Voilà deux semaines que je me désintéresse totalement de l’actualité. Enfin, non, j’ai bien un peu entendu et lu 2 ou 3 trucs sur la crise et les secousses (les répliques dirait-on dans un contexte de tremblement de terre) qui nous viennent, encore, des Etats-Unis et les agitations Franco-Germano-Européenne-Barosesque qui persistent et signent à ne vouloir pas faire ce qu’il faut (n’est-ce-pas trop tard, du reste ?). Entendre la Chine et la Russie faire la morale à tout le monde alors qu’ils sont, l’un, le roi du non-respect des règles du Commerce et l’autre, un pays qui n’arrive pas à s’affranchir de ses vieux démons m’a bien un peu fait dresser l’oreille, mais bon, pas plus que ça.

Je ne parle même pas du cirque politique Français qui se dessine à l’horizon. (Suivez mon regard…)

Les émeutes anglaises m’auront un peu plus éveillées l’attention. On a beau dire que ça n’est que de la violence urbaine, l’œuvre de délinquants, je ne suis pas sûr que ça ne représente pas quelque chose de beaucoup plus important et profond que ce que les autorités de ce pays veulent bien admettre. Il y a bien quelque chose de pourri dans le pays de Shakespeare…  Allons, soyons juste : il en est de même dans les démocraties occidentales qui n’ont eu de cesse « d’immoler » le citoyen sur l’autel d’un libéralisme outrancier. Pour le plus grand bien d’un petit nombre.

Il y a aussi cette manifestation salutaire de la population israélienne qui a rappelé à ses dirigeants que, pour le coup,  l’oubli de l’idéal fondateur de l’état d’Israël au profit d’un néo-libéralisme dont on constate, jour après jour l’efficacité ( !), risquait fort de leur revenir dans la gueule comme un boomerang.

Mais malheureusement suivi des éternels combats avec le HAMAS. Extrémistes de tout bord, unissez-vous pour ne pas faire de ce monde un havre de guerre !

Un réacteur déjà remis en marche à Fukushima dans l’inquiétude générale, et malgré des séismes à répétition qui continuent.

Et bien sûr, cette famine dans la Corne de l’Afrique qui ne nous étonne pas tellement elle était tristement prévisible, évidente.

Bref, un peu à  l’écoute des soubresauts du monde, je me suis quand même désintéressé du foutoir médiatique.

Pour finir, de retour de vacances et désirant pour le coup savoir où en est l’actualité, j’allume la télé et… psychodrames footballistiques avec présentatrice la jouant faussement concernée, marronnier sur les retours de vacances et autres sujets sur les pauses sur les parkings d’autoroute…

Alors pourquoi  cette lassitude de l’info ?

Peut-être parce qu’il y en a marre des analyses convenues, des sujets de formes dont on occulte volontairement le fond qui fâche, du cirage de pompes des puissants, des questions qu’on évitent de poser, des problèmes qu’on évite de soulever, des solutions qu’on évite, aussi, de trouver.

Ce pays m’agace à nier les évidences, à tourner autour du pot, à donner des blancs-seings aux incapables sous prétexte qu’ils font partie du sérail et des réseaux. Discours ô combien pédants de nos experts patentés qui ânonnent sans cesse, sans honte aucune qu’il faut faire des efforts, encore des efforts et toujours des efforts. Pour les mêmes, encore les mêmes et toujours les mêmes…

Travailler sans pouvoir épargner, avoir tout juste assez d’argent pour se loger, se nourrir, se vêtir, payer les transports. Désolé, ça n’est pas un programme de vie. C’est même indécent d’en être encore à proposer cela.

Et cette curieuse alchimie que l’on nous sert depuis des lustres et qui voudrait que l’on fasse des économies drastiques en réduisant le nombre de fonctionnaires tout en voulant relancer la consommation pour éviter la perte d’emploi, en laissant la libre concurrence (faussée) faire des ravages tout en exhortant le peu de gens qui ont encore la chance d’avoir un travail à travailler plus pour relancer la machine. Schizophrénie…

Abracadabrant. De quoi avoir envie de retourner à sa sieste, tiens…