Soyons franc : j’ai toujours été fasciné par les gens qui « ont de la religion ». Pas de l’admiration, non, ça irait bien trop loin. Non, comment peut-on admirer des gens qui avalent des couleuvres sans se poser même la question du pourquoi de leur foi.  Non, mais plus généralement, je suis fasciné par tous les gens qui ont des certitudes absolues. C’est comme ça, un point c’est tout. Avouez que dans un monde chaotique, c’est rassurant de savoir que certains ont la vérité…

Avouez que c’est impressionnant : Dieu nous a créés en 6 jours, il s’est reposé le 7ème, il nous regarde du ciel, compatissant à nos petits malheurs et attentif à la mesquinerie de nos prières.

Dieu est un argument confortable : avec lui, notre âme est immortelle, les bons seront récompensés, les mauvais punis. Point avec ça, après, ne reste plus qu’à définir qui est bon et mauvais aux yeux de Dieu (bon je lève de suite une ambigüité : quand je dis Dieu, je parle de tous les dieux quelque soit le nom qu’il porte, car c’est la même chose).

Donc, sachant que le croyant viscéral, parfois intégriste, respecte à la lettre la loi de Dieu, celui qui ne la respecte pas, et bien, souvent : c’est l’autre !! L’autre qui est différent puisqu’il ne pense pas comme il faut.

Tout cela est très commode. Et à toujours été très commode pour justifier l’injustifiable. De l’intolérance de base aux horreurs les plus absolues.

Une autre chose qui est fascinante avec la religion (et c’est à relier à l’argument cité au-dessus), c’est la manière dont les églises, très tôt, sont venues s’immiscer dans le débat, se glisser entre le croyant et son Dieu, pour dire : stop, il faut passer par moi pour vous adresser à Dieu, et au passage, il faut me laisser la dîme. Une sorte de péage quoi. Un peu comme les notaires.

Devant la religion, nous sommes comme des enfants devant le Père Noël.