Le triomphe de la primaire de la droite et du centre, remarquablement organisée, annonce déjà qu’il sera très difficile pour la Gauche de se maintenir au pouvoir. François Hollande a jeté l’éponge. Qui pour le remplacer ?

Après la primaire de la droite républicaine française ayant vu, à la surprise générale, l’élection de François FILLON, ainsi que l’élimination inattendue de Nicolas Sarkozy dès le premier tour, place désormais à la primaire de la gauche.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette dernière se présente devant ses électeurs dispersée, voire émiettée et désagrégée. On pourrait même parler de Bérézina, tellement il y a des discordes, des règlements de comptes entre les principaux ténors. On sait que le Président Hollande a renoncé à briguer un second mandat, craignant, à juste titre, une humiliante élimination dès le premier tour à l’instar de son concurrent direct de 2012. La gauche étant actuellement au bord de l’implosion, la présence de l’actuel Président à la primaire aurait effectivement rajouté du drame au drame.

Cependant, le salut de cette gauche agonisante pourrait bien venir de François Fillon en personne.

Il suffit en effet de jeter un rapide coup d’œil au programme concocté par l’ancien Premier Ministre de Nicolas Sarkozy (durant cinq ans !) pour s’apercevoir que ce n’est même plus une austérité qui nous est proposée, c’est tout simplement une pénitence, une ascèse (chrétienne) qui commandera : « Tu aimeras te priver pour le bien du pays ». Et si la gauche ne saute pas sur cette aubaine, ce mini miracle Fillon, pour se refaire une santé et redorer son blason, elle ira vite rejoindre l’opposition pour quelques années, voire décennies.

Quoi qu’il en soit, le programme Fillon peut être résumé par ce dicton populaire : « ça passe ou ça casse ». Mais d’ores et déjà on peut affirmer, dans le cas où cela passerait, qu’il y aurait forcément de la casse. Tout le monde est prévenu. Gauche et Droite, ce n’est pas la même chose.

Touhami Moualek