à la manière de JM…)

Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde.

Après le magnifique succès des Bleuets, en Turquie, les Bleues espéraient bien marcher sur leurs traces, en Suède.

Hélas, hélas, trois fois hélas, il n’en fut rien et c’est dépitées qu’elles quittèrent la pelouse, au terme de quelque cent quarante pathétiques minutes, sans avoir le moins du monde démérité. Mais c’est ainsi : le Danemark (devrait-on dire la Danemark, en l’occurrence ?) jouera la demi-finale. C’est la (dure) loi du sport.

 

Ces instants laisseront sans nul doute des regrets à leurs auteures. Car les statistiques s’étalaient sur l’écran de M9 en des chiffres impressionnants : trente-et-un tirs au but (dont un qui vint se fracasser sur la barre transversale), contre quatre.

Pourtant, un quart de ceux dus aux « petites sirènes » terminèrent leur course au fond des filets, alors que ce ne fut le cas que de quelques pour-cents seulement de leurs concurrents tricolores.

Et encore, le but (égalisateur) fut-il marqué sur penalty, que d’ailleurs la goal fut à deux gants d’intercepter. Madame l’arbitre fut tellement surprise de l’audace qui lui prit de le siffler qu’elle en oublia deux autres, pourtant bien plus flagrants.

La domination de notre squadra azzurra à nous, sans être totalement outrageante, n’en fut pas moins omnipressante dès le début de la seconde mi-temps, au cours de laquelle survint l’égalisation, puis durant les prolongations.

Mais ces dames qui jouaient, très plaisamment au demeurant, n’eurent garde de se souvenir que dominer n’est pas gagner, tout comme au jeu de dames, souffler n’est pas jouer ! Du souffle, elles n’en manquèrent guère pourtant, terminant les cent vingt minutes réglementaires plus fraîches (moins épuisées devrait-on plutôt dire) que leurs adversaires.

Mais tout revers ayant sa médaille, le fait qu’elle ait été sollicitée à trente-et-une reprises avait pour conséquence que la gardienne du Parken Stadium était comme le disait si élégamment le commentateur, « chaud bouillante », manière raffinée, sans doute, de dire combien ses réflexes s’étaient affûtés.

Du coup, foin du principe de Peters, Mademoiselle Petersen tint une place qui fut fatale à la première et à la cinquième tireuse françaises ; elle leur tint haute la dragée, arrêtant le tir de la première (Mademoiselle Necib) et acculant la seconde (Mademoiselle Delannoy) à l’erreur de frapper le poteau (encore).

De son côté (qui pourtant en l’espèce était le même, puisque la procédure veut que l’on tire alternativement dans la même cage …), Mademoiselle Bouhaddi, son alter ego, ne put faire mieux que de détourner celui de la quatrième danoise (Mademoiselle Nielsen).

1 partout, 4 tirs au but à 2. Ite missa est.

Mais une autre conclusion, tout autant avérée, est que pour une fois, la première depuis … (*), sans sprints sur des pentes à 7 %, sans crachats, ni anelkeries !), on nous offrit du sport, S-P-O-R-T vous dis-je … Comme c’est reposant !

J’oserai ajouter ce codicille que m’a soufflé Eliott,du haut de ses presque cinq ans : « Elle est jolie, la fille … ». Quand je vous disais que la vérité sort de la bouche des enfants.

 

PS : bien entendu, ce billet trouvera sa place naturelle dans la rubrique « Sports ».

Cependant, à l’intention de FH, on aurait tout aussi bien pu le ranger dans la catégorie des infos positives : en effet, son titre (celui du billet) peut tout aussi bien se lire à l’envers ; et notre président éprouvera, souhaitons le lui, un bienvenu réconfort à la démonstration du fait qu’on peut fort bien gagner sans avoir le moins du monde dominé !

 

________________________________

(*) il est deux signes auxquels on peut reconnaître de manière infaillible que l’on vieillit. Le premier, c’est le fait de perdre la mémoire. Quant au second, euh, … je ne m’en souviens jamais !