La peur peut se trouver partout, également dans un dvd, qui aurait cru que cet objet pourtant si anodin puisse vous glacer le sang. Le film gravé dans les sillons de cette galette narre une histoire qu’il ne faut pas mettre dans les oreilles de n’importe qui, au risque de lui faire passer des nuits blanches de terreur.
Le principe est le même que pour la série des Paranormal Activity, dont le 3ème opus vient de sortir, c’est-à-dire une caméra filme la vie d’une famille dans son habitat où d’étranges phénomènes se passent. Le concept simpliste, rapide à tourner et qui ne coûte pas beaucoup d’argent à mettre en place, environ 15000 dollars, en rapporte beaucoup, plus de 190 millions de dollars à travers le monde, pour le premier volet. Pour une fois, les choses se font à l’envers, ce ne sont plus les américains qui adaptent à leur sauce ketchup les films d’horreur japonais, on se rappelle des adaptations tantôt passables, Le Cercle, tantôt abjectes, Dark Water, sans jamais atteindre le stade d’effroi pur suscité dans les œuvres originales. En novembre 2010, au Japon, sort en salle la version nippone de Paranormal Activity, intitulé tout simplement Tokyo Night. Le réalisateur Toshikazu Nagae ne trahit pas les règles et c’est à sa façon qu’il nous transporte efficacement dans son œuvre. La famille choisie, pour subir les affres des esprits malfaisants dans le film, s’appelle Yamano, et ce sont sur les enfants que le sort va s’abattre. Haruka, la sœur, est rapatriée d’un voyage aux USA car suite à un accident de voiture, elle se retrouve handicapée et dans l’impossibilité d’utiliser ses jambes pendant plusieurs mois. Son frère, Koichi, un étudiant qui préfère passer son temps à utiliser des caméras pour filmer plutôt que de potasser ses cours, à la « lourde » tâche de s’occuper d’elle. Aussitôt arrivée que des phénomènes inexplicables la mettant en scène se produisent, son frère décide alors de les filmer. C’est sur ce scénario, ne révélant pourtant pas des sommités d’imaginations, mais qui a le mérite d’être cohérent que le spectateur est gardé en haleine sans temps mort. Le jeu des acteurs est juste et on peut lire facilement l’effroi sur leur visage quand la nuit tombe et que le normal est chamboulé. La transposition d’une histoire américaine au pays du Soleil levant est une réussite, tous les détails sont présents pour nous mettre en situation, en passant par des scènes anodines de la vie comme le repas autour d’un kotetsu, ces fameuses tables basses sur lesquelles les japonais dînent, ou bien le lieu même des agissements, une maison traditionnelle avec ses portes coulissantes en bois et ses tatamis au sol. A croire que le voyage d’Occident vers l’Orient d’un film d’horreur fonctionne mieux que dans l’autre sens, à quand donc une adaptation d’un autre classique américain ? Verra-t-on jour un Freddy à la sauce wazabi ?
Les fims asiatiques sont remplis de fantômes et d’esprits malveillants, ce n’est pas une première pour eux ils maîtrisent le genre donc c en’est pas étonnant.
Les plus connus sont The Ring et Dark Water mais il y a aussi appartement 1303, Mirrors e bien d’autres. J’ai même vu un film thaïlandais avec des fantômes plutôt bien ficelé!