Véritable serpent de mer qui revient régulièrement et qui risque de ne pas être résolu rapidement, si l’on en croît les dernières déclarations du Ministre de l’Education Luc Chatel sur ce sujet.
C’un problème récurrent qui fait ponctuellement la une de l’actualité : Savoir quel est le rythme scolaire le plus adapté pour l’école en France ?
De nombreuses initiatives ont déjà été prises et des expérimentations mises en place, mais à chaque fois, elles sont remises en question en raison du mécontentement de certaines parties prenantes.
Dans ce domaine, les intérêts de chacun sont très divergents et la liste des personnes concernées très longue.
Vous avez les élèves qui se disent accablés par le nombre d’heures de cours et la charge de travail personnel. Les professeurs qui préservent leurs acquis et qui ont bien besoin d’un nombre conséquent de jours de repos et de vacances, pour pouvoir faire face au rythme de travail et se refaire une santé.
Les parents qui deviennent de plus en plus exigeants vis à vis de la communauté scolaire et qui veulent que leur vie familiale ne soit pas perturbée par les jours de classe.
Les chronobiologistes qui s’efforcent de démontrer qu’il faut tenir compte des rythmes biologiques, physiques et psychologiques pour établir les rythmes scolaires.
Et puis bien sûr les professionnels du tourisme, qui règlent leur activité en fonction des vacances scolaires et qui ne veulent en aucun cas voir ces dernières raccourcies.
Quel consensus est-il possible d’obtenir avec de telles contradictions ?
Quel intérêt veut-on privilégier ? Là est toute la question.
Les arguments invoqués pour une refonte des rythmes scolaires sont multiples.
Ce sont les écoliers français qui ont le plus grand nombre d’heures de cours dans l’année, concentrées sur le moins grand nombre de jours.
En France, il y a environ 1026 heures de cours annuel au collège, réparties sur 144 jours, alors qu’en Grande Bretagne il y en a 925 heures pour 190 jours de classe.
L’idée maîtresse est bien sûr d’alléger les journées de cours en les limitant de 4 à 6 heures en fonction de l’âge de l’enfant et de revoir la répartition sur la semaine. Fini la semaine de 4 jours qui est maintenant largement décriée, beaucoup préconise de revenir à u rythme de travail scolaires sur 4 jours et demi ou 5 jours.
Le problème crucial est aussi celui de la répartition du temps scolaire sur l’année, en rééquilibrant davantage les trimestres, en adoptant un rythme de 7 semaines de travail et de 2 semaines de congé et bien sûr en raccourcissant les vacances d’été de deux semaines avec la mise en place de zones identiques à celles des autres vacances.
C’est ce dernier point qui pose problème et sur lequel il faudra bien un jour ou l’autre prendre position si l’on veut sortir de ce dilemme.
Qui osera le faire et quand ? C’est bien la question que tout le monde se pose !
Avant de se demander si les élèves travaillent trop, faudrait déjà voir comment ils travaillent!
Plus le temps passe et moins ils en font!
Bientôt, les épreuves du BAC se résumeront à savoir un peu lire, écrire et compter.