Suite à la crise économique actuelle, la réaction du chef de l’Etat ne sait pas faite attendre. Mardi, dans les Ardennes, Nicolas Sarkozy a dévoilé ses mesures en faveur de l’emploi.

Ce plan comporte plusieurs perspectives concernant la législation du travail, l’aide à la recherche d’emploi ainsi que le développement des formations.

Le gouvernement ambitionne, entre autres, de créer 100.000 contrats aidés supplémentaires en 2009 et d’assouplir la législation sur les CDD. L’objectif, à terme, est de donner la possibilité aux petites et moyennes entreprises de recruter des CDD sans restriction pendant une période limitée.

Le président a défendu son plan en précisant que "Même si en période de forte croissance, un CDD en plus c'est un CDI en moins, à l'inverse en phase de ralentissement un CDD en plus c'est un chômeur en moins" 

Cependant on peut légitimement craindre une multiplication des emplois précaires avec le CDD comme norme. Pour les syndicats, la troisième étape du plan « anti-crise » du chef de l’Etat est décevante : "On demande aux salariés de s'adapter à la situation en mettant quelques pansements ici et là, ce n'est absolument pas à la hauteur de la crise", confesse Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

Un regard sur le modèle anglo-saxon permet d’anticiper les effets pervers de ces mesures. Il est vrai qu’outre-manche le taux de chômage est faible cependant un véritable fossé se creuse  entre riche et pauvre. La précarité est le quotidien de bon nombre d’employés anglais qui cumulent les heures sans compter. Les salariés s’investissent d’avantage dans l’espoir d’une augmentation de salaires ou d’une évolution de carrière.

À travers ces mesures, Nicolas Sarkozy veut avant tout lutter contre l’augmentation du chômage au détriment du salarié. Reste à savoir si l'acceptation de ses sacrifices pourra sauver les entreprises en faillites.