Le frère de Rachida Dati, Omar Dati , 37 ans, écope pour huit mois de prison ferme au tribunal, de Chalons, pour trafic de drogue, ce qui est plus que la demande du parquet, qui réclamait  sept mois ferme. Omar Dati qui n'était pas présent, a fait demander par l'intermédiaire de son avocat, à ce  que la peine soit aménagée avec  la pose d'un bracelet électronique. Déjà condamné par le passé pour trafic d"héroïne, à quatre mois avec sursis, il est condamné cette fois-ci pour trafic de cannabis, ce qui en deux ans lui aurait rapporté près de 6000 euros.

L'information n'aurait aucune importance, s'il ne s'agissait pas du frère du garde des sceaux, garde des sceaux qui a aussi valeur de symbole du fait de ses origines, et qui a fait adopter une loi sur la récidive. Un premier frère de Rachida Dati, Jamel Dati, avait déjà été jugé pour des faits similaires, et encourt une peine d'un an de prison ferme. La fratrie se compose de douze enfants, Rachida Dati en étant l'aînée. L'on pourrait noter que dans ces décisions de justice, ces peines semblent représenter ce qui se fait habituellement en la matière, seulement il existe d'autres cas, autrement moins conséquents, qui par le passé n'ont pas bénéficié d'un jugement aussi favorable pour une simple consommation de cannabis, autrement plus bénigne que le trafic. Notre justice est-elle trop clémente pour le trafic de drogue?
Ce qui peut surprendre dans le cas de Rachida Dati, c'est l'absence de remise en cause: en effet il reste peu honorable pour un garde des sceaux, chargé de réformer la justice, d'avoir des membres de sa famille sur les bancs des accusés, et il eut été honorable de proposer une démission: à ce niveau de responsabilité, cela se fait. Ce cas est à rapprocher de celui de Rama Yade, qui en tant que secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, émet une critique du gouvernement auquel elle appartient lors de la visite du colonel Kadhafi, "La France n'est pas un paillasson" a-t-elle dit, exprimant une opinion de la France qui serait bienvenue, si par ailleurs cet attachement ne se démentissait pas à d'autres occasions. Il eut été de bon goût, plutôt que de se rétracter ensuite, pour défendre cette visite, de démissionner tout simplement, pour montrer son désaccord, et la fermeté de ses principes: le secrétaire d'Etat en serait sorti grandi.
Mais lorsqu'un président se fait élire sur le pouvoir d'achat, et encourage les salariés à travailler plus, passe une soirée au Fouquet's dès le soir de son élection, prend la mer dans la foulée à bord d'un yacht au luxe tapageur, s'augmente considérablement, reçoit en grande pompe un ancien-terrorriste notoire, qui ne dénonce que du bout des lèvres les agissements des groupes terroristes à Alger, ou s'affiche dans des parcs d'attraction avec un top model, il n'est pas étonnant que les symboles plus profonds de la fonction gouvernementale échappent aux membres du gouvernements eux-même…