Devons-nous accepter que des logeurs indélicats fassent de « grosses affaires » sur le dos de notre jeunesse qui travaille dur pour se payer, études et  minimum vital. Que trouvons nous actuellement pour loger nos enfants ? Quel est le prix moyen d’une chambre chez l’habitant  des colocations et des studios mis à la disposition de nos étudiants et quels sont les garanties demandées. Nous avons fait un bilan de ce qui se pratique en gironde et dénonçons des pratiques incontrôlée, dignes des « Thénardier » et si nous n’y prenons pas garde, le choix de faire des études sera réservé à une classe sociale favorisée.

 

 Sur Bordeaux, comme dans la plupart des cités universitaires, la chasse, aux logements, a démarré. En dehors des logements universitaires de 15 mètres carré que vous pouvez louer seulement pour l’année scolaire pour environ 300 euros, en quantité insuffisante, vous devrez vous rabattre sur des locations extérieures aux universités. Sur ce secteur tous les abus sont permis et rien n’arrête les vendeurs de sommeil qui arrivent à louer de véritables taudis, insalubres et sans aucune sécurité, à des prix exorbitants.

C’est ainsi qu’une maison individuelle de 90 mètres², et comportant trois chambres,  qui est aujourd’hui louée entre 700 et 800 euros à un ménage est proposée sous forme de colocation pour 300 à 400 euros la chambre auquel s’ajouteront les charges d’eau, électricité, chauffage et poubelles au « prorata temporis ».

Cette même maison peut aussi et dans certains cas, être modifiée pour proposer quatre logements individuels de 20 m²qui seront ensuite reloués entre 400 et 450 euros, soit plus de 20 € le m² et ce en toute légalité, puisque rien ne fixe le prix des loyers en fonction de leur superficie et de leur équipement souvent très succinct.

Ceci passerait encore si des propriétaires, proposaient des  logements, salubres, propres, et sécurisés, ce qui est loin d’être le cas avec l’absence systématique d’extincteurs – de sorties de secours et de détecteurs de fumée ou de gaz. On trouve encore des logements aménagés dans des greniers, des garages ou des caves, sans porte privative et avec quelques fois des sanitaires communs, des systèmes de chauffages inadaptés et dangereux et des installations électriques d’un autre âge.

Nous pensons qu’aucun logement ne devrait être proposé à la location, sans avoir reçu l’agrément des autorités sanitaires et sociales et que les loyers devraient être réglementés en fonction de l’équipement et de la superficie des locaux

Ce constat n’empêche pas les loueurs de demander un loyer d’avance, de demander de plus en plus de garanties de revenus et de prendre en caution une tierce personne, famille ou amis ayant des revenus au moins égaux à quatre fois le prix des loyers demandés.

Une pratique très employée de nos jours, consiste à ne pas rendre au locataire la caution versée le jour de la signature du bail. Pour cela, facile de facturer à prix d’or un service de nettoyage et  autre services artisanal qui remettra en état, du moins sur papier, un logement qu’il jugeront dégradé en rapport à un état des lieux de départ bâclé et imprécis. On peut voir, comme cela un tour de baignoire en silicone qui sera refait pour une trentaine d’euros, et des  travaux de peinture facturés à 400 euros la pièce de 12 m². Le tout sans justificatif de fourniture ou de temps de travail. La liste de ces moyens, souvent fictifs, est bien sur illimitée et s’arrêtera au montant versé pour la caution qui restera dans les caisses du propriétaire à chaque changement de locataire. Soit pour un logement étudiant pratiquement tous les ans.

Pour finir et cerise sur le gâteau dans ce marché juteux, nous trouvons aujourd’hui sur les journaux gratuits et payants une multitude d’annonces alléchantes en qualité et en prix provenant de «  vendeurs de liste » qui n’ont aucun scrupule à faire payer à leur client des listes plus ou moins mises à jour, donnant l’adresse et le téléphones de loueurs potentiel. Libre  à vous, une fois payé de dénicher votre logement dans cette liste. Bien sûr vous ne trouvez plus le logement qui avait retenu votre attention et ne trouvez plus que des logements moins intéressants et beaucoup plus chers. Le montant versé pour avoir cette liste ne vous sera bien sur jamais remboursé. Ce procédé d’une légalité contesté fait l’objet de plaintes régulières mais les gouvernements successifs se désintéressent de ce problème.

A quand,  la gratuité des frais d’agence et de caution pour nos étudiants ?

A quand, une réglementation stricte appliquée aux loueurs pour protéger nos enfants ?

A quand, un gouvernement donnant les mêmes chances à tous nos étudiants, riches, moins riches, et socialement défavorisés ?