C’est une incroyable nouvelle qui fait grand bruit en Europe et plus précisément en Grèce où le gouvernement a pris la décision pure et simple de mettre un terme au service public de l’audiovisuel. Il faut comprendre dans cette information qu’il s’agit d’un drame pour la télévision grecque puisque c’était comme si, en France, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault décidait de supprimer tous les programmes de France Télévisions que ce soit France 2, France 3, France 4, France Ô ou encore France 5. En Grèce, par mesure d’économie, le gouvernement met donc fin au service public qui emploie pourtant près de 3000 salariés.

 

Le choix économique du gouvernement laisse donc de nombreux salariés sous le choc en arrêtant immédiatement tous les programmes des 3 chaînes de la télévision publique ERT ainsi que la radio publique du pays. Pour expliquer son choix, le gouvernement grec indique que les médias sont mal gérés et que les dépenses sont bien trop élevées. L’arrêt de l’audiovisuel public grec devrait ainsi permettre au gouvernement grec de récupérer un peu d’argent en cette grave période d’austérité.

 

Alors comment s’est produit cet arrêt ? Ce mardi soir, les téléspectateurs qui étaient branchés sur l’une des chaînes du service public ont pu assisté à la clôture des programmes qui s’est d’ailleurs faite en plein talk-show. Juste avant cette interruption, une présentatrice anticipe la coupure en indiquant que c’est du direct puis à la place du talk-show est alors apparu un écran noir indiquant que le signal était interrompu. Une interruption qui arrive après que la police ait neutralisé le principal émetteur situé près d’Athènes.

 

Face à cette décision qui vient toucher leurs emplois, de nombreux salariés ont manifesté leur mécontentement dans la soirée de mardi allant jusqu’à brûler un drapeau européen. De leur côté, les chaînes privées en Grèce ont décidé de soutenir le service public grec qui ne s’attendait pas à une nouvelle aussi soudaine et brusque.

 

L’Union Européenne de radio et de télévision a demandé au gouvernement grec de renoncer à cette mesure mais pour l’instant cette demande reste sans réponse. Une toute nouvelle structure audiovisuelle devrait toutefois faire son arrivée avec cette fois-ci une meilleure gestion, les anciens salariés du service public ERT pourront postuler mais il semble évident que le nombre de places disponibles sera restreint.