Les députés qui exigent des Français, en particulier des plus démunis, des sacrifices pour continuer à engraisser les banksters, viennent de refuser de réduire de 10% seulement leurs émoluements !

L’amendement était proposé par Lionel Luca de la "Droite Populaire". Rejeté par l’UMP. Mais aussi par les socialistes. Pas touche au grisbi. Belle unité nationale des privilégiés !
Dans leur souci de participer à l’effort financier, ils ont quand même accepté une réduction de 3% des frais de fonctionnement de l’assemblée. Ce qui signifie une stagnation de la paye des employés (agents de bureau et balayeurs) et sans doute quelques chômeurs de plus. Charité bien ordonnée commence par dépouiller les plus pauvres. Sur ce point, tout le monde est d’accord.

A quoi servent-ils encore ?

Pour 311 millions d’habitants, les USA ont 535 représentants (députés) et 100 sénateurs. Qui décident de leur ordre du jour, votent des lois fédérales et contraignent souvent le président à rendre des comptes ou à négocier. Avec à leur disposition de redoutables commissions d’enquête auxquelles nul ne peut se soustraire, et dont le pouvoir juridictionnel peut aller jusqu’à enclencher une procédure de révocation du président.

Pour 65 millions d’habitants, la France a 557 députés et 337 sénateurs. Soit, en proportion 8 fois plus qu’en Amérique ! Simples chambres d’enregistrement, ils votent les textes décidés par le
gouvernement, dont 90% ne sont que l’application de directives européennes. Et leurs comités théodule ne servent qu’à enrober d’un semblant de démocratie les scandales trop criants.
Quant à d’éventuelles rebuffades, la présidence les tient bien en laisse. Impuissants malgré leur beaux discours, inutiles malgré leurs prétentions, leur soumission est le prix à payer pour s’en mettre plein les poches.

Des revenus indécents !

Ces parasi…, euh pardon "élus du peuple", gagnent près de 21.500 euros  par mois, dont une grande partie non imposable : environ 13.000 euros à titre de "salaire" imposable seulement sur 6.500, l’autre moitié étant considérée comme des "frais professionnels" sans qu’ils aient à en justifier. Plus 8.500 euros pour "frais de secrétariat" reversés en règle générale à leur compagne ou leurs enfants pour des emplois dont personne ne vérifie le bien fondé.  Les sénateurs à quelques dizaines d’euros près bénéficient des mêmes revenus.

A cela s’ajoute la gratuité des frais de transport en première classe, le téléphone, le courrier et internet gratos, et un forfait de 100 euros par jour pour "frais d’hotel" pendant les sessions parlementaires, même pour ceux qui ne siègent pas souvent et disposent d’un canapé dans leur bureau et d’une douche attenante. En plus, quand les électeurs décident de se passer de leurs services, ils bénéficient d’une indemnité de retour à l’emploi de 5250 euros par mois !

Des privilèges d’ancien régime

Pour les parlementaires les plus cupides, il y a la possibilité de cumuler leur mandat avec de juteuses activités dans le privé, comme avocat-lobbyiste par exemple. Et pour eux, il n’est même pas nécessaire d’avoir fait des études juridiques ! Equivalences rime fort bien avec complaisance.

Ajoutons des prêts immobiliers au taux ridiculement bas de 2%. Et à partir de 55 ans, s’ils ont siégé 20 ans, une belle retraite à taux plein, cumulable avec d’autres retraites (s’ils sont fonctionnaires au départ, leur carrière administrative se poursuit en leur absence !) Naturellement, la réduction des pensions de retraite et l’allongement des durées de cotisation ne les a affectés en aucune manière.

Parmi leurs nombreux privilèges, il en est un non chiffrable mais pas négligeable : l’interdiction non écrite, mais scrupuleusement respectée par les média connivents, de trop critiquer leurs personnes ou de dénoncer leurs avantages les plus scandaleux. Sinon, vous serez accusé de donner dans "l’anti-parlementarisme primaire". Et donc d’être accusé d’être un odieux "fasciste". Qui, parmi les membres de la nomenklatura prendrait ce risque inconsidéré ?