L’assemblée Nationale a adopté ces derniers jours, un amendement déposé par 9 députés, concernant le rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne, ce qui a eu pour effet de raviver un vif  débat entre les responsables politiques concernés.

 

Même si Nantes est historiquement bretonne depuis le IXe siècle, cette ville est depuis 1941, la capitale de la Loire Atlantique et fait partie depuis cette date de la région Pays de Loire.

Un récent sondage fait sur cet épineux problème précise que 68 % des habitants de Loire Atlantique se considèrent comme bretons et que près de 3 000 Nantais seraient favorables à réintégrer la Bretagne. Cela paraît révélateur.

Le texte de loi qui vient d’être voté, permet donc désormais de ne consulter par référendum que les seuls habitants de Bretagne et de Loire Atlantique et non plus ceux de l’ensemble de la région Pays de Loire, ce qui va permettre d’écarter le vote négatif des habitants de cette région.

Pour de nombreux partisans de cette réunification historique, il s’agit de mettre la Bretagne à l’échelle des régions européennes et de constituer une Bretagne élargie, tout en donnant une identité de capitale suprarégionale ou interrégionale à Nantes.

Les contestataires de ce projet réfutent qu’il y a des priorités économiques beaucoup plus importantes et que cela coûterait cher, dans la mesure où il faudrait redessiner une carte administrative qui remettrait en question le tracé de plusieurs régions avoisinantes.

Pourquoi pas revoir dans la foulée d’autres découpages administratifs des régions françaises, comme par exemple le Territoire de Belfort qui se trouve en Franche Compté, les Hautes Alpes en Paca, l’Allier en Auvergne et les Pyrénées orientales en Languedoc Roussillon.

Sans oublier les querelles de frontières qui existent  entre les Pyrénées atlantiques et les Hautes Pyrénées concernant cinq villages enclavés dans le Béarn depuis le XIe siècle.

Face à toutes ces querelles il convient déjà de savoir s’il y a vraiment un intérêt majeur à faire ce rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne et voir aussi si cela n’est pas simplement le résultat d’une agitation politique sans lendemain..