation lui permet de disposer de caméras embarquées haute définition assurant la reconnaissance faciale, morphologique et biométrique d’un terroriste dans une foule avec un certitude supérieure à 90%. Ensuite, la décision de frapper appartient à l’officier superviseur, en utilisant les moyens de destructions ciblées, tels que balles explosives à ailettes téléguidées au laser, mini-cruise missiles spécialisés capables de passer par une fenêtre ou une cheminées, bombes intelligentes susceptibles de se diriger vers un convoi de véhicules et de frapper celui qu’on a choisi. Le mieux armé ou le command car du chef.

Officiellement, le X 47 B  sera pleinement opérationnel en 2019. Mais je parie ma casquette de commandant de bord contre votre chapeau à plumes qu’il sera testé discrètement en situation réelle bien avant. Comme d’habitude… Parce que, d’ici 2019, on aura sûrement beaucoup mieux. En général, lorsqu’un projet top secret est dévoilé comme "presque abouti" après des années de conception et de peaufinage, c’est qu’il n’est pas loin d’être frappé d’obsolescence !

Les personnes sensibles (ou complaisantes…) qui n’ont rien compris à l’art de la guerre et tiennent les terroristes pour de pauvres victimes des méchants Occidentaux trouveront scandaleuse une telle débauche de technologies de pointe pour neutraliser quelques "pauvres diables".
Les autres se féliciteront de la décision du président Obama de donner à son pays un moyen supplémentaire de terroriser les terroristes.