Des Bordelais réalistes

Dominés la pluaprt du temps par une équipe parisienne séduisante, les Girondins ramènent tout de même les trois points du Parc des Princes (1-2).

 

 

 

Les Bordelais s’en sortent bien ! Dominés une bonne partie du match, ils repartent finalement de Paris les poches remplies des trois points de la victoire. Une victoire arrachée au bout du temps additionnel (94′).

 

Cette victoire fut longue à se dessiner. Sans leur maitre à jouer Yoann Gourcuff, pressenti à Lyon, les Girondins étaient organisés en 4-4-2 avec Gouffran et Jussiê devant, le brésilien se positionnant comme un meneur de jeu très avancé. Dans un match souvent gâché par des interventions pointilleuses de l’arbitre, les Parisiens prenaient petit à petit le dessus. Nêne commençait à faire mal à Mathieu Chalmé tandis que Erding et Hoarau profitaient des largesses d’une défense centrale bordelaise une nouvelle fois remaniée avec le retour de Michaël Ciani. Cette rencontre marquera également le retour à la compétition du gardien de but Cédric Carrasso qui fut héroïque tout au long de la partie, colmatant les nombreuses brèches ouvertes par ses partenaires. Il gagna d’abord un face à face contre Guillaume Hoarau avant de pousser Erding à la faute en sortant hors de sa surface et de sauver ses buts une nouvelle fois, juste avant la pause, au prix d’une parade exceptionnelle sur une tête de Erding. Les Girondins se montraient très timides dans l’élaboration de leur jeu, même si Jussiê semblait à son aise dans son nouveau rôle et que Gouffran semblait très mobile devant. Mais les hommes de Tigana ont surtout vite été exaspérés par l’arbitrage de Monsieur Gautier, qui sifflait trop vite à leur goût. Ce qui leur valut une pluie de cartons jaunes, pas tous mérités. 

 

Au retour des vestiaires, ce sont toujours les parisiens qui se montraient les plus dangereux. Mais ce n’était pas le soir du Turc Mevlüt Erding qui échouera de nouveau à deux reprises avant de céder sa place, déçu, à Ludovic Giuly. La "mobilette" aura réussi son entrée en mettant à mal une défense bordelaise totalement dépassée par les événéments pendant un bon quart d’heure. Heureusement pour eux, les attaquants parisiens n’étaient toujours pas très inspirés dans la finition, même lorsque Nêne n’arriva pas à bénéficier d’une nette supériorité numérique sur un contre. Les Bordelais, qui sentaient alors qu’il y avait un coup à jouer, se ruèrent à l’attaque, avec plus ou moins d’aisance. Sur leur première véritable occasion, Diarra profitait des largesses du marquage parisien pour ouvrir le score sur un corner de Plasil. 

 

C’est au moment où les Bordelais paraissaient les plus sereins qu’ils concédèrent l’égalisation, inscrite par Hoarau, en reprenant du gauche un centre de Giuly (parti hors-jeu). Côté Bordelais, Fernando d’un pointu, Modeste du gauche, puis encore Modeste de  la tête, causèrent quelques frayeurs à un Coupet, pas très rassurant dans ses prises de balle. Dans les toutes dernières secondes du temps additionnel, Michaël Ciani se mua en buteur en reprenant de la tête au second poteau un corner de Gourcuff, entré en cours de jeu. Une victoire in-extremis, un hold-up parfait. Les Parisiens peuvent s’en mordre les doigts. Le jeu était bien là, mais le réalisme a souri aux Girondins qui n’avaient plus gagné à l’extérieur en championnat depuis janvier dernier. Une éternité …