Elles disent ne pas avoir honte d'exercer ce "métier" et réclament des droits
Des prostituées de six pays d'Amérique Latine se sont réunies vendredi à Lima afin de réclamer le statut de travailleuses sexuelles et tous les droits que celui-ci confère, droits de l'homme, bénéfices sociaux et reconnaissance d'un métier comme les autres dont elles disent ne pas avoir honte.
Des délégations venues du Brésil, d'Argentine, d'Equateur, du Mexique, du Chili et du Pérou se sont retrouvées pour un "sommet" de deux jours à Lima.
"Nous avons décidé de rompre le silence et de ne plus laisser personne parler à notre place car nous avons notre propre voix pour exiger le respect de nos droits", a déclaré une prostituée argentine, Elena Reynaga, chef de file du réseau latino-américain des travailleuses sexuelles, crée en 1997, qui réunit sept corporations professionnelles de la région.
"Nous avons assez d'être toujours mises sur le banc des accusés, alors que nous ne volons pas, nous ne tuons pas, nous avons les mains propres tout ce que nous faisons c'est travailler", a-t-elle souligné.
En attendant alors à ce que vont décider les responsables à propos de ces déclarations, ces prostituées ne vont certainement pas mettre fin à leur réclamation de leurs "droits" en cas où ce qu'elles veulent n'est pas réalisé durant ce sommet.