Des Bleus rassurants

 

Dominateurs, les Bleus se sont contentés d’un match nul contre l’Angleterre (1-1). 

 

 

 

C’était un premier test pour les Bleus. Après trois matches de préparation plus ou moins réussis, ce match qui opposait les deux favoris du groupe a laissé entrevoir quelques espoirs aux hommes de Laurent Blanc mais qui a aussi confirmé quelques faiblesses qu’il faudra gommer pour tenter d’aller le plus loin possible. Pas de surprise dans la composition d’équipe avec la charnière centrale contestée Mexès-Rami et Evra en position d’arrière gauche, préféré à Clichy. En l’absence de M’vila pas assez remis de sa blessure, c’est bel et bien Alou Diarra qui occupait le poste de la sentinelle devant la défense, en soutien de Cabaye et Malouda. Devant, le trio Ribéry-Nasri-Benzema était chargé d’animer le front de l’attaque. En face, en proie à la suspension de Rooney, le sélectionneur Odgson avait choisi d’aligner Oxlade Chamberlain sur le côté pour épauler le duo explosif et très prometteur Young-Welbeck. 

 

Très vite, les Bleus ont tenté de prendre la main mise sur le match et comme on pouvait s’y attendre, les Anglais restaient très regroupés derrière pour prendre en contre leurs adversaires. Sous une chaleur accablante, les deux équipes ont éprouvé énormément de difficulté à mettre du rythme dans les transmissions du balle et à trouver des solutions dans les intervalles. Relativement fébriles dans la construction, les Bleus se font facilement surprendre dans leur dos. Sur une attaque placée, les coéquipiers de Steven Gerrard vont se créer la première opportunité d’ouvrir le score. Alou Diarra est surpris par la présence de Ashley Young dans son dos. Le joueur de Manchester United accélère et trouve Milner en profondeur. Ce dernier contourne Lloris qui l’oblige à s’écarter du but. Le milieu de terrain, en déséquilibre, ne parvient à redresser le ballon du pied gauche et sa frappe passe à côté. Les Bleus sont prévenus, la moindre liberté d’expression à ces joueurs très créatifs mais surtout très rapides pourrait se payer cash. De même que toute déconcentration sur coup de pied arrêté. A la demi-heure de jeu, Gerrard dépose un ballon parfait sur la tête de Lescott, qui profite d’un marquage approximatif de Alou Diarra et qui fusille de près un Lloris resté sur sa ligne.

 

Cela va avoir le mérite de lancer une rencontre jusqu’ici très ennuyeuse. Les Bleus vont ainsi réagir et commencer enfin à pratiquer un jeu de passes rapides au sol qui va gêner de plus en plus la base défensive anglaise. C’est d’abord sur coup-franc qu’Alou Diarra est tout proche de se faire pardonner, en premier sur un coup-franc de Nasri qu’il reprend de la tête, puis de nouveau de la tête dans la continuité de l’action sur une remise astucieuse de Ribéry. Mais à deux reprises, le milieu de terrain manque le coche. Mais c’est dans le jeu que les hommes de Laurent Blanc vont revenir au score. Malouda combine avec Evra côté gauche. L’arrière gauche transmet à Ribéry à l’entrée de la surface, qui la remet à Nasri qui se ne pose aucune question et arme une frappe à ras de terre au premier poteau qui surprend le portier anglais Hart. Ce but libère l’équipe de France qui commence à séduire dans la construction du jeu. Juste avant la mi-temps, Cabaye alerte une nouvelle fois Joe Hart d’une frappe lointaine. 

 

La seconde mi-temps va voir les deux équipes retomber dans leurs travers. Les Bleus, meilleurs dans l’utilisation du ballon, vont tout de même parvenir à inquiéter l’arrière garde britannique à plusieurs reprises, notamment dans le dernier quart d’heure. Hart s’interpose sur un centre-tir de Ribéry, avant d’être probablement sauvé d’un deuxième but par un contre heureux du talon de Welbeck sur une frappe de Cabaye aux 16 mètres qui prenait sans doute la direction du petit filet. Lloris n’a pas eu de travail contre des Anglais venus clairement se rassurer sur le plan défensif. 

 

Rassurants offensivement, pas toujours très à l’aise lorsqu’il s’agissait de défendre, les hommes de Laurent Blanc ont montré tout de même qu’une qualification était largement à leur portée. Mais il reste deux matches et la Suède et l’Ukraine, pays co-organisateur, n’ont pas dit leur dernier mot.