Combien d’entre nous, n’ont pas un jour regardé, par un beau jour d’été,  allongés sur l’herbe, les nuages défiler

Combien, d’entre nous n’ont pas essayé de deviner une forme ?

Deviner un  dragon, un cœur des anges aux ailles blanches ?

Combien d’entre nous ne se sont pas imaginés chevauchant ces matelas molletonnés pour faire le tour du monde ?

                                      

 

Combien d’entre nous n’ont pas rêvé sur des noms aussi poétiques que  stratocumulus, cumulonimbus,  cirrus,  Cirrostratus… ?

Des chants montent quelques fois pour les faire venir dans des régions arides.

Leur ondée  est attendue pour fertiliser des sols trop maigres.

 

Il parait que certains d’entre eux ne traversent pas les frontières !

Obéissants, ils se plient aux désirs des hommes.

 

Il nous faut beaucoup d’optimisme ou d’ignorance pour garder ce regard d’enfant.

Aujourd’hui, ils transportent trop souvent l’inconscience des hommes.

Particules radioactives, bombardiers, ils sont  les montures de la désolation.

 

Mais les vents, venus du sud, transportent avec eux, l’écho des soifs de liberté des peuples trop longtemps réduits au silence.

 

Alors du haut de ma colline, je continuerais à lever les yeux vers le ciel, pour rêver la tête dans les nuages.

Je continuerai de tomber vers l’infini, pris comme dans un vertige inversé, à la recherche des sensations de l’univers.

 

                                                      

                                                              "Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir."

                                                                           (Baudelaire, "Harmonie du soir")