Dans une série d’articles publiés cette même semaine sur C4N, notre confrère Alain Mukendi qui nous écrit depuis un pays africain a essayé à sa façon de donner les raisons pour lesquelles le mariage homosexuel ne devrait pas être légalisé. Seulement, bien que ses articles soient suffisamment argumentés et bien riches, ils n’ont surement pas reçu l’accueil escompté par l’auteur. Certains des commentateurs sont allé un peu plus loin, en proférant à l’endroit de Monsieur Mukendi des propos pour le moins injurieux. Une situation totalement inadmissible et même contraire aux idéaux de notre site internet. Car il est temps pour les uns et les autres de comprendre que C4N est une plate-forme citoyenne sur laquelle le brassage de cultures est une réalité inébranlable !
Ainsi, fort de cela, plutôt que jeter la pierre inutilement à notre « valeureux » confrère, ayons à cœur de nous souvenir que l’homosexualité est formellement interdite dans la quasi-totalité des pays africains. Dans un pays comme l’Ouganda par exemple, les personnes coupables de pratique d’homosexualité risquent jusqu’à la peine de mort. Et, toutes les initiatives entreprises jusqu’ici par les organismes de défense des droits de l’homme pour faire reculer les autorités de ce pays sont restées infructueuses.
L’autre pays africain dans lequel les homosexuels sont très mal vus est le Cameroun. Ici, une personne qui se livre à une pratique homosexuelle encourt une peine d’emprisonnement de six mois à cinq ans, et une amende de 20 000 (30,4 euros) à 200 000 FCFA (304 euros. Plus loin, même au sein de la société camerounaise, les gens ne semblent pas prêts à accepter cette différence. L’homosexualité étant considérée ici comme une pratique occulte et même diabolique. D’ailleurs, Le Rassemblement de la Jeunesse Camerounaise, qui est association de la société civile au Cameroun est allé jusqu’à initié une « Journée mondiale contre l’homosexualité ». Et, la date choisie est le 21 Août de chaque année. Cette association dont le journaliste Sismondi Bidjocka est le leader dit s’appuyer sur certaines « dispositions de la loi, du bon sens, de la bible, des traditions africaines… » pour fonder sa décision. « Au Vu de la loi de la république du Cameroun, de la sainte bible, de la nécessité de préserver l’espèce humaine, les atteintes graves faites à l’humanité, à nos traditions, à notre culture africaine en général et camerounaise en particulier, les dérives homosexuels constatées à travers le monde, leur propension à tourner en bourreaux ceux qui condamnent cette dérive comportementale, le viol et le meurtre du jeune Djomo Pokam violé, sodomisé et assassiné par défenestration depuis le huitième étage par les homosexuels au Hilton Hôtel de Yaoundé le 21 Aout 2006 » stipulait le préambule de leur communiqué rendu publique le 23 juin 2012 pour annoncer cette journée.
C’est donc le lieu ici de demander aux commentateurs de C4N de prendre toujours en compte l’environnement socio-culturel des reporters avant de leur répondre. Aussi, les associations de défense des droits des homosexuels, plutôt que de s’acharner sur de tels articles devraient se rapprocher de leurs auteurs, afin de leur donner la vérité. Ce n’est que de cette façon que les mentalités pourront évoluer.
Source Photo: www.afrik.com
[quote]Ainsi, fort de cela, plutôt que jeter la pierre [b]inutilement[/b] à notre « valeureux » confrère, ayons à cœur de nous souvenir que l’homosexualité est formellement interdite dans la quasi-totalité des pays africains.[/quote]
[b]Vous avez raison,il faut tenir compte de la mentalité,des coutumes du pays quand on aborde un sujet pareil!Il y a moyen de « discuter » de façon courtoise et polie sans pour cela injurier les gens![/b]
[u]ll fut un temps où des peuples d’Afrique pratiquaient ou simulaient la sodomie entre hommes. [/u]Rien à voir avec l’amour: il s’agissait souvent d’un rite social marquant le passage à l’âge adulte et l’initiation à la sexualité. C’est ce que décrit Charles Gueboguo, auteur de La Question homosexuelle en Afrique –
Le cas du Cameroun. «Même si ce n’était pas le but recherché, on ne peut pas nier la dimension jouissive. Seulement, on ne s’attendait pas à ce que les initiandus (novices), de même que les initiateurs, manifestent leur plaisir», commente-t-il.
…
Mr Duverger, il y a au Cameroun d’éminentes personnes qui défendent les droits des homosexuels:[url]http://www.slateafrique.com/299/alice-nkom-avocate-homosexuels-cameroun[/url]
Pour moi, c’est une question de temps avant que les sociétés africaines (entre autres) évoluent vers plus de libertés individuelles . Encore une fois, c’est bien la chape de plomb de la religion qui , en liant sexualité et reproduction, en reniant toute notion de plaisir et d’amour en dehors de la procréation, empêche l’évolution de la société.
[i] Demander aux commentateurs de C4N de prendre toujours en compte l’environnement socioculturel des reporters avant de leur répondre… [/i] Je vous ferais remarquer, en l’occurrence, qu’il s’agissait de l’environnement socioculturel de la France, sur un fait (mariage pour tous) et sur une personne (notre ministre, Mme Taubira qui est Française).
D’une part, nous ne sommes pas censés savoir que l’auteur d’un article est africain, asiatique ou européen, homme ou femme, et d’autre part, cela revient à nous demandez de nous abstenir de commentaire si nous ne sommes pas d’accord avec tel ou tel article ? Je comprends bien ce que vous dites, mais hélas, nous avons-nous aussi une culture démocratique (liberté, égalité, fraternité) qui nous colle à la peau et qui nous pousse à donner notre avis sur tout. Chacun ses défauts !
Plutôt d’accord avec Quidam, en l’occurrence (une fois n’est pas coutume!)
Autant ne publier que sur son blog si l’on n’accepte pas la contradiction.
Et puis, se faire traiter d’homophobe lorsqu’on revendique l’être, je ne vois pas là d’insulte.
Quidam et Siempre,
Je ne suis pas d’accord avec vous; Monsieur Mukendi n’a pas dit que « votre » ministre fait honte aux français; mais plutôt aux africains. Ceci, compte-tenu des liens historiques qui lient Madame Taubira à l’Afrique.
J’Aimerais bien que se Mr Alain Mukendi, qui milite contre l’homosexualité en Afrique, nous dise ce qu’il pense du commerce humains qui est fait dans sont monde si beau ? Et les Africains qui vendent leurs enfants aux Européens pédophiles ! Je sais de quoi je parle, j’ai été plusieurs mois et années au Congo et j’ai vu par mes propres yeux !!! Et oui par mon association j’ai eu rencontré des gays qui doivent se cachés dans la brousse ! Sa religion interdit les homos et non les pédophilie et les vendeurs d’humains aux pays Européens (c’est incroyable toutes les Africaines vendues des dizaines de milliers d’Euros, pour soit disant faire coiffeuses en Europe…), alors qu’il ne dise pas qu’il vis dans un monde merveilleux !!!
Krist24,
Vous mélanger finalement tous!
Voilà les propos défendus par le Rassemblement de la Jeunesse Camerounaise, qu’il me soit permis d’espérer qu’il n’est pas partagé par tout le monde:[quote]Le Gouvernement français de François Hollande s’apprête à mettre sur pied une loi pour valider le mariages des pédés et des lesbiennes, c’est des dire, des gens qui ont choisi de transgresser toutes les lois, même celle de Dieu pour s’accoupler entre personne de même sexe, s’interdisant de fait de procréer ! Ces adultes Français veulent par la même loi s’autoriser le droit d’adopter des enfants ! (des enfants des gens qui vivent normalement et qui accouchent).
Le Rassemblement de la jeunesse Camerounaise (RJC) qui vient de saisir le secrétaire général des Nations unies par courrier numéro 0067 du 07 janvier 2013, somme la France de respecter le droit des enfants, car ces enfants n’ont pas choisi d’être des enfants des pédés, et des lesbiennes ! il s’agit d’une violation grave des droits de l’enfant !
L’adulte homosexuel né d’une union normale a fait le choix de la déviance, et l’enfant qu’il veut adopter lui n’a pas de droit ? Une information que le gouvernement français s’efforce de cacher depuis, c’est un enfant de 17 ans qui a assassiné ses parents homosexuels qui l’ont adopté, et à l’école l’enfant n’en pouvait plus que ses camarades se moquent de ces « PARENTS HOMOSEXUELS » (deux barbus !)
Les enfants ont des droits, et on doit les laisser grandir dans une famille normale, et une fois à l’âge de la majorité, ils peuvent choisir librement ou pas d’aller dans les familles des pédés !
La jeunesse Camerounaise somme donc la France de respecter le droit des enfants
© Correspondance : RJC[/quote]
Ben oui, c’est ce que l’on nomme sans doute [i]l’environnement sociologique[/i]… ce qui me choque le plus ? J’hésite entre « pédés » et « l’adulte homosexuel né d’une union normale [u]a fait le choix[/u] de la déviance »… Oui, c’est certainement [i]l’environnement sociologique[/i] qui est différent… ou alors le carcan religieux ? Ouf !
….Ceci, compte-tenu des liens historiques qui lient Madame Taubira à l’Afrique….
A ce sujet ayant vécu quelques années dans une île Française des caraïbes (Mme Taubira est de Guyane je précise), je peux vous dire que les créôles ne se sentent pas vraiment prôches des africains qu’ils « sous-estiment » trés ouvertement. Ils n’estiment d’ailleurs pas en majorité non plus les français de la métropole, les créôles réclament une fierté propre qu’ils revendiquent selon leurs intérêts. d’ou la difficulté pour un certain Césaire quand les siens ne s’idenfient pas encore à la négritude, concept démonté culturellement avec le temps. Intéressant sociologiquement de voir que culture couleur et temps avancent plus vite que les hommes statiques.
Trés objectivement car sociologiquement du terrain…
PH
Je suis tout à fait de l’avis de Philippus : les Antillais ne se considèrent pas du tout Africains. Et en quoi le seraient-ils ? Ils ont leur propre identité, guadeloupéenne ou martiniquaise (mem bitin mem bagay). Je connais très bien ces iles.
C’est comme si on disait des Américains qu’ils sont Européens ! Chacun à sa propre identité. Ce sont des raccourcis hasardeux !
La culture se forme au quotidien par les intérêts que les gens trouvent.
De nombreux martiniquais pour exemple qui ont vécu en métropole pendant trés longtemps pour le travail ne veulent plus revenir dans leurs îles. Les locaux votent droite aux présidentielles pour rester français et garder les avanategs, mais votent pour un indépendentiste pour la région et sur le plan communal par clientélisme dont personne ne se cache d’ailleurs… Mêmes les idéologie Rasta à un moment, qui parlait de l’éthiopie comme de leur terre spirituelle, certains sont partis la bas mais sont revenus trés vite… Vous trouverez au détour des routes inscrit sur des rochers « Franwcé dewor »… Aimée Césaire parti en 59 en france pour réclamer une indépendance (personnage plus communiste alors), mais les siens l’on obligé de demandé la régionalisation officielle, il fut ensuite maire de droite ensuite… il resta souvent seul avec ses écrits face aux siens, et face à lui-même certainement.
Sinon ces îles et la majorité des ces villes sont sous le contrôle de gestion de la préfecture car ne sachant pas gérer leurs budgets depuis de nombreuses années, vous avez parfois 10% de la population qui travaille à la mairie… indépendance tchatcha seulement de possible….
PH