Diam’s, l’interview dans sept à huit.

J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt l’interview de Mélanie, alias Diam’s dans l’émission sept à huit diffusée ce dimanche 30 septembre. Elle est revenue sur sa sortie de la scène médiatique et a exposé les raisons qui l’on radicalement fait changer de mode de vie du jour au lendemain. 

 

Après trois années murée dans le silence, la jeune femme revient sur un parcours chaotique, sa découverte et conversion à l’Islam. 

Mélanie Georgiades, comme elle souhaite être appelée désormais nous parle avec une grande sincérité et beaucoup d’émotion des dernières heures de sa gloire, mais aussi des moments les plus difficiles. Au sommet de la gloire, le jeune femme alors âgée de vingt deux ans souffrait d’une grande dépression. Entre la solitude, un succès non maîtrisé, Mélanie a accumulé les séjours en hôpital psychiatrique. Sous médicaments, elle explique que les médecins ne faisaient qu’endormir sa douleur intérieure sans pouvoir la soigner. Ainsi elle revient sur ses dernières victoires de la musique. Complètement à côté de la plaque à cause des médicaments qu’elle prenait, elle n’a voulu, n’a pu s’exprimer clairement vers son public. Elle ne voulait plus de cette vie sans but, elle aspirait à une vie paisible. Deux jours après les victoires de la musique, elle retournait en hôpital psychiatrique.  Peu après, elle explique un voyage durant lequel elle s’est entièrement consacrée à la lecture du Saint Coran. Une renaissance. 

Elle justifie son absence des plateaux de télévision par sa tenue mais aussi par le fait que bien des personnes n’auraient pas été bienveillantes envers ses nouvelles convictions, les questions qu’on lui auraient posées et qu’ elle n’était pas prête à  affronter. Désormais, elle avoue avoir trouvé une paix intérieure, une vie de famille et de femme accomplie et épanouie. 

« Si j’avais fini comme Amy Winehouse, comme ces artistes délurés qu’on montre tous les jours à la télé, est-ce qu’on aurait dit de moi que j’étais un danger pour les jeunes ? C’est ça le danger ? De prôner la paix, d’être quelqu’un de bon, de vouloir une vie de famille ? (…) Quand une jeune fille se convertit, on dit toujours d’elle que soit elle est endoctrinée, soit c’est son mari qui l’a forcée. Comme si j’avais pas d’autonomie intellectuelle, comme si on me connaissait une femme sans caractère… » 

Mariée, mère d’une petite Maryam, elle a renoué avec ses amis d’avant, se consacre à la religion (ce qui n’est pas incompatible avec le combat qu’elle menait dans ses textes parfois virulent). La colère a laissé place à la paix. 

Son autobiographie est sortie le 27 septembre.

 

17 réflexions sur « Diam’s, l’interview dans sept à huit. »

  1. Mon article a été écrit en toute objectivité sans que je porte de jugement sur la nouvelle condition de cette jeune femme, j’espère que vous en ferez autant et éviterez ainsi les dérives…
    Bonne journée.

  2. Heureuse qu’elle se sente en paix et épanouie, car c’est cela l’essentiel. Je lui souhaite beaucoup de bonheur.

  3. chacun est libre de faire ses propres choix , je trouve sa tres beau et tres touchant de la part de cette artiste de nous faire part de ses changements dans sa vie. Comme elle le dit tres bien elle ne fait de mal a personne elle vit sa vie tous simplement .Alors laissons chacun libre de ses propres choix…

  4. Bravo Mélanie,

    J’ai été très émue en regardant ce reportage, j’ai même pleuré! J’ai trouvé cette histoire très belle et je sais que Mélanie dit vrai car la sincèrité ressort sur son visage. Je lui dis bravo, le destin qu’elle a choisi vaut infiniment plus que toutes les fortunes de la terre. Le vieil adage « l’argent ne fait pas le bonheur » prend tout son sens ici.
    Bonne soirée

  5. Alias [b]Diam’s[/b], [b]I Am[/b], et d’autres, ils sont passés du rap à l’islam… pourquoi pas ? Si cela peut combler une fêlure existentielle….

  6. bonjour guylaine – un article excellent qui montre bien le combat identitaire de cette femme qui semble avoir retrouvé grâce au coran la joie de vivre. La religion sous cette forme, je dis « oui » à 200 %. diams est peut être un exemple à suivre dans les cités où elle été « idole ». cet article va aller en rejoindre d’autres dans les favoris de mon blog: [url]http://looking-good-shopping.over-blog.com/[/url] – cordialement – JP

  7. Merci à tous pour vos commentaires, je vous rejoins bien évidement Jp, Diam’s prône l’amour, le respect et le retour a des priorités simples dénuées de toutes violences ou colère. Un très beau témoignage.

