Nous avons tous entendu parler de l’affaire Bettencourt mettant en cause l’ex-président de la république, Nicolas Sarkozy. Mercredi matin, le parquet de Bordeaux où a été entendu l’ancien chef de l’Etat, reçoit une lettre accompagné de cartouches d’armes de guerre.
L’ancien chef de l’État a été entendu par le juge d’instruction, M. Gentil, jeudi dernier au cours d’un entretien d’une durée de neuf heures environ au palais de justice de Bordeaux
Lors de son audience devant le juge Gentil, Nicolas Sarkozy serait par conséquent mise en examen pour abus de faiblesse et ce dernier aurait prononcé les mots "Je n’en resterai pas là" avec une expression d’injustice. Une tension règne alors entre les deux hommes depuis la fin de l’instance. Le magistrat décide alors de ne pas en rester là non plus, et, une fois avoir regagné son cabinet, demande à sa greffière de noter l’incident et de l’inscrire sur le procès-verbal de l’audition. Maître Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy s’oppose fermement à cette retranscription, qui poussera M. Gentil à y renoncer. Le juge Gentil reste encore choqué par une réaction agressive et menaçante de l’ancien chef de l’État, une menace le visant personnellement. L’avocat du juge Gentil, Maître Rémi Barousse (ancien magistrat) a été interrogé par Le Monde samedi matin: "les réactions outrancières qui se sont manifestées après la mise examen de M. Sarkozy. Le juge ne fait que son travail, dans le respect de la loi. Il existe des voies de recours pour les mis en examen. J’entends certains responsables politiques dire que M. Gentil porterait atteinte à la République, mais ce sont au contraire ceux qui tiennent ces propos outranciers qui attentent à l’indépendance de la justice et à nos institutions". C’est alors qu’une lettre menaçante aurait été reçue mercredi matin au parquet de Boredeaux, visant particulièrement le juge Gentil ainsi que d’autres magistrats. La lettre contenait, selon les proches de M. Gentil et des sources concordantes, diverses menaces les accusant d’avoir "franchi l’irréparable" accompagné également de munitions d’armes de guerre. "les cartouches jointes sont à blanc, en attendant de monter nos interventions". L’auteur précise: "Vous êtes physiquement bien protégé" ainsi que L’auteur qualifie également le SM de "groupuscule de juges rouges révolutionnaires, totalitaires, enragés et engagés politiquement". Dans son communiqué intitulé "Sérénité" le syndicat des magistrats (SM) annonce "qu’après les déclarations indignées voire injurieuses de certains politiques suite à la mise en examen (inculpation) de Nicolas Sarkozy, après la mise en cause de l’impartialité d’un des magistrats (M. Gentil) en charge du dossier par Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, ce magistrat est aujourd’hui destinataire d’un courrier, auquel étaient jointes des cartouches à blanc, le menaçant clairement de mort, lui, ses proches, et les membres du Syndicat de la magistrature dont il ferait partie". La police alors saisi, les laboratoires d’expertise n’ont as encore parvenu à déterminer qui est l’auteur de la lettre. Source: Le monde.