Laurent Fabius: un vrai "françafricain"!

La seule et unique chose que les africains exigent à ce jour de la France n’est ni plus ni moins que la rupture du pacte colonial qui a toujours – malheureusement – lié ce pays européen à ses ex – colonies d’Afrique. Les autorités françaises le savent, et n’hésitent pas à chaque fois que l’occasion leur est donnée de le déplorer, mais de façon totalement ironique.

En 2007, à son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy s’est présenté comme l’unique homme par qui passera la rupture de la France – Afrique. Une déclaration qui suscitera auprès de la jeunesse africaine beaucoup d’espoir. Mais, dans les faits, il se révélera être le pire des président que n’ait jamais connu l’Afrique jusqu’ici. Car si les autres présidents français se contentaient jusque-là  de tirer les ficelles uniquement dans l’ombre, Monsieur Sarkozy a mis en œuvre  sa politique néocoloniale d’une façon très ostentatoire. C’est ainsi qu’au mépris de la position  de  l’Union Africaine et d’une majeure partie d’africains sérieux, l’ancien homme fort de l’Elysée va procéder – et de façon tragique – à  des changements à la tête de la Côte d’Ivoire et de la Libye, au grand dam d’une population impuissante face aux troupes ultra-équipées de la France.

Comme pour redresser la barre, François Hollande s’est lui-aussi présenter au cours de la campagne électorale comme le « bourreau » de la France – Afrique. Une posture qui a comme vous pouvez déjà l’imaginer une fois encore séduit de nombreux africains. Mais, au lendemain de la formation de son gouvernement, il est désormais claire que l’actuel président – pourtant socialiste – de la France est loin d’être l’homme qui donnera le coup fatal à la très désastreuse « France – à – fric » ! Car plutôt que de rompre de façon claire avec les vieilles habitudes, Monsieur Hollande s’est juste contenté de changer la dénomination du ministère qui jusqu’ici planifiait la politique néocoloniale de la France. En effet, le 16 Mai dernier, dans son tout premier gouvernement, François Hollande  s’est cru malin, en transformant – sémantiquement –  le Ministère de la coopération en « Ministère chargé du développement »,  ayant un rôle quasiment identique à celui de la coopération.

Plus loin, Hollande a placé au Quai d’Orsay un Laurent Fabius que les africains connaissent déjà pour ses soutiens à de nombreux dictateurs africains. Sa récente visite au Togo et au Gabon en est la parfaite illustration. François Hollande entend donc par ces réformettes de façade flatter les africains.  Mais, il serait déjà important pour lui de comprendre et très rapidement que les africains ne sont plus dupes ! Car il est désormais clair qu’il est sur la voie tracée par Sarkozy…