  8. j’ai vu l’émission. Etant contre toute religion… j’ai été bizarrement touchée par ses propos.. Elle paraissait tellement « lumineuse », sincère, heureuse.. Et quelle intelligence dans ses propos! A t-elle été « touchée » par la Grâce ? … Je délire, là, mais j’étais scotchée devant ma télé, la bouche ouverte ..:-) . Bon, je pensais auparavant que ceux qui se tournaient vers la religion étaient des personnes qui se « raccrochaient » à quelque chose… Un sujet de philo que j’ai eu il y a très longtemps et dans lequel j’ai brillé ( 🙂 si, si ) : « Croire, n’est-ce pas désirer qu’une chose soit vraie » ? BOn, là je m’éloigne. Mais pour revenir au sujet, sois heureuse, Diam’s !!!!! Mélanie, ou autre…. Tu nous aurais presque fait envie…

  9. Fanfanville; je ne crois pas que Diams soit devenue lumineuse et intelligente grâce à sa foi: elle l’était bien avant (même si le rap n’est pas ma tasse de thé).
    Ne pas oublier non plus que c’est une jeune maman…et que la maternité peut nous rendre sereine et heureuse.
    Ceci dit, même si le fait de porter une tenue aussi grise me gêne un peu, je reconnais que cette jeune femme nous donne une vision de la foi intéressante et qui jure avec les amalgames faits entre l’Islam et l’intégrisme si habituels.

  10. Bonjour,
    Je suis en effet de votre avis Siempre, Mélanie nous a offert une très belle vision de ses croyances, une sérénité qui ne laisse pas indifférent dans ce monde qui connaît bien des heures sombres…

  11. [b]Diam’s[/b]

    [i]Elle vomissait sa haine,
    À qui voulait l’entendre,
    Sur les bords de la scène.

    Elle criait comme une hyène,
    Toujours prête à pourfendre,
    Dans toutes ses rengaines.

    À présent elle s’enchaine,
    Voilà qui peut surprendre,
    Dans les plis de sa traine.

    De sa nouvelle dégaine,
    Elle veut nous faire comprendre
    Qu’elle a brisé ses chaines ?

    À l’heure qu’elle est sereine,
    Elle voudrait nous apprendre
    A dépasser nos haines!
    [/i]

  12. Bonté de l’idiot ! diamant du charbon !
    Sainte énigme ! lumière auguste des ténèbres !
    Les célestes n’ont rien de plus que les funèbres
    Si les funèbres, groupe aveugle et châtié,
    Songent, et, n’ayant pas la joie, ont la pitié.
    Ô spectacle sacré ! l’ombre secourant l’ombre,
    L’âme obscure venant en aide à l’âme sombre,
    Le stupide, attendri, sur l’affreux se penchant,
    Le damné bon faisant rêver l’élu méchant !
    L’animal avançant lorsque l’homme recule !
    Dans la sérénité du pâle crépuscule,
    La brute par moments pense et sent qu’elle est sœur
    De la mystérieuse et profonde douceur ;
    Il suffit qu’un éclair de grâce brille en elle
    Pour qu’elle soit égale à l’étoile éternelle ;
    Le baudet qui, rentrant le soir, surchargé, las,
    Mourant, sentant saigner ses pauvres sabots plats,
    Fait quelques pas de plus, s’écarte et se dérange
    Pour ne pas écraser un crapaud dans la fange,
    Cet âne abject, souillé, meurtri sous le bâton,
    Est plus saint que Socrate et plus grand que Platon.
    Tu cherches, philosophe ? Ô penseur, tu médites ?
    Veux-tu trouver le vrai sous nos brumes maudites ?
    Crois, pleure, abîme-toi dans l’insondable amour !
    Quiconque est bon voit clair dans l’obscur carrefour ;
    Quiconque est bon habite un coin du ciel. Ô sage,
    La bonté, qui du monde éclaire le visage,
    La bonté, ce regard du matin ingénu,
    La bonté, pur rayon qui chauffe l’inconnu,
    Instinct qui, dans la nuit et dans la souffrance, aime,
    Est le trait d’union ineffable et suprême
    Qui joint, dans l’ombre, hélas ! si lugubre souvent,
    Le grand innocent, l’âne, à Dieu le grand savant.
    Hugo Boss

  13. BOUJOUR TOUT LE MONDE – jolis poèmes que ceux de nasrallah et de nordi. cela donne de la dimension à cet article. peut être que « diams » ne le lira jamais et c’est dommage car cet article est un éloge à Mélanie qui serait surprise de faire encore parler d’elle – JP

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