La « tigritude » du tigre ne vaut qu’en face d’une proie. La férocité du lion ne peut lui servir que si le gibier existe et s’il n’a d’autres moyens de défense que la fuite. Là, dans une brève course qui l’amuse, le roi de la foret peut mettre en pièce sa proie en un clin d’œil. Mais dans une foret atypique où tous les animaux sont féroces au point que les antilopes d’hier se sentent pousser une crinière qui fouette leur ego et les fait rugir au même titre que le lion, le régime alimentaire du tyran varie complètement.

Le carnivore prédateur devient herbivore ruminant. Cette transformation drastique s’impose par  l’équilibre des rapports de force en présence désormais. Cette tournure fabuleuse correspond à l’histoire des USA, le géant du monde, première puissance économique qui a dominé la planète toute entière depuis l’effondrement du mur de Berlin, et bien même avant.

L’homme le plus endetté au monde n’est plus un africain, moins encore un grec. C’est un américain. Barack Obama himself, l’homme le plus puissant de la terre qui parvient in extremis à relever le plafond de la dette américaine, perdant au passage des débats houleux avec ses adversaires républicains, crocs, canines, griffes et crinières nécessaires pour imposer le modèle social de son pays au monde entier.

Un géant qui s’effondre aussi bassement devant les pays pauvres médusés, appelés du reste à la rescousse à la maison blanche pour sauver par reconnaissance le soldat Obama et sa politique. C’est ce qui justifie la visite d’état des dirigeants ivoirien, guinéen, nigérien et béninois le samedi dernier.

Ça parait peut- être inconcevable, voire même aberrant de penser que les USA peuvent tendre la main aux africains pour demander de l’aide. Mais dans la mesure où l’Amérique est incapable de soutenir financièrement les pays africains en ce moment, l’on pourrait se demander quelle est la raison de ce ballet à la maison blanche ? Quand à l’opposé des USA, les pays africains affichent de bonnes perspectives de croissance avec le pétrole pour la cote d’ivoire, l’uranium pour le Niger et le les ressources géologiques pour la guinée.

Et si certains africains pensent encore que les puissances occidentales sont capables de tenir les exigences de ce monde qui arrivent à grand pas, ils peuvent déchanter et commencer à se préparer pour porter le flambeau de l’avenir. La passation est déjà faite avec l’effondrement de l’économie des USA, et la  future défaite de l’OTAN en Libye. C’est la fin d’un mythe, la mort de Goliath.

Le monde va passer sous la domination du communisme et du socialisme après avoir été malmené des décennies durant par un capitalisme catastrophique et une justice à double vitesse. Car un pays aussi endetté  à hauteur de plus de 14 000 milliards de dollar ne peut dominer le monde. La chine a le meilleur profil. Souffrons-en comme nous avons souffert du capitalisme.