Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin. Ce doit être le seul candidat aux présidentielles et à toutes élections en général de tous les temps à avoir une identité aussi longue.

 

Quel drôle de candidat d’ailleurs qui est allé au Val Fourré costume 2 pièces, cravate, pour  serrer des mains.

Vous ne savez pas ce qu’est le Val Fourré ? Un quartier de Mantes-la-Jolie où sont « stockés » des habitants, notamment des femmes, celles qui habitent au rez-de-chaussée derrière des barreaux. Pourquoi stockés ? Parce que les pauvres femmes ont le nez collé aux barreaux regardant ce qui se passe dans leur quartier et croyez-moi en plein après-midi, il n’y a pas grand-chose à voir.

J’ai découvert ce quartier grâce à un animateur de camp qui, pour me raccompagner chez moi, a voulu me faire visiter cette curiosité locale.

Et c’en est bien une. Nous avons d’abord visité en voiture le quartier, en vitesse sans faire pour autant d’excès de vitesse mais plusieurs paires d’yeux  noirs nous surveillaient d’une voiture.

Les immeubles ? De vétustes HLM dont les escaliers sont décorés de toiles d’araignée, les fenêtres d’appartements du rez-de-chaussée armées de barreaux par crainte d’actes de délinquance.

Toutefois, plein de hardiesse, nous allons nous dans le « centre ville » du Val Fourré. Un vrai quartier avec une poste, un magasin de bric à brac d’où pend accroché par des pinces à linges un grand tapis, un café très fréquenté par les hommes qui attablés sirotent un thé à la menthe. A côté, une salle obscure sert de mosquée à l’entrée de laquelle ces messieurs se déchaussent.

Toujours curieuse, j’aperçois une Maison de Quartier sur le fronton duquel je vois en gros : LIBERTE FRATERNITE EGALITE. Ouf, je vois enfin quelque chose de français qui me rappelle mon pays. J’entre dans cette Maison de Quartier dont je respire le 5 de Chanel locale « la pisse ». Maison de Quartier gardé et surveillé par un molosse à la djelaba. Je n’ai pas vraiment peur mais je ne continue pas à me hasarder.

Alors quand je vois, Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, en visite le 1er juin 2010 dans ce quartier en costume cravate, je souris jaune. Que sait-il de la proximité des gens, que sait-il d’une banlieue telle que celle-ci ? Lui qui vit, travaille, parade dans les hautes sphères du pouvoir et des mondanités.

Quelle réponse pense-t-il et peut-il apporté ? Je crois que tout son programme est contenu dans son nom Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin étalant bien comme il faut ses origines nobles.

Sa "trousse à outils" comme disent nos amis canadiens pour les présidentielles : son sourire et air arrogants, ses analyses d’un autre temps.

Toujours est-il que si un jour, vous êtes à la recherche d’un lieu de vacances animé, je peux vous conseiller le Val Fourré où tout "est comme au bled, mon frère".