La surveillance électronique n’est pas une pratique nouvelle en France, dans la mesure où elle est déjà utilisée dans différents domaines sociaux ou sociétaux  soit pour aider ou pour renforcer la surveillance de certaines personnes vulnérables. Mais là c’est un concept nouveau qui va être expérimenté dès l’année prochaine dans une crèche.

Une crèche parisienne va pour la première fois en France et en Europe mettre en place un système de surveillance électronique grâce à des puces intelligentes intégrées dans les vêtements des jeunes enfants qui fréquenteront cet établissement.

 

Au niveau technique on utilise la RFID (radio frequency identification) qui est une technique de communication sans fil qui fonctionne entre des petites puces radios électroniques et un appareil émetteur-récepteur, ce qui permet de repérer rapidement la localisation des enfants dans un environnement.

 

Ces puces RIFD qui se trouvent déjà dans différents objets, tels les passes Navigo qui donnent l’accès au métro, les badges d’entreprises pour le pointage des heures ou les passages à la cantine et même sur certains animaux que l’on veut surveiller, vont maintenant équiper les vêtements de « nos chères petites têtes blondes ».

 

Ce système de surveillance est déjà utilisé aux Etats-Unis pour surveiller les faits et gestes des élèves dans certaines écoles. Cela évite les fastidieuses obligations de pointage des entrées, des sorties, et  des passages à la cantine.

  

Il est vrai que la mise en place d’un tel système va simplifier le travail de surveillance mais va aussi obligatoirement diminuer le nombre d’emplois dans ce domaine.

Par exemple dans la crèche qui va mettre en place cette expérience, il n’y aura plus besoin d’autant d’auxiliaires puéricultrices pour assurer la surveillance des enfants.

 

Certaines associations de la petite enfance, s’opposent à ce système de surveillance électronique, car en plus de supprimer du personnel, elles pensent que cela va créer des conditions de méfiance et d’angoisse vis à vis des enfants et supprimer une grande partie des relations humaines entre le personnel et les enfants dans la mesure où la crèche est avant tout un lieu de vie.

 

Compte tenu des disparitions d’enfants qui ont lieu très souvent et qui restent parfois inexplicables, on peut penser que ce système est un plus pour pouvoir assurer la sécurité des enfants, mais cela est-il vraiment essentiel dans une crèche qui est déjà un lieu fermé à toute intrusion ?

Que pensez-vous d’une telle expérimentation ?