Selon le ministère du logement, 300 000 à 400 000 habitats en france seraient considérés comme insalubres.Bien que la loi oblige  les propriétaires à engager des travaux de rénovation, des familles continuent de vivre dans des taudis dignes du Moyen Age.

Peinture qui s’effrite, murs qui dégoulinent d’eau, canalisations contenant du plomb , absence de sanitaire ou encore plafonds qui menaçent de s’éffondrer, la liste des vétustés de ces logements pourrait être encore longue.Les logements insalubres comme leur nom l’indique, mettent en danger la santé de leurs occupants. Ceci est d’autant plus inquiétant que les malheureux locataires sont souvent des familles pauvres avec de jeunes enfants.  Les morceaux  de peinture tombant des murs et que les plus petits peuvent ingérer sont susceptibles de provoquer de graves intoxications. L’humidité et les moisissures nuisent au système respiratoire et agravent l’asthme et les allergies. Bien sûr, le plomb est responsable du saturnisme. De plus, l’absence d’hygiène est pourvoyeuse de nombreuses infections, quelles soient alimentaires ou cutanées. Mais le danger est aussi pour la santé mentale de ces personnes qui se réveillent tous les matins dans une ruine. Le pire étant que bien souvent, au regard de leur condition sociale déplorable, ces familles bien contentes d’avoir un "toit", se plaignent peu. Il s’agit fréquemment d’immigrés occupant des emplois précaires et que des propriétaires peu scrupuleux logent dans ces endroits crasseux. Comme ils se contentent de peu, il n’y a aucune dépense de rénovation. Quant aux loyers demandés, par rapport à l’indignité logements, ils peuvent être révoltants.

L’assemblée Nationale propose une loi visant à obliger les propriétaires à engager les travaux nécessaires à la restauration de leurs logements. Ainsi ces derniers pourraient être condamnés à verser une astreinte journalière allant de 50 à 500 euros, tant que les travaux ne sont pas engagés. Rappelons que l’insalubrité d’un logement répond à certains critères et est déclarée sur constatation de la DDASS à la demande du locataire par exemple.

Mais il faudrait que les autorités sanitaires, dans une démarche de santé publique, effectue des contrôles beaucoup plus stricts et systématiques des logements "douteux". Le plus difficile demeure sans doute de trouver des solutions pour reloger toutes ces personnes